Écrit par Ranjan K. Agarwal
La Supreme Court Act prévoit que l’autorisation d’interjeter appel d’un jugement peut être accordée lorsque l’affaire soulève une question d’importance publique. La Cour suprême du Canada ne fournit pas de motifs sur les décisions relatives à l’autorisation, mais les commentaires extrajudiciaires des juges et des anciens juges laissent entendre que l’affaire doit soulever une question d’importance nationale ou publique.
Les recours collectifs en matière d’heures supplémentaires sont les premiers du genre au Canada. Il s’agit de réclamations faites par des employeurs sous réglementation fédérale, ce qui semble soulever des questions nationales. La décision de la Cour d’appel porte sur l’intersection de la Loi sur les procédures de classe » de l’Ontario et de la Loi fédérale Code canadien du travail. Il semble y avoir de nombreuses raisons de contester l’importance publique et nationale. D’autre part, les décisions de la Cour d’appel sont approfondies. Ils sont rédigés par le juge en chef Warren Winkler, un expert de premier plan en droit des recours collectifs et en droit du travail. Et, en fin de compte, les questions en litige sont étroitement axées sur les réclamations privées découlant d’une seule juridiction en vertu d’une loi provinciale. Il n’était donc peut-être pas si surprenant que la Cour suprême ait refusé l’autorisation.
Malgré la pléthore de décisions judiciaires sur ces questions et les commentaires que ces décisions ont suscités, les questions les plus intéressantes sont peut-être encore à venir.
Premièrement, il est probable que nous assisterons à un plus grand nombre d’heures supplémentaires rémunérées ou de recours collectifs en matière d’emploi. La couverture médiatique entourant ces décisions signifie probablement que l’avocat du demandeur et les employés mécontents ont identifié des entreprises qui pourraient être vulnérables à une réclamation. Les réclamations étaient probablement en train de prendre la poussière en attendant le règlement de ces appels, car les avocats attendaient des certitudes sur les questions juridiques. Les employeurs devraient revoir leurs politiques et pratiques en matière d’heures supplémentaires pour s’assurer qu’elles sont conformes aux lois pertinentes.
Deuxièmement, il existe encore une certaine incertitude quant à la viabilité des cas de classification erronée. Les deux recours collectifs bancaires sont des cas hors de l’horloge. McCracken v Canadian National Railway, qui était une affaire de classification erronée, s’est vu refuser la certification par la Cour d’appel. Le demandeur n’a pas demandé l’autorisation d’interjeter appel. Une autre allégation d’erreur de classification, Brown c. CIBC, s’est vu refuser la certification en avril 2012. Il n’est donc pas clair si les cas d’erreur de classification sont morts au Canada (contrairement aux États-Unis, où ils sont plus répandus que les cas hors de l’horloge) ou si l’avocat du demandeur va reformuler ou re-caractériser les cas.
Enfin, la responsabilité et les dommages-intérêts doivent encore être décidés dans les affaires bancaires. Les banques sont des défendeurs bien financés et peuvent décider de forcer les demandeurs à aller en procès plutôt que de leur donner satisfaction d’un règlement rapide. Les décisions de certification laissent encore en suspens un certain nombre de questions individuelles, qui peuvent devoir être tranchées par des procès individuels après un procès (long et coûteux) sur des questions communes. Les banques se sont fiées au recours collectif K-Mart comme précédent pour les dangers des procès individuels dans les recours collectifs en matière d’emploi et peuvent le faire à nouveau maintenant.
Traduction alimentée par l’IA.
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