Écrit par Denise Bright, Preet Gill and Kellen Rosenau
Le gouvernement du Canada sollicite des commentaires sur les changements proposés pour réduire le taux d’intérêt criminel (actuellement fixé à 60 pour cent), en mettant l’accent sur les prêts à tempérament à coût élevé. Les dispositions du Code criminel relatives aux taux d’intérêt criminels ont été adoptées pour la première fois en 1980 et, à l’aide de modifications mineures et de l’exclusion de certains prêts sur salaire en 2007, sont demeurées relativement inchangées.
Nous avons écrit à maintes reprises sur les tentatives (jusqu’à présent infructueuses) de modifier le taux d’intérêt criminel, y compris le plus récent projet de loi présenté au Sénat canadien. 1 En août 2022, le gouvernement du Canada a lancé sa consultation sur
Le taux d’intérêt criminel actuel
Selon le paragraphe 347(1) du Code criminel, le fait d’accepter de recevoir ou de recevoir des intérêts à un taux criminel constitue une infraction criminelle, c’est-à-dire tout montant d’intérêt supérieur à 60 % par année. La définition de l’intérêt est large et inclusive, avec la capacité de saisir de nombreux montants qui ne sont pas classés dans la catégorie des « intérêts », et fait en sorte que de nombreux prêts sont (potentiellement involontairement) visés par la disposition actuelle. Il existe une exception pour les prêts sur salaire répondant à des critères précis dans certaines provinces, qui couvre généralement les situations où les protections provinciales des consommateurs s’appliquent aux prêts à la consommation à court terme, à faible montant.
La consultation sur la lutte contre les prêts prédateurs en abaissant le taux d’intérêt criminel
La consultation vise à obtenir les commentaires du public sur la modification du taux d’intérêt criminel. Le gouvernement a fait état de préoccupations, en particulier au sujet des prêteurs à versements échelonaux à coût élevé et de leurs effets sur les personnes marginalisées. Toutefois, tout changement aura probablement des conséquences économiques beaucoup plus larges. En fin de compte, le gouvernement veut comprendre les risques et les avantages, tant du point de vue commercial que du point de vue des consommateurs, associés à la réduction du taux d’intérêt criminel.
Contrairement aux projets de loi précédents visant à modifier le taux, comme le projet de loi C-274 (mai 2021) ou le projet de loi S-239 (mars 2022), la consultation ne propose pas un nouveau taux d’intérêt criminel, si ce n’est de proposer de façon générale de réduire le taux. La consultation ne propose pas non plus la façon dont le taux devrait être calculé ni aucune exception potentielle.
La consultation vise à obtenir des commentaires sur sept questions :
- Le taux d’intérêt criminel devrait-il être fixé à un niveau fixe ou lié aux conditions du marché?
- Dans quelle mesure le taux d’intérêt imposé par d’autres prêteurs sur les prêts à tempérament à coût élevé reflète-t-il la solvabilité de l’emprunteur?
- Pourquoi les consommateurs de produits et services financiers ont-ils accès à des prêts à tempérament à coût élevé?
- Comment les prêts à tempérament à coût élevé influent-ils sur le bien-être financier et la résilience financière des Canadiens?
- Comment la baisse du taux d’intérêt criminel affecterait-elle la disponibilité du crédit pour les consommateurs de produits et services financiers qui ont recours à des prêts à tempérament à coût élevé? La baisse de ce taux causerait-elle un préjudice aux consommateurs de produits et services financiers, y compris la perte ou la réduction de l’accès au crédit?
- Comment la baisse du taux d’intérêt criminel affecterait-elle les produits de crédit autres que les prêts à tempérament à coût élevé?
- Comment le gouvernement pourrait-il améliorer l’éducation et la sensibilisation financières à l’égard des prêts à tempérament à coût élevé pour aider à protéger les Canadiens qui prennent des décisions financières éclairées?
Bien que la consultation semble particulièrement axée sur les prêteurs à versements échelonnants à coût élevé, la modification du taux d’intérêt criminel peut avoir des répercussions de grande portée sur les entreprises qui avancent des fonds en général. La consultation reconnaît que la modification de ce taux pourrait avoir une incidence sur d’autres types de produits de crédit, y compris, mais sans s’y limiter, les marges de crédit, les prêts automobiles à risque et les cartes de crédit.
Soumettre des commentaires à la consultation
Il est essentiel que le gouvernement du Canada comprenne les effets, en particulier sur les sociétés, de la modification du taux d’intérêt criminel, car les risques et les avantages potentiels pour les prêteurs et les emprunteurs peuvent être importants. En soumettant leurs préoccupations et leurs commentaires avant la date limite du 7 octobre 2022, les parties prenantes des entreprises peuvent souligner comment la baisse du taux d’intérêt criminel peut restreindre les options et la flexibilité pour les prêts, les emprunts et les investissements des entreprises. Le gouvernement a indiqué qu’il examinerait les mémoires en même temps que la recherche avant de décider d’apporter des modifications à la loi sur les taux d’intérêt criminels. À l’heure actuelle, il n’y a pas d’échéancier pour les changements proposés, mais nous continuerons de surveiller la consultation et toute mesure législative proposée en conséquence.
Les auteurs ou votre personne-ressource bennett Jones se ferai un plaisir d’aider votre organisation à soumettre des commentaires à la consultation.
Equity Kickers and the Criminal Rate of Interest, 08 mai 2017, Equity Kickers and the Criminal Rate of Interest: Part II, February 04, 2019, DIP Loans and the Criminal Rate of Intérêt, 26 mai 2022, An mise à jour sur les efforts déployés par le Canada pour modifier le taux d’intérêt criminel, le 30 mai 2022 et Changements importants proposés au taux d’intérêt criminel, 18 mai 2021.
Traduction alimentée par l’IA.
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