L’ARC a récemment publié un nouveau Mémorandum sur les prix de transfert (MPT-15) donnant des directives détaillées sur l’approche de vérification de l’ARC à l’égard des frais de gestion et d’autres frais pour les services intra-groupe, y compris sur les clés d’allocation pour les rétrofacturations indirectes et les majorations sur les coûts. Le document développe considérablement les brèves directives à ce sujet contenues dans la principale Circulaire d’information sur les prix de transfert de l’ARC, qui remonte à 1999. Le nouveau TPM est donc une feuille de route utile pour les entreprises canadiennes, grandes et petites, qui paient des frais de service ou reçoivent des frais d’entités non-résidentes liées. Il est clair que l’ARC s’attend à un niveau de détail plus granulaire dans la documentation des services intra-groupe, même de routine, que ce qui est courant dans de nombreuses entreprises et peut ne pas être tout à fait pratique. Les contribuables devraient examiner attentivement le niveau de documentation qui existe actuellement dans leur organisation et si elle doit être mise à niveau.
L’ARC cerne deux principaux enjeux dans l’évaluation des services intra-groupe : (1) si un service a été fourni et (2) déterminer la valeur de pleine distance du service. L’ARC note que le même cadre doit être utilisé de façon uniforme, que le contribuable canadien soit le payeur ou le bénéficiaire des frais, ce qui donne à penser que les vérificateurs des prix de transfert tiendront compte de la bonne foi de tous les frais payés par les entreprises canadiennes (et non pas simplement en laissant la question de la déductibilité de ces frais comme une question de vérification nationale).
Un contrat de services ou des factures intersociétés ne seront qu’un point de départ pour l’analyse d’un auditeur dans le cadre. La documentation des contribuables devrait comprendre une description détaillée des services et une justification du point de vue du fournisseur et du bénéficiaire qui établit l’avantage du service pour le bénéficiaire.
Il est important de noter que l’ARC n’accepte pas certains montants facturés à des filiales canadiennes, y compris les coûts d’activité d’une société mère étrangère (également appelés coûts de gérance) et les frais pour les entités non canadiennes du groupe. Toutefois, dans un développement bienvenu, l’ARC reconnaît que certains coûts réglementaires étrangers engagés par une société mère étrangère, comme ceux liés à l’observation de la loi Sarbanes-Oxley, peuvent profiter aux filiales canadiennes si les exigences chevauchent la réglementation canadienne et, dans de tels cas, des frais pourraient être justifiés, bien qu’au cas par cas.
En ce qui concerne les méthodes de facturation, la méthode directe, qui attache des frais précis aux services, est privilégiée par l’ARC et devrait être utilisée dans la mesure du possible, y compris si des services semblables sont fournis à des parties sans lien de dépendance; toutefois, l’ARC reconnaît qu’une méthode indirecte, c’est-à-dire une répartition des coûts mis en commun, sera souvent nécessaire. Dans de tels cas, les contribuables devraient tenir des registres de la composition des groupes de coûts afin de justifier les montants dans chaque compte, de séparer tous les éléments qui ne sont pas déductibles ou restreints en vertu de la législation fiscale canadienne (y compris les montants d’options d’achat d’actions, certains frais d’intérêt, les frais de repas et de divertissement, etc.) et de choisir une clé de répartition appropriée pour le compte particulier. Le nouveau module de plateforme sécurisée indique clairement que l’ARC n’acceptera pas une approche universelle dans le choix d’une clé d’allocation. Le TPM demande aux auditeurs de ne pas accepter une proportion des revenus de vente comme une seule clé d’allocation; la clé d’allocation doit plutôt être appropriée au coût. Par exemple, le temps passé peut être approprié pour l’attribution de frais pour les services juridiques, fiscaux et de traitement des données et l’utilisation d’un avion d’affaires; alors que le nombre d’employés peut être une clé d’allocation plus appropriée pour les frais internes des RH. Il faut prendre soin d’éviter les coûts en double et, à cet égard, les contribuables devraient éviter de donner à différents frais des étiquettes similaires, ce qui peut causer de la confusion de la part des vérificateurs et donner lieu à des demandes de détails supplémentaires qui auraient pu être évités.
Le module de plateforme sécurisée note que les majorations ne devraient pas être automatiques et ne sont pas justifiées dans tous les cas. Au lieu de cela, la validité d’un balisage dans un cas particulier dépendra d’une analyse fonctionnelle et d’un examen détaillé des faits et des circonstances. Même lorsqu’un élément de profit est justifié, l’élément de profit et toute économie revenant au groupe dans son ensemble doivent être équitablement partagés.
En résumé, la tendance dans tous les aspects de la documentation sur les prix de transfert est de plus en plus détaillée, depuis les rapports pays par pays recommandés par la DC dans le cadre de son plan d’action BEPS jusqu’aux ententes de services intra-groupe de routine, comme l’a expliqué l’ARC dans le nouveau MPT-15. Si vous avez des préoccupations quant à la pertinence de vos documents ou si vous faites face à une vérification, demandez conseil privilégié à un conseiller juridique afin d’atténuer l’exposition et d’améliorer la conformité.
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