Écrit par Matthew Kronby, Milos Barutciski and Jesse I. Goldman
Bonne nouvelle pour les entreprises canadiennes au milieu de l’incertitude posée par les renégociations en cours de l’ALENA : les éléments clés de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, mieux connu sous le nom d’AECG, entrent en vigueur cette semaine, le 21 septembre.
L’UE est, collectivement, la plus grande économie du monde. Il s’agit également du deuxième partenaire commercial en importance du Canada. Même si le Brexit va de l’avant et que le Royaume
Quelles sont ces possibilités? À notre avis, trois en particulier se distinguent:
Accès aux marchés pour les marchandises
Les exportateurs et les importateurs bénéficieront de l’élimination des droits de douane qui sont plus rapides et plus complets que dans le cadre de la plupart des accords commerciaux. Les droits de douane seront éliminés sur 100 pour cent des produits industriels et 95 pour cent des produits agricoles. Pour environ 98 % des classifications tarifaires, les droits de douane disparaîtront immédiatement le 21 septembre et toutes les éliminations tarifaires seront terminées d’ici sept ans. De plus, les règles d’origine, qui déterminent quelles marchandises sont admissibles au traitement en franchise de droits en vertu de l’AECG, sont plus simples et plus souples qu’en vertu de l’ALENA et d’autres accords de libre-échange canadiens.
Accès aux marchés publics
Les fournisseurs canadiens de biens et de services pourront participer sur un pied d’égalité avec les fournisseurs de l’UE à un large éventail de marchés publics à l’UE, dans les États membres, dans les régions et au niveau local. Les entreprises canadiennes auront un avantage sur les fournisseurs des États-Unis et d’autres pays non membres de l’UE grâce à des engagements qui vont au-delà de ceux que l’UE a pris en vertu de l’Accord sur les marchés publics de l’OMC.
Mobilité de la main-d’œuvre
L’AECG permettra à diverses catégories de gens d’affaires canadiens et de professionnels qualifiés de travailler temporairement dans l’UE sans visa ni permis de travail. Cela aidera les entreprises à fonctionner plus efficacement, qu’elles soient de purs fournisseurs de services dans des industries de consultation, ou qu’elles cherchent à servir et à soutenir les ventes à l’exportation ou à gérer les investissements. L’admission temporaire sera disponible pour des périodes allant jusqu’à trois ans dans le cas des personnes mutées à l’intérieur d’une société et jusqu’à un an pour les fournisseurs de services contractuels et les professionnels indépendants.
D’autres parties de l’AECG offrent moins à court terme, mais jettent les bases de gains futurs. L’AECG engage en grande partie les Parties à maintenir les niveaux actuels d’accès aux marchés pour les services, y compris les services financiers, bien que dans la plupart des cas, il verrouillera toute libéralisation ultérieure par un gouvernement d’une Partie, jusqu’au niveau local.
Dans le cas des exigences réglementaires, qui peuvent constituer des obstacles au commerce plus importants pour les entreprises que les droits de douane, l’AECG permettra aux producteurs du Canada et de l’UE de faire reconnaître plus facilement certaines catégories de marchandises, y compris les machines et l’électronique, comme étant conformes aux règlements de l’autre Partie, mais autrement, elle offre des avantages limités à court terme. Cependant, il établit des arrangements institutionnels, y compris un forum de coopération en matière de réglementation, qui pourraient réaliser des progrès vers la convergence réglementaire, y compris la reconnaissance de l’équivalence réglementaire pour les entreprises qui sont prêtes à investir l’effort. Le secteur de l’automobile pourrait être intéressé à le faire.
Bien que la plupart des aspects clés de l’AECG entreront en vigueur cette semaine, certains éléments qui doivent être ratifiés par les États membres de l’UE ne seront pas encore opérationnels. Les arrangements constitutionnels de l’UE attribuent compétence-or « competency » in EU parlance— pour quelques parties de l’AECG aux États membres plutôt qu’à l’UE elle-même. Ces parties n’entreront pas en vigueur tant que l’AECG n’aura pas été ratifié par chacun des États membres, ce qui pourrait prendre plusieurs années supplémentaires. Ce qui se passera le 21 septembre, c’est l’application provisoire des pièces qui relèvent de la compétence de l’UE. Cela comprendra le tarif et d’autres engagements clés dont il a été question ci-dessus.
L’omission la plus notable de l’application provisoire sera les protections entre investisseurs et États qui ont été une cause importante de la période de gestation prolongée de l’AECG. Cependant, les conséquences pratiques sont limitées parce que les investisseurs canadiens ont déjà un accès direct aux accords de protection des investissements étrangers avec sept États membres de l’UE, y compris certains des plus risqués - Croatie, Hongrie, Lettonie, Pologne, République tchèque, Roumanie et République slovaque - et peuvent avoir un accès indirect à d’autres en fonction de la façon dont leurs investissements de l’UE sont structurés.
Il convient également de noter que les avantages de l’AECG pour le commerce entre le Canada et le Royaume-Uni pourraient être réduits à court par le Brexit. À compter de jeudi, ce commerce sera en grande partie en franchise de droits, mais une fois que le Brexit aura lieu, et jusqu’à ce que le Canada et le Royaume-Uni concluent leur propre accord commercial préférentiel, le commerce reviendra aux conditions d’avant l’AECG, y compris les taux de droits NPF de l’OMC.
Malgré certaines limites, l’AECG créera de réelles occasions pour les entreprises canadiennes d’étendre leur présence dans l’UE, et pour les entreprises de l’UE de faire de même au Canada. Ces possibilités peuvent s’accroître au fil du temps grâce aux arrangements institutionnels et de fond intégrés à l’accord. Les entreprises qui ne l’ont pas encore fait devraient évaluer comment tirer parti de ce que l’AECG a à offrir.
Traduction alimentée par l’IA.
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