Abbas Ali Khan parle avec Lexpert pour leur état spécial sur l’exploitation minière au Canada. Il parle des réussites, des possibilités et de la concurrence pour les mineurs et les investisseurs canadiens en ce qui concerne l’accès au capital, la réglementation minière et les chaînes d’approvisionnement.
M. Abbas affirme qu’avec une main-d’œuvre qualifiée, le centre financier, l’infrastructure et les ressources, le Canada est la « Silicon Valley pour l’exploitation minière ».
Sur l’accès au capital
Lorsqu’il s’agit d’attirer du capital de risque dans le secteur minier, il y a eu une « concurrence importante » pour les investissements au cours de la dernière décennie, y compris de la part des industries de la technologie et du cannabis, explique Abbas Ali Khan, associé chez Bennett Jones LLP, dont la pratique est axée sur les industries minières et technologiques.
« Même dans les marchés haussiers, il y a toujours une pénurie de capitaux. »
M. Khan affirme que le Canada est en concurrence pour le financement minier avec le Nevada et l’Australie, qui sont des juridictions plus favorables d’un point de vue réglementaire.
Le Canada a également durci ses examens des investissements étrangers des entreprises d’État. Innovation, Sciences et Développement économique Canada a récemment forcé trois entreprises chinoises à retirer leurs investissements de trois entreprises canadiennes de lithium. Bien qu’il note qu’il ne critique pas la politique, Khan dit qu’elle ajoute également au déficit de financement.
Sur la réglementation minière
M. Khan affirme qu’il faut environ 15 ans – et peut en prendre jusqu’à 25 – pour mettre une mine en production.
Avec les évaluations d’impact environnementales fédérales et provinciales, le Canada doit adopter une politique « un projet, une évaluation », dit M. Khan.
En mai 2023, l’Ontario a donné la sanction royale aux modifications apportées à la Loi sur les mines avec le projet de loi 71, la Loi de 2023 sur la construction de plus de mines. La province a déclaré que la loi accélérera les approbations et offrira une certitude aux sociétés minières, et qu’elle fait partie de la stratégie de l’Ontario sur les minéraux critiques.
Investissement et chaînes d’approvisionnement
M. Khan affirme que la stratégie fédérale sur les minéraux critiques a fait du bon travail pour attirer les fabricants de métaux de batterie. Qu’il s’agisse de l’usine de General Motors à Bécancour, QC ; l’usine Volkswagen de St. Thomas, en Alberta, ou l’usine Stellantis/LG Energy à Windsor, en Alberta, les gouvernements fédéral et provinciaux déboursent des milliards de dollars en subventions pour encourager les constructeurs automobiles à produire leurs batteries de véhicules électroniques au Canada.
Pour fournir à ces usines et à d’autres les minéraux nécessaires, M. Khan affirme que le Canada doit simplifier le processus d’approbation afin de mettre en exploitation un plus grand nombre de mines. Il dit qu’il doit également améliorer la chaîne d’approvisionnement avec plus de raffineries, de fonderies et l’infrastructure nécessaire pour la maintenir en état de bourdonnement.