Les sanctions administratives pécuniaires (SAP) sont un régime de sanctions civiles qui s’appliquera largement dans le droit réglementaire canadien. Bien que les SAP ressemblent à des amendes et puissent être pour des montants importants, il est généralement admis que les décisions d’imposer des SAP ne sont pas de nature pénale et sont donc à l’abri de l’examen de la Charte. Ranjan Agarwal et Sasha Toten discutent de la récente décision de la Cour d’appel de l’Ontario dans l’affaire Rowan c. Commission des valeurs mobilières de l’Ontario. Cette décision a deux répercussions importantes pour les dirigeants d’entreprise et pour la réglementation des valeurs mobilières en général. Premièrement, des SAP importantes peuvent être imposées aux dirigeants d’entreprise même en l’absence d’une violation de la disposition particulière de la Loi sur les valeurs mobilières, lorsque leur conduite est jugée contraire à l’intérêt public. Deuxièmement, le pouvoir des tribunaux d’examiner l’imposition de SAP par les commissions des valeurs mobilières est limité par une attitude déférente à l’égard des organismes de réglementation des valeurs mobilières et une interprétation relativement étroite de la jurisprudence pertinente en vertu de la Charte. Écrit par Ranjan K. Agarwal et Sasha Toten et publié dans le volume XVII, n ° 3 de Corporate Liability.