Écrit par Ranjan Agarwal, Keely Cameron, Mike Eizenga, Justin Lambert and Ashley Paterson
Nous avons précédemment discussed la décision de la Cour d’appel de l’Alberta dans Ravvin v Canada Bread Company, Limited, 2020 ABCA 424, qui découle d’un présumé complot de fixation du prix du pain emballé. Les demandeurs ont entamé des recours collectifs dans plusieurs provinces, mais des sursis ont été accordés dans la plupart des actions en faveur d’un recours collectif national devant la Cour supérieure de justice de l’Ontario. De même, les défendeurs ont présenté une proposition de suspension des deux recours collectifs proposés en Alberta au motif qu’ils chevauchaient les procédures ontariennes, qui étaient plus avancées. Le demandeur s’est opposé à la suspension en faisant valoir que la demande d’accréditation devait d’abord être instruite.
La Cour d’appel de l’Alberta a confirmé la décision du juge de gestion de l’instance d’accorder la suspension des procédures. Ce faisant, la Cour d’appel de l’Alberta a confirmé la compétence d’un juge responsable de la gestion de l’instance d’accorder un arrêt des procédures en vertu de l’article 5 de la Class Proceedings Act avant d’entendre la demande d’accréditation. Dans ses motifs, la Cour d’appel de l’Alberta a souligné l’importance de l’économie judiciaire, l’un des trois objectifs de politique publique des recours collectifs. Le 20 mai 2021, la Cour suprême du Canada a rejeté la demande d’autorisation du demandeur avec dépens.
Depuis la décision de la Cour d’appel, les tribunaux de l’Alberta ont appliqué l’arrêt Ravvin dans deux instances :
Dans McColl v Air Canada, 2021 ABPC 120, le demandeur a intenté une action individuelle contre Air Canada pour rupture de contrat parce qu’Air Canada lui a émis un bon plutôt qu’un remboursement pour des billets d’avion annulés en raison de COVID-19. Air Canada a demandé une suspension de l’action de McColl au motif qu’il y avait des recours collectifs en cours dans d’autres juridictions. La Cour a accordé la suspension, s’appuyant sur l’arrêt Ravvin pour la proposition selon laquelle l’absence de certification n’était pas un obstacle à l’octroi d’une suspension lorsque la Cour peut obtenir une compréhension suffisante de la nature et des détails des recours collectifs proposés.
In Britton v Ford Motor Company of Canada, 2021 ABQB 17, dont notre Class Action Litigation group a récemment discuté, le demandeur a intenté un recours collectif proposé en 2019 contre Ford du Canada, alléguant que Ford avait conçu, fabriqué ou distribué des véhicules avec des moteurs et des bougies d’allumage défectueux. Le même cabinet d’avocats qui a représenté le demandeur avait entamé une procédure presque identique en Saskatchewan sept ans plus tôt. En accueillant la demande de suspension de Ford, la Cour a cité Ravvin, réitérant que les recours collectifs nationaux qui se chevauchent et qui ne servent pas un but légitime devraient être évités parce qu’ils minent souvent les trois objectifs de politique des recours collectifs (économie judiciaire, accès à la justice et modification du comportement). La Cour a souligné que le défi dans la gestion des recours collectifs multijuridictionnels était l’absence d’une approche nationale coordonnée à l’égard des recours collectifs.
Ces décisions réaffirment l’évolution croissante vers la coordination entre les tribunaux et les parties afin de réduire au minimum les chevauchements de procédures afin d’assurer l’efficacité judiciaire et la coordination nationale. La décision de la Cour suprême du Canada refusant l’autorisation dans l’affaire Raavin peut être un signe que la Cour croit que le problème du chevauchement des recours collectifs peut être géré par la gestion des cas par les tribunaux locaux.
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Traduction alimentée par l’IA.
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