Le 18 mars, le Canada a annoncé publiquement qu’il se joignait à 20 de ses partenaires commerciaux, dont les États-Unis, le Mexique, l’Union européenne, la Suisse, le Japon, la Corée, Hong Kong et l’Australie, pour négocier un nouvel instrument international visant à libéraliser davantage le commerce des services. L’instrument s’appellera l’Accord sur le commerce des services, ou ACS.
Malgré son nom fade (obtenu après un débat considérable) et le fait qu’il a souffert de l’attention par rapport au lancement des négociations commerciales entre les États-Unis et l’UE et à la participation imminente du Japon au Partenariat transpacifique (PTP), l’ACS est potentiellement d’une valeur plus immédiate. Les parties aux négociations sont responsables d’environ 70 pour cent du commerce mondial des services. De façon réaliste, l’ACS pourrait produire, dans un délai relativement court, d’importantes nouvelles possibilités pour les fournisseurs de services canadiens dans les principaux marchés du monde.
Les négociations de l’ACS sont nées de la frustration ressentie par certains Membres de l’OMC lorsque les négociations visant à libéraliser le commerce des services ont été victimes du cycle de négociations de Doha, qui était au point mort. L’ACS doit être négocié en dehors de l’OMC par un sous-ensemble de Membres de l’OMC engagés dans la libéralisation du commerce des services. On s’attend à ce que l’ACS reflète les nouveaux types de services qui sont apparus depuis la négociation de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l’OMC il y a environ 20 ans; la libéralisation intégrée entreprise unilatéralement par les parties depuis l’entrée en vigueur de l’AGCS; et élargir les engagements entre les parties en matière d’accès aux marchés et de non-discrimination.
En tant que conseiller juridique de la Coalition canadienne des services, Bennett Jones a participé le mois dernier à des réunions à Genève entre des représentants d’entreprises du Canada, des États-Unis, de l’Australie et de Taïwan sous l’égide de la Global Services Coalition et les ambassadeurs de l’OMC et les négociateurs des services de nombreuses parties impliquées dans l’ACS. Les réunions ont été programmées pour coïncider avec une réunion des négociateurs pour discuter de la façon dont le contenu de l’ACS devrait différer de celui de l’AGCS et l’élargir.
Au cours de ces réunions et de diverses discussions en marge, il est rapidement devenu évident que les parties s’engagent réellement à conclure un accord ambitieux et qu’il y a un optimisme quant à la mesure où cela peut être fait d’ici 2014. Les Parties ont reconnu qu’elles devront se demander comment l’ACS pourrait un jour être intégré à l’OMC et à la mesure dans laquelle l’ACS chevauchera d’autres grandes initiatives de libéralisation du commerce en cours. Il était également clair que les parties sont divisées sur la question de savoir si et comment les nouveaux venus devraient être encouragés. En particulier, certains craignent que le prix à payer pour inciter les grandes économies émergentes telles que la Chine, le Brésil ou l’Inde à adhérer serait un accord si dilué qu’il perdrait la majeure partie de sa pertinence pour les entreprises.
Il est toutefois important de noter qu’il y a un quasi-consensus sur bon nombre des questions de fond que l’ACS devra aborder. Il s’agit notamment des éléments suivants :
- L’accès des particuliers à d’autres pays pour fournir des services (ce qu’on appelle l’approvisionnement selon le mode 4) et, en particulier, l’amélioration de l’admission temporaire des gens d’affaires, des professionnels et des experts techniques, y compris les transferts intra-entreprises, ce qui peut être essentiel pour les entreprises qui cherchent à opérer sur les marchés étrangers.
- La libre circulation des données à travers les frontières, sans être gênée, par exemple, par des exigences selon lesquelles les données doivent être stockées sur des serveurs dans le pays dans lequel elles sont utilisées. Il s’agit d’une question cruciale pour les États-Unis, mais comme les négociations du PTP l’ont montré, il s’agit également d’une question complexe, qui soulève des considérations délicates en matière de protection de la vie privée et de sécurité nationale.
- Une obligation horizontale de fournir le traitement national à tous les services et fournisseurs d’autres participants, sous réserve d’exclusions expresses et limitées (une approche dite de liste négative).
- Disciplines sur les obstacles à la fourniture de services transfrontaliers, comme les exigences en matière de licences ou de résidence, et sur l’investissement, y compris les exigences relatives à la résidence, à la forme d’établissement, à la participation à des coentreprises ou à la satisfaction des critères de besoins économiques.
Parmi les autres questions signalées comme importantes par certaines parties, on peut citer les disciplines relatives à la conduite des entreprises d’État et aux marchés publics de services.
De nombreuses délégations ont déclaré explicitement que pour que les négociations de l’ACS aboutissent, les entreprises de chaque partie doivent s’engager à identifier les obstacles au commerce des services auxquels elles sont confrontées et à faire pression sur leurs gouvernements pour qu’ils y s’attaquent. Ici, au Canada, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international a publié un avis dans la Gazette du Canada, sollicitant les points de vue des parties intéressées et leur demandant de déterminer les secteurs de services, les activités et les marchés pertinents d’intérêt pour l’exportation et les obstacles auxquels elles se heurtent pour accéder à ces marchés. L’avis se trouve à l’adresse suivante : http://www.gazette.gc.ca/rp-pr/p1/2013/2013-03-16/html/notice-avis-eng.html#d111. La date limite de soumission est le 30 avril 2013.
Le groupe Commerce international et investissement de Bennett Jones est positionné dans tous les aspects du droit international du commerce et de l’investissement. Nos membres ont fait leurs preuves en matière d’expertise dans tous les éléments qui composent la réglementation du commerce international, y compris l’accès au marché pour les biens, les services, la propriété intellectuelle et l’investissement. Notre pratique est également entièrement intégrée aux nombreux services commerciaux, transactionnels, fiscaux, bancaires et de règlement des différends transfrontaliers du cabinet.
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