Le 21 septembre 2012, la Cour suprême du Canada a rendu sa décision dans l’affaire Canada (PG) c Downtown Eastside Sex Workers United Against Violence Society, une affaire portant sur le droit de la qualité pour agir dans l’intérêt public dans les affaires constitutionnelles. La décision de la Cour semble abaisser la barre de la qualité pour agir, ce qui pourrait permettre aux organisations non gouvernementales et à d’autres tiers d’intenter plus facilement des poursuites constitutionnelles.
La Downtown Eastside Sex Workers United Against Violence Society (SWUAV) a intenté une action contestant la validité constitutionnelle des articles du Code criminel qui traitent de différents aspects de la prostitution. Le SWUAV cherche à obtenir un jugement déclarant que ces dispositions violent les droits à la liberté d’expression et d’association, à l’égalité devant la loi et à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne garanties par la Charte canadienne des droits et libertés.
En 1981, la Cour suprême du Canada a établi un critère à trois volets pour la qualité pour agir dans l’intérêt public :
- Y a-t-il une question sérieuse justiciable quant à l’invalidité de la loi?
- La partie qui cherche à obtenir la qualité pour agir est-elle directement touchée par la loi ou a-t-elle un intérêt véritable, en tant que citoyen, dans la validité de la loi?
- N’y a-t-il pas d’autre façon raisonnable et efficace de porter la question devant le tribunal?
En l’espèce, les tribunaux de la Colombie-Britannique ont reconnu que le SWUAV soulevait une question constitutionnelle importante ou importante qui n’était pas frivole. En tant que tel, il y avait une question sérieuse justiciable. Les tribunaux ont également reconnu que la SWUAV avait un intérêt véritable dans la réclamation — selon les termes de la Cour suprême, elle était « pleinement engagée dans les questions en litige ».
La question en litige était de savoir s’il existe un autre moyen raisonnable et efficace de porter la constitutionnalité des dispositions relatives à la prostitution devant les tribunaux. La Cour suprême de la Colombie-Britannique a refusé la qualité pour agir en vertu de la SWUAV. Elle a conclu que les plaideurs accusés en vertu des dispositions pouvaient contester les lois comme étant inconstitutionnelles. Subsidiairement, une affaire connexe en Ontario (Bedford v Canada (AG)) a démontré que les demandeurs potentiels ayant un statut d’intérêt personnel pouvaient porter ces questions devant le tribunal. La Cour d’appel de la Colombie-Britannique n’était pas d’accord. À son avis, la présente affaire soulève des questions systémiques, dont la portée est différente de celle d’une contestation individuelle. Elle a accordé la qualité pour agir à l’UTWAV.
La Cour suprême a convenu avec la Cour d’appel que la demande de SWUAV devait aller de l’avant. Elle a conclu que le juge saisi de la requête avait appliqué le critère de la qualité pour agir dans l’intérêt public de façon trop rigide en ce qu’il exigeait de l’UTWAV qu’elle ne démontre aucun autre moyen de plaider les questions en litige. Le juge saisi de la requête aurait plutôt dû appliquer une approche plus téléécisive, souple et discrétionnaire qui établit un équilibre entre les ressources judiciaires limitées et le principe selon lequel l’action de l’État devrait être conforme à la Constitution. Ce faisant, le tribunal devrait tenir compte de
- la capacité du demandeur de présenter une demande pour déterminer si l’affaire est d’intérêt public, s’il existe d’autres
- moyens réalistes de contester la disposition; et
- de l’incidence potentielle de l’instance sur les droits d’autrui qui sont touchés de façon égale ou plus directe.
Comme l’a fait remarquer la Cour suprême, le critère de la qualité pour agir n’a pas « toujours été exprimé et rarement appliqué de façon aussi restrictive ». À ce titre, les juges saisis de la requête ont utilisé l’approche télégraphique et souple dans les affaires de qualité pour agir malgré le libellé rigide du critère juridique. Il n’est donc pas clair si cette décision ouvrira les « vannes » dans les litiges constitutionnels et d’intérêt public. Au moins pour SWUAV cependant, sa réclamation peut aller de l’avant, ce qui peut conduire à plus de réclamations de ce type.
Ranjan Agarwal, ainsi que Robert Staley, Derek Bell et Stephen Libin, ont été les avocats des intervenants dans l’affaire Bedford c Canada (PG) devant la Cour supérieure de justice et la Cour d’appel.
Traduction alimentée par l’IA.
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