Écrit par Darrel H. Pearson, Milos Barutciski, Jesse Goldman
« Buy America » dans le plan de relance américain
Le 28 janvier 2009, la Chambre des représentants des États-Unis a approuvé un projet de loi de relance économique de 819 milliards de dollars, y compris des règles strictes de « Buy America » pour l’acier et le fer utilisés dans les projets d’infrastructure financés par le projet de loi. Le Sénat américain examine actuellement un projet de loi qui étendrait l’exigence de « Buy America » aux produits manufacturés utilisés dans les projets d’infrastructure. Dans leur forme actuelle, ces dispositions auraient pour effet d’exclure les fournisseurs canadiens et étrangers d’une part importante du marché américain de l’infrastructure.
Ces dispositions sont probablement contraires aux obligations commerciales internationales des États-Unis en vertu de l’OMC, de l’ALENA et d’autres accords commerciaux internationaux. Le premier ministre Harper s’est prononcé contre ces dispositions à la Chambre des communes et le ministre du Commerce Day a comparé ces mesures au protectionnisme du « chacun pour soi » qui a prolongé la Grande Dépression dans les années 1930. On s’attend à ce que la menace d’une montée du protectionnisme américain figure en bonne place à l’ordre du jour de la première visite à l’étranger du président américain Obama lorsqu’il rencontrera le premier ministre à Ottawa le 19 février 2009.
Investissement
Canada – Accord sur le transport aérien entre le Canada et l’UE
Le 9 décembre 2008, le Canada a annoncé la conclusion fructueuse des négociations avec l’UE sur un accord global sur le transport aérien, préparant ainsi le terrain pour une libéralisation importante du transport aérien et des investissements étrangers pour les transporteurs.
L’accord est en plusieurs phases et fournit immédiatement aux transporteurs canadiens et européens un service point à point direct sans restriction, y compris des dispositions pour les vols de pays tiers pour tous les transporteurs de fret.
L’accord portera également à 49 % les limites de propriété étrangère des compagnies aériennes pour les investisseurs de l’UE et du Canada. La limite canadienne est actuellement de 25 %. Une participation de 49 % dans une compagnie aérienne à grand nombre d’actionnaires pourrait équivaloir à un contrôle de fait, permettant ainsi un degré d’intégration sans précédent entre les compagnies aériennes canadiennes et européennes. L’acquisition par un investisseur européen d’une participation avec droit de vote de 49 % dans une compagnie aérienne canadienne serait également assujettie à un examen par le ministre de l’Industrie en vertu de la Loi sur Investissement Canada afin de déterminer si l’opération est « à l’avantage net du Canada ».
Commerce et investissement
Consultations sur l’accord commercial entre le Canada et l’UE
Le gouvernement du Canada a entrepris des consultations préliminaires avec les entreprises et d’autres intervenants en vue de déterminer les domaines d’intérêt potentiel dans les négociations prévues d’un accord de libre-échange entre le Canada et l’UNION EUROPÉENNE. La portée des négociations proposées est plus large que n’importe lequel des accords de libre-échange régionaux ou bilatéraux existants du Canada ou de l’UE et comprendra les services, l’investissement, le transport aérien et l’approvisionnement.
Au début de 2009, le Canada et l’UE s’engageront dans un exercice d’établissement de la portée préalable aux négociations afin de déterminer l’éventail des questions et des domaines d’intérêt mutuel. Le gouvernement canadien a lancé une consultation officielle auprès des entreprises et d’autres intervenants, et des hauts fonctionnaires de l’UE se rendront au Canada en février et en mars pour faire avancer le processus.
Le gouvernement canadien cherchera à obtenir l’engagement des gouvernements provinciaux à négocier dans des domaines de compétence provinciale et conjointe fédérale-provinciale, comme le commerce des services, les qualifications professionnelles et techniques et l’approvisionnement, qui ont été identifiés comme des domaines d’intérêt clés pour l’UE. La réduction des obstacles techniques au commerce, la libéralisation du commerce des services et l’amélioration de l’accès aux marchés pour les produits agricoles seront d’un intérêt crucial pour les exportations canadiennes.
L’initiative Canada-UE pourrait être le plus important développement du commerce international pour le Canada depuis l’ALENA.
Pour une discussion plus complète de l’initiative Canada-UE et de ses consultations avec le public, veuillez consulter http://www.bennettjones.com/Images/Guides/Update4256.pdf.
Règlement sur les produits
Proposition de règles d’étiquetage indiquant le pays d’origine des États-Unis retardées
Le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) a retardé la date de mise en œuvre d’une règle finale obligatoire sur l’étiquetage indiquant le pays d’origine (EPO).
L’étiquetage national obligatoire de toute la viande de bœuf, de porc, d’agneau, de poulet et de chèvre et de « certains produits périssables » vendus dans les magasins américains a été mis en œuvre le 30 septembre 2008, à titre de règle finale provisoire, déclenchant une période de transition de six mois avant l’application de la loi. À la suite des demandes de consultation présentées par le Canada pendant la période de transition, la règle finale de l’EPO stipulait que l’ordre des pays figurant sur l’étiquette n’aurait pas d’importance, ce qui plairait aux producteurs canadiens.
L’annonce de l’USDA prolongera de 60 jours la date de mise en œuvre finale de la règle EPO du 16 mars. On s’attend à ce que la décision de l’USDA d’invoquer un délai de 60 jours soit suivie d’une réouverture immédiate d’une période de commentaires de 30 jours.
Si la règle EPO est soumise à un avis et à des commentaires, les groupes de bovins américains qui s’opposent maintenant à la règle EPO finale au cours d’une période de commentaires aussi future chercheraient certainement à inclure des changements visant à réduire l’utilisation d’animaux canadiens dans les opérations d’emballage aux États-Unis — des changements qui annuleraient les dispositions que le Canada avait travaillé avec succès avec l’USDA pour avoir incluses dans la règle finale.
Le Canada s’est engagé à suspendre pendant au moins huit mois une contestation de l’Organisation mondiale du commerce contre la règle EPO, car elle était incompatible avec l’Accord de l’OMC sur les obstacles techniques au commerce. Cet engagement ne sera certainement pas honoré si la nouvelle administration modifie considérablement les dispositions pertinentes de la règle EPO finale.
Réglementation du commerce
La législation REACH de l’UE procède à la mise en œuvre progressive
de l’enregistrement, de l’évaluation, de l’autorisation et de la restriction du règlement sur les substances chimiques (REACH) de l’UE sur les produits chimiques et leur utilisation sûre mis en conformité progressive pour les personnes non inscrites à l’UE le 1er janvier 2009. Les entreprises de produits chimiques et cosmétiques non européennes qui n’ont pas enregistré de substances sous REACH au 1er janvier 2009 sont exclues du marché de l’UE.
La période relativement courte pour la réglementation des substances n’ayant pas d’entreprise de l’UE a entraîné un certain nombre de problèmes, principalement liés à la dépendance de l’UE à l’égard de sa propre Liste européenne des substances chimiques notifiées et de l’Inventaire européen des substances chimiques commerciales existantes. Certains produits chimiques et cosmétiques importés n’étaient pas ainsi répertoriés et l’UE a refusé de modifier REACH pour répondre à des normes et une nomenclature différentes pour les produits chimiques en dehors de l’UE. Il convient de noter que 21 pays ont déposé une plainte auprès du dernier Comité des obstacles techniques au commerce de l’OMC concernant REACH et sa discrimination à l’égard des fournisseurs non membres de l’UE.
Rapport sur la facilitation du commerce et
les frontières en
matière de sécuritéLe Conseil international du Canada (CIC) a publié un important rapport intitulé Un nouveau pont pour les anciens alliés en novembre 2008. Le rapport de CIC a été rédigé en collaboration par Michael Kergin, conseiller principal de Bennett Jones LLP et président du Groupe de travail sur les questions frontalières de CIC.
Le rapport de CIC examine comment les modalités de sécurité et le commerce vital entre le Canada et les États-Unis peuvent coexister efficacement dans le contexte d’une économie nord-américaine intégrée. Le rapport examine les facteurs qui ont contribué à l’épaississement de la frontière et, par conséquent, à l’affaiblissement de la compétitivité du commerce et de la chaîne d’approvisionnement dans les deux pays. Le rapport de M. Kergin recommande, entre autres, la création d’une commission frontalière mixte du Parlement, d’une stratégie conjointe en matière de transport et d’un conseil binational de réglementation pour promulguer des règles frontalières sensibles au commerce au Canada et aux États-Unis.
Pour consulter le rapport, visitez : http://www.canadianinternationalcouncil.org/research/workinggro/borderissu.
Commerce
OMC Projets de textes sur les mesures antidumping, les mesures de subventionnement et les mesures compensatoires
Acdures
Le Groupe de négociation de l’OMC sur les règles a publié son dernier projet de texte sur les mesures antidumping et les subventions le 19 décembre 2008. Ce texte remplace le projet précédent publié en décembre 2007. La réforme des accords antidumping et des accords sur les subventions a été un point de désaccord important entre les Membres de l’OMC dans le cadre des négociations du Cycle de Doha, qui sont au point mort depuis sept ans.
Le nouveau projet de texte poursuit des propositions controversées telles que la fin obligatoire des mesures antidumping pendant 10 ans, les dispositions anticontournement qui déplaceraient les mesures antidumping vers des produits connexes, et la disposition limitée de « réduction à zéro » dans le calcul des marges de dumping, contrairement à certaines jurisprudences de l’OMC.
Le projet de texte sur les subventions propose également une « feuille de route » pour l’introduction de disciplines en matière de subventions dans le secteur de la pêche. L’inclusion de subventions à la pêche est pour le moins controversée, compte tenu de la dépendance des économies en développement à l’égard des exportations de pêche et des préoccupations mondiales en matière de durabilité environnementale de la pêche.
Le Groupe de négociation sur les règles de l’OMC devrait reprendre les pourparlers en février.
Commerce – OMC
Lamy espère que la réunion du G20 reprendra le processus de Doha
Le Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, a déclaré dans un discours le 22 janvier qu’il espérait que les dirigeants mondiaux profiteraient de l’occasion d’une réunion des pays dits du G20 à Londres en avril pour s’engager à conclure cette année les modalités du Cycle de Doha sur l’agriculture et l’accès aux marchés pour les produits non agricoles (AMNA).
M. Lamy a également noté que des différences clés subsistaient sur le mécanisme de sauvegarde spéciale (MSS) qui vise à aider les pays en développement à protéger leurs agriculteurs contre les poussées des importations et les baisses soudaines des prix. Néanmoins, il a insisté sur le fait que c’était le manque de volonté politique plutôt que de solutions techniques qui avait empêché un accord sur le MSS ou sur les initiatives sectorielles.
Bien que l’on craignait que le cycle n’entre en hibernation alors que les administrations changent dans plusieurs pays et que la crise économique se poursuit dans le monde entier, la réunion d’avril des dirigeants mondiaux à Londres donnera une attention renouvelée à Doha dans le cadre d’une réponse coordonnée à la crise économique mondiale et d’une protection contre le protectionnisme destructeur du commerce.
Les prochaines étapes seront probablement un examen des progrès réalisés dans le cadre du Cycle de Doha et une évaluation de la volonté des pays d’essayer de conclure un accord décisif avant le mois d’août. Si c’est le cas, il pourrait y avoir une reprise des négociations d’ici le sommet du G20 en avril.
Traduction alimentée par l’IA.
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