Il y a une date limite pour poursuivre quelqu’un. En Alberta, la date limite est généralement la première des deux années à compter du moment où vous avez eu connaissance ou auriez dû avoir connaissance de la demande, ou de 10 ans à compter de la date de la demande (en Ontario : deux et 15 ans). Cette règle générale est soumise à un certain nombre d’exceptions. L’une de ces exceptions concerne les réclamations pour une dette, un loyer ou un autre montant d’argent spécifique (une somme pécuniaire liquidée accumulée). Pour une telle réclamation, le délai peut être prolongé si la personne responsable reconnaît la réclamation avant l’expiration du délai normal. Récemment, la Cour d’appel de la Colombie-Britannique a statué qu’en faisant référence à une dette dans ses états financiers, on peut constater qu’une société a reconnu la réclamation pour la dette et a donc prolongé le délai pour que d’autres la poursuivent pour la dette. La décision pourrait avoir des répercussions sur les sociétés de l’Alberta et de l’Ontario, puisque les lois sur la prescription de l’Alberta et de l’Ontario contiennent un libellé semblable à celui de la Loi de la Colombie-Britannique.
Freeway Properties c. Genco Resources
Dans l’affaire Freeway Properties Inc v Genco Resources Ltd, 2012 BCCA 258, une société, Genco, devait 73 402 $ à deux autres sociétés, Freeway et JBP, au titre d’un loyer, de services et d’un prêt impayé. Freeway et JBP ont poursuivi Genco pour les montants dus, mais ils n’ont pas respecté le délai de six ans de la Colombie-Britannique pour intenter une poursuite. JPB et Freeway ont soutenu que le délai de six ans avait été prolongé par une reconnaissance dans les états financiers de Genco, ce qui, selon eux, avait eu pour effet de renouveler le délai. L’accusé de réception allégué figurait dans le bilan des états financiers, qui contenait une inscription de 73 402 dollars, décrit comme un passif courant « [d]ue envers les parties liées ».
La Cour d’appel de la Colombie-Britannique était d’accord avec Freeway et JBP. Se référant à une série d’affaires en anglais et dans les affaires du Commonwealth, la Cour a conclu que le bilan d’une société peut équivaloir à une reconnaissance qui peut prolonger le délai pour que d’autres puissent la poursuivre. En inscrivant l’élément de 73 402 $ dans son bilan à titre de passif courant et en le décrivant comme « [d]ue à des parties liées », la Cour a conclu que Genco a clairement admis sa responsabilité pour ce montant aux « parties liées », whoever qu’ils pourraient être. La Cour a écarté un certain nombre d’arguments contraires soulevés par Genco et a estimé que les créanciers n’avaient pas à être mentionnés nommément et que l’état financier n’avait pas à être envoyé aux créanciers en leur qualité de créanciers pour que les états financiers constituent une reconnaissance, pour autant qu’ils aient effectivement été reçus par les créanciers à un titre ou à un autre. En fait, la Cour a émis l’hypothèse que la question de savoir si la société avait réellement l’intention que le créancier reçoive ou non l’accusé de réception peut ne pas avoir d’importance, tant qu’elle a été effectivement reçue par le créancier. À une époque où les états financiers peuvent être facilement consultés en ligne, un créancier d’une société ouverte sera presque toujours en mesure de les avoir reçus. Une question subsidiaire abordée par la Cour était de savoir si l’accusé de réception était en vigueur à la date du bilan ou à la date de signature du bilan, la Cour préférant la date du bilan. En fin de compte, sur la base de cette question, la Cour a conclu que même avec un délai prolongé, les actions avaient été intentées hors délai.
Bien qu’il soit possible qu’un tribunal de l’Alberta ou de l’Ontario ne suive pas cette décision et ne conclue pas que les états financiers d’une entreprise ne prolongent pas le délai pour intenter une poursuite, il ne le ferait pas à la légère. Bien sûr, chaque cas dépendra de sa propre situation.
Conséquences
Si vous avez autrement manqué la date limite pour intenter une poursuite pour une dette, il peut être utile d’examiner les états financiers de l’entreprise que vous souhaitez poursuivre. La société peut avoir inclus votre réclamation dans un élément de ses états financiers avant l’expiration du délai normal, ce qui pourrait prolonger le délai pour vous de poursuivre. Des conseils juridiques et comptables professionnels pourraient être demandés pour faciliter cet examen.
À l’inverse, il serait sage pour une entreprise de faire attention à la façon dont elle décrit les anciennes dettes dans ses états financiers. La Cour suprême du Canada a déjà clairement indiqué qu’une reconnaissance d’une dette ne prolongera le délai d’action que si elle reconnaît l’existence d’une réclamation pour la dette et admet la responsabilité de la dette. Il est donc possible d’éviter de prolonger par inadvertance le délai d’action – le délai de prescription – si un accusé de réception ne fait que reconnaître le fait qu’une réclamation pour une dette a été faite et n’admet pas la responsabilité. Mais le simple fait d’inclure cette dette en tant que montant au titre du montant à payer dans les états financiers sans autre explication pourrait être interprété comme une reconnaissance du passif. Cela pourrait être le cas même lorsque le montant est inclus dans un plus grand nombre de comptes.
L’affaire nous rappelle à quel point il peut être difficile de déterminer si le délai prévu par la loi pour poursuivre quelqu’un est expiré ou non. Ce qui semble être une question simple – déterminer le délai de prescription – est, en réalité, une question beaucoup plus complexe qui pose de nombreux pièges pour les imprudents.
Traduction alimentée par l’IA.
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