Écrit par Jon Truswell, Jeff Kerbel, James McClary, Justin Lambert and James Bartlett
Le 29 mars 2016, le ministre des Finances de l’Alberta, J. Ceci, a officiellement annoncé que la province de l’Alberta ne se joindrait pas à la Colombie-Britannique, à la Saskatchewan, à l’Ontario et à d’autres administrations pour créer un organisme national de réglementation des valeurs mobilières. L’annonce de la ministre Ceci confirme la position adoptée par les gouvernements provinciaux précédents de l’Alberta.
Le Régime coopératif de réglementation des marchés des capitaux a été proposé pour la première fois le 19 septembre 2013, dans le but de créer un organisme unique de réglementation des valeurs mobilières pour le Canada (voir
En annonçant la décision de l’Alberta, la ministre Ceci a souligné que l’Alberta possède un marché des capitaux unique et spécialisé, qui nécessite des connaissances locales et spécialisées de la part de son organisme de réglementation des valeurs mobilières. Le nouveau président de l’Alberta Securities Commission (ASC), Stan Magidson, a fait écho à ce sentiment le jour de sa nomination en déclarant qu’il existe une expertise en matière de réglementation et de divulgation de l’énergie en Alberta qui la rend la mieux placée pour réglementer son propre marché des valeurs mobilières. La ministre Ceci et M. Magidson ont tous deux exprimé leur appui à la poursuite de l’harmonisation nationale au moyen du système de passeport actuel élaboré par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières, où un émetteur peut accéder aux marchés de plusieurs administrations au Canada en faisant affaire avec un organisme de réglementation principal.
Il reste à voir l’effet pratique de la non-participation de l’Alberta au régime coopératif. Des projets de loi et de règlement ont été publiés par les administrations participantes dans le but de rendre le système de réglementation opérationnel à l’automne 2016 (voir Le Cooperative Capital Markets System publie un projet de loi et un projet de règlement révisés), mais les détails de l’interface entre le régime coopératif et toute administration non participante, comme l’Alberta, n’ont pas été annoncés.
De nombreux émetteurs de l’Alberta comptent sur le système de passeport pour émettre des titres partout au Canada, sauf en Ontario, qui ne participe pas au système de passeport. Ces émetteurs traitent donc souvent directement avec l’ASC et la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario. Si le régime coopératif est adopté, de nombreux émetteurs de l’Alberta seraient tenus de se conformer à la fois aux règles locales et au régime coopératif, qui apporte de nombreux changements aux lois sur les valeurs mobilières actuellement en vigueur en Ontario et dans d’autres territoires participants. Les émetteurs de l’Alberta devraient continuer de surveiller l’évolution du régime coopératif au cours des prochains mois.
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