Écrit par Darrel H. Pearson and Faran Umar-Khitab
Le Groupe de travail sur l’Initiative de simplification des activités de l’ASFC (Groupe de travail) a dressé une liste de 28 améliorations potentielles qui, selon lui, se traduiront par des améliorations importantes dans la façon dont les entreprises interagissent avec l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).
Le Groupe de travail a été formé pour aider le gouvernement canadien à s’engager à réduire la paperasserie de 20 % d’ici la fin de 2008. L’ASFC a mis sur pied le Groupe de travail en consultation avec la communauté commerciale et lui a confié le mandat de faire des recommandations à l’ASFC sur les mesures qui permettraient d’améliorer considérablement la façon dont les entreprises interagissent avec l’ASFC. Le groupe de travail est coprésidé par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et le directeur de l’Équipe de simplification des activités de l’ASFC. Le groupe de travail est également composé de représentants de l’Association des agences frontalières internationales, de la Société canadienne des courtiers en douane, de l’Association canadienne des importateurs et exportateurs (C.-à-d. le Canada), de la Chambre de commerce du Canada et de l’Association des manufacturiers et exportateurs du Canada.
Au cours de la dernière année, le groupe de travail a formulé un certain nombre de recommandations à l’intention de l’ASFC afin qu’il soit plus facile pour les entreprises d’interagir avec elle. C’est-à-dire le Canada fait remarquer que la simplification et la réduction de la paperasse de l’ASFC doivent aller au-delà de l’Initiative de réduction du fardeau de la paperasserie et être continues et faire partie d’un changement culturel systémique global.
La liste proposée des améliorations opérationnelles est divisée en trois catégories principales par calendrier. L’échéancier de 2008-2009 prévoit des améliorations simples qui sont faciles à mettre en œuvre, comme le renforcement des services à la clientèle, la possibilité de déposer par voie électronique (courriel) ou de télécopier les demandes de décision, la capacité de téléchargement automatisé des mises à jour de l’outil SRO de l’ACIA, des améliorations au système du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) (responsable des contrôles à l’importation et à l’exportation, entre autres choses) afin d’améliorer la fiabilité et la disponibilité du système et, entre autres améliorations, fournir des formulaires électroniques enregistrables ou remplissables. La plupart de ces améliorations devraient être relativement faciles à mettre en œuvre et devraient grandement réduire les irritants commerciaux et faciliter considérablement la conduite des affaires.
Les deux autres catégories sont fondées sur un échéancier de 2009-2010 et un échéancier « au-delà de 2009-2010 » et comprennent des améliorations plus vastes aux processus et aux politiques pour les rendre plus efficaces et, dans la plupart des cas, électroniques.
L’une des améliorations les plus importantes proposées pour 2009-2010 est l’introduction de la publication de décisions anticipées en matière de classement tarifaire sur Internet. L’avantage le plus évident est qu’il éliminera la nécessité d’émettre des décisions en double et servira de base de connaissances aux clients pour vérifier les classifications tarifaires de leurs produits. Le classement tarifaire peut être très complexe pour certaines marchandises et, pour ces marchandises, une décision anticipée garantit que le classement tarifaire utilisé est considéré comme correct par l’ASFC. Cela peut aussi être avantageux pour d’autres importateurs du même produit, car ils peuvent consulter la base de données des décisions anticipées pour voir si une décision sur le produit a déjà été obtenue et, dans l’affirmative, la décision serait contraignante et s’appliquerait à leur produit.
Les contestations de ce système de décisions anticipées comprennent les faits que certains importateurs peuvent ne pas vouloir divulguer leurs renseignements sur les produits ou faire publier les renseignements pour la consommation publique. Il y a aussi des préoccupations en matière de protection de la vie privée quant aux renseignements qui peuvent être divulgués et à ceux qui ne le peuvent pas. La législation actuelle permet la publication de décisions anticipées et des mesures peuvent être prises pour protéger les renseignements exclusifs. L’autre défi évident est que si les décisions sont sur le site Web de l’ASFC, elles devront être traduites, ce qui entraînera des coûts plus élevés et des temps d’attente plus longs pour la délivrance par l’ASFC. Une autre considération est de savoir s’il faut publier toutes les décisions ou seulement celles qui ont une valeur qui crée un précédent.
À l’heure actuelle, plus de 2500 décisions anticipées sont demandées chaque année. Un système de précédents en ligne pourrait réduire considérablement la charge de travail de l’ASFC tout en accélérant l’accès des importateurs aux renseignements plutôt que d’attendre une décision.
Il convient de noter que l’importateur qui demande une décision doit être prêt à vivre avec une décision défavorable à ses intérêts jusqu’à ce que la décision soit portée en appel avec succès. De plus, si la demande de décision est accueillie et qu’elle est publiée, les concurrents de la requérante profiteront de ses efforts et la publication éliminera l’avantage concurrentiel qui prévaut autrement.
Ces propositions représentent un pas en avant significatif vers la facilitation des relations entre les entreprises et l’ASFC. Le Groupe de travail facilite la vie de l’ASFC et de la communauté douanière et commerciale internationale, et cette relation devrait se poursuivre au-delà de l’Initiative de réduction des documents pour devenir un groupe de travail régulier de l’ASFC.