De: David Dodge
Sent: 04 Mai 2012 3:16 PM
To: jstackhouse@globeandmail.com
Subject:
Importance: High
John,
J’ai été bouleversé de lire votre éditorial qui était basé sur un rapport dans le Globe and Mail du 2 mai qui ne reflétait pas exactement mon point de vue sur l’endettement des ménages au Canada. Votre journaliste m’a depuis contacté pour « s’excuser de la confusion ». Il suggère à juste titre qu’il aurait dû insister davantage dans son entrevue téléphonique avec moi pour s’assurer qu’il comprenait ma signification exacte.
Dans notre entrevue, nous n’avons pas discuté de la politique monétaire. Je n’ai pas critiqué la politique de la Banque du Canada, ni implicitement ni directement, comme vous le suggérez dans votre éditorial. Si je l’avais fait, cela aurait en effet été « mal jugé ».
Dans notre analyse du ratio élevé actuel de la dette des ménages au revenu, j’ai indiqué que cela limite effectivement la consommation à l’avenir et a donc une incidence sur la croissance économique future (comme l’a indiqué la Banque du Canada). J’ai également souligné que le niveau élevé d’endettement des ménages constituerait un risque pour la stabilité de notre système financier s’il y avait une forte augmentation du chômage et donc une réduction des revenus des ménages, mais qu’un retour au fil du temps à des taux d’intérêt « plus normaux » ne posait pas un tel risque. Cela dit, j’appuie certainement le message de prudence de la Banque selon lequel les ménages devraient éviter d’avoir un effet de levier excessif.
Je n’ai certainement pas formulé de « commentaires optimistes sur les marchés de l’habitation » comme vous le dites dans votre éditorial. J’ai simplement fait remarquer que l’augmentation à Toronto et à Vancouver était attribuable en partie aux investissements à l’étranger. La possibilité d’une inversion de ce flux d’investissement constitue la source de risque la plus grave d’une forte correction des prix sur ces marchés.
Enfin, comme je l’ai fait remarquer à maintes reprises, tant au cours de mon mandat de gouverneur que par la suite, le gouvernement, grâce à sa capacité d’établir les modalités de l’assurance hypothécaire garantie par le gouvernement, peut et doit limiter la capacité des ménages les plus risqués d’assumer un effet de levier excessif et de contribuer ainsi à l’escalade des prix des maisons.
Suggérer que mes observations visaient à « saper les efforts salutaires de persuasion du gouverneur actuel » est me déformer et ne peut être considéré que comme la tentative de votre journal de créer une controverse là où il n’y en a pas.
Cordialement,David
A. Dodge, OC
Conseiller principal, Bennett Jones