Écrit par James J. Heelan Q.C., Barbara J. Stratton Q.C. and Natasha Birchall
Le 19 novembre 2018, le projet de loi 21 : Loi visant à protéger les patients (« projet de loi 21 ») a reçu la sanction royale.
Le projet de loi 21 prévoit plusieurs modifications à la Loi sur les professions de la santé, y compris des modifications concernant les mesures disciplinaires en matière d’abus sexuels inappropriés et d’inconduite sexuelle par des membres réglementés. La Loi s’appliquera aux près de 30 ordres de réglementation de la santé de l’Alberta, y compris le College of Physicians and Surgeons of Alberta, qui régit les médecins exerçant en Alberta. La Loi ne s’appliquera pas aux professions de la santé non réglementées. À compter du 1er avril 2019, lorsque, par exemple, la conduite d’un médecin justifie une conclusion d’abus sexuel ou d’inconduite sexuelle, des conséquences strictes seront imposées.
On distingue les abus sexuels et l’inconduite sexuelle :
- Les abus sexuels comprennent les menaces, les tentatives ou les comportements réels de nature sexuelle, y compris les rapports sexuels, les attouchements et la masturbation.
- L’inconduite sexuelle comprend une conduite, un comportement ou des remarques répréhensibles ou importuns de nature sexuelle dont le membre réglementé sait ou devrait raisonnablement savoir qu’il offensera ouhumilierait le patient ou nuirait à sa santé et à son bien-être.
En vertu du projet de loi 21, lorsqu’il y a une conclusion de conduite non professionnelle d’un médecin fondée sur une agression sexuelle, une infraction sexuelle, une agression ou une condamnation pour conduite désordonnée en vertu du Code criminel, son permis d’exercice et son enregistrement seront immédiatement et indéfiniment annulés.
Pour les conclusions d’inconduite sexuelle, les mesures disciplinaires vont de la suspension jusqu’à l’annulation du permis d’un médecin pendant au moins cinq ans.
Les nouvelles exigences en matière de rapports comprennent :
- si l’Ordre tire une conclusion de conduite non professionnelle d’un médecin, celui-ci doit signaler cette décision au registraire de tout autre ordre dont il est membre réglementé;
- si un organe directeur d’une profession similaire dans une autre juridiction tire une conclusion de conduite non professionnelle d’un médecin, le médecin doit signaler cette décision au registraire et le médecin peut faire l’objet de mesures disciplinaires comme si l’inconduite s’était produite en Alberta;
- s’il y a une conclusion de négligence professionnelle de la part d’un médecin, ou une accusation ou une condamnation pour une infraction au Code criminel, le médecin doit se présenter lui-même au registraire; et
- si un médecin a des motifs raisonnables de croire que la conduite d’un autre membre réglementé constitue de l’abus sexuel ou de l’inconduite sexuelle, il doit signaler cette conduite au directeur des plaintes.
Ces modifications à la loi ont également été apportées :
- une demande d’inscription à titre de membre réglementé doit comprendre des détails supplémentaires sur la vérification du casier judiciaire de la personne, une preuve qu’elle fait l’objet d’une enquête, des renseignements sur la conduite non professionnelle antérieure, les conditions antérieures de sa pratique et les jugements antérieurs dans une action civile concernant sa pratique;
- dans son rapport annuel au ministre, l’ordre doit soumettre une déclaration concernant les plaintes déposées contre un membre réglementé, y compris le nombre de plaintes alléguant des abus sexuels ou de l’inconduite sexuelle et le nombre de conclusions d’abus sexuel ou d’inconduite sexuelle; et
- une copie de toute décision ou ordonnance détaillant les abus sexuels et l’inconduite sexuelle d’un médecin doit être affichée sur le site Web de l’Ordre, y compris des renseignements sur la suspension ou l’annulation du permis d’exercice du médecin. Cette information restera en ligne indéfiniment.
Bien que les implications d’une conclusion d’abus sexuel ou d’inconduite aient toujours été strictes, le projet de loi 21 rend l’impact beaucoup plus important et de grande portée. Par exemple, une seule remarque inappropriée qui embarrasse un patient ou le met mal à l’aise pourrait entraîner une suspension du permis du médecin. Les médecins doivent se gouverner eux-mêmes en conséquence.
Traduction alimentée par l’IA.
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