Trillium Motor World Ltd. c. General Motors Canada Ltd. et Cassels Brock and Blackwell LLP est la plus récente d’une série de décisions favorables récentes de franchisés dans le cadre de recours collectifs intentés en vertu de la Loi Arthur Wishart (divulgation de franchise). Le 1er mars 2011, le juge Strathy a autorisé un recours collectif au nom des concessionnaires General Motors dont les concessionnaires ont été fermés comme condition des renflouements gouvernementaux de GM à la suite du ralentissement économique mondial de 2008. La décision du juge Strathy fournit un bon résumé et une bonne synthèse d’une série de décisions récentes de la Cour d’appel de l’Ontario dans lesquelles la Loi a été interprétée au sens large, les intérêts des franchisés ayant préséance sur ceux des franchiseurs. Cette décision, ainsi que la jurisprudence récente que le juge Strathy résume et confirme, fait de l’Ontario l’une des juridictions les plus favorables aux franchisés dans le monde de la common law pour les recours collectifs en matière de franchise. Il fournit également un exemple de la façon dont la restructuration d’entreprise peut mener à des recours collectifs en vertu de la Loi et de la façon dont le droit de la franchise devrait être considéré dans le contexte d’une restructuration d’entreprise pré-insolvabilité d’un système de franchise.
En mai 2009, le constructeur automobile emblématique faisait face à un avenir incertain. Le « bourbier économique », comme l’a dit le juge Strathy, avait poussé l’entreprise dans une situation financière précaire. Les gouvernements fédéral provincial et canadien de l’Ontario sont intervenus pour fournir des fonds de sauvetage à GM afin d’éviter l’effet d’entraînement sur l’économie dans son ensemble de l’insolvabilité de l’un des plus grands employeurs du pays. L’une des conditions de ces renflouements par les gouvernements était que GM devait réduire la taille de son réseau de concessionnaires, mettant fin à sa relation avec 240 des 705 concessionnaires GM à l’échelle nationale. GM a communiqué avec les 240 concessionnaires le 20 mai 2009 dans une lettre et les a informés qu’ils ne renouvelleraient pas leurs contrats en octobre 2010. GM a offert aux concessionnaires des forfaits de liquidation. Les concessionnaires ont bénéficié d’un délai de six jours au cours duquel ils pouvaient accepter les colis et ont été informés que tous les concessionnaires devaient accepter pour que l’un des colis soit accordé. Dans la lettre du 20 mai, les courtiers ont été informés qu’il y avait une « forte possibilité » que GM fasse face à une réorganisation en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) s’ils n’acceptaient pas les forfaits.
La classe est composée de 207 des concessionnaires qui ont accepté les forfaits de liquidation (GM a par la suite renoncé à leur position selon laquelle tous les concessionnaires devaient accepter le forfait).
Les allégations selon lesquelles le juge Strathy a certifié contre GM découlent des articles 3 et 4 de la Loi. L’article 3 impose une obligation d’utilisation équitable aux parties à un contrat de franchise et l’article 4 interdit aux franchiseurs d’avoir une incidence négative sur le droit d’association des franchisés. En outre, la rupture de contrat est alléguée. Les demandeurs allèguent que les ententes d’ensemble de liquidation sont des « conventions de franchise » en vertu de la Loi et qu’elles sont donc susceptibles d’être résoncises en raison de l’omission de GM de fournir une divulgation adéquate.
Les réclamations contre Cassels Brock et Blackwell LLP portent sur des allégations de déclaration inexacte faite par négligence et un manquement présumé à une obligation fiduciaire enraciné dans un conflit d’intérêts présumé. Les plaignants affirment que les avocats de Cassels ont donné des conseils à GM dans leurs négociations avec les gouvernements pour les renflouements et ont par la suite donné des conseils aux concessionnaires. Bon nombre des concessionnaires en cause étaient membres de l’Association canadienne des concessionnaires d’automobiles (CADA). La CADA a formé un comité directeur spécial qui a examiné les intérêts des concessionnaires GM si GM devait déposer une demande de protection en vertu de la LACC. La CADA a demandé à chacun des concessionnaires GM de verser 2500 $ ou 5000 $ (selon le nombre de véhicules vendus au cours de l’année précédente) à un trésor de guerre pour les frais juridiques à utiliser en cas de réorganisation. Le 22 mai 2009, la CADA a ensuite retenu les services de Cassels, qui a préparé une note de service contenant des conseils juridiques concernant les droits des concessionnaires à la lumière de la lettre et de l’offre de forfait de réduction de réduction de vitesse de GM. Ce mémorandum ne contenait aucune mention de la Loi et les concessionnaires affirment qu’ils se sont fiés à ce document pour prendre leurs décisions de signer les accords d’ensemble de liquidation. Les courtiers affirment également que les avocats de Cassels ont représenté des intérêts concurrents dans la réduction des effectifs et qu’ils n’auraient jamais dû donner de conseils. De plus, les conseils que Cassels a donnés constituaient en fait un mauvais conseil, car ils ont omis de mentionner que les courtiers avaient des droits solides en vertu de la Loi.
En certifiant le recours collectif, le juge Strathy a expressément réaffirmé que les réclamations de franchise sont particulièrement appropriées pour les recours collectifs. Cela est particulièrement vrai lorsqu’un contrat de franchise type est utilisé dans un système de franchise. Le juge Strathy a cité la récente décision de la Cour d’appel de Quizno’s Canada Restaurant Corporation c. 2039724 Ontario Ltd., affirmant qu’un différend entre un franchiseur et plusieurs centaines de franchisés est exactement le genre d’affaire pour laquelle les recours collectifs sont conçus. En raison du fait qu’un système de franchise commun, des ententes communes et une relation d’affaires commune entre les franchisés et les franchiseurs sont souvent le cas, des problèmes communs sont probables dans le contexte de la franchise.
Le juge Strathy fait également quelques commentaires intéressants dans son analyse de la procédure préférable. Il souligne que les observations des défendeurs sur la procédure préférable étaient fondée sur l’hypothèse qu’ils perdraient le procès en litige commun. « La détermination de certains membres de l’A.W.A. les questions communes en faveur des défendeurs pourraient bien éliminer la nécessité d’un procès sur des questions individuelles. À tout le moins, cela réduirait la portée des questions individuelles. Cette déclaration peut être de peu de consolation pour les défendeurs, mais montre que la certification peut, au moins théoriquement, simplifier les procédures au profit d’un défendeur. Cependant, il n’y a eu aucune preuve pratique de cela à ce jour dans la jurisprudence existante ou dans les recours collectifs en cours en matière de franchise.
Cette décision met en lumière l’importance potentielle de la Loi dans une restructuration d’entreprise à grande échelle antérieure à l’insolvabilité, car les franchisés peuvent avoir des droits étendus, ce qui pourrait entraîner la poursuite de dommages-intérêts importants.
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