« Il suffit de dire non » pourrait bientôt être une réalité pour les régimes de droits des actionnaires (aussi connus sous le nom de pilules empoisonnées) au Canada. Nous comprenons que le personnel de la CVMO envisage de proposer des changements aux politiques et aux décisions des CSO qui régissent maintenant l’approche canadienne à l’égard des régimes de droits. L’approche à l’étude consiste à permettre aux actionnaires de voter, soit au moment où un régime de droits des actionnaires est adopté sans qu’aucune offre à l’horizon, soit au moment d’une offre hostile, pour autoriser le conseil à « simplement dire non » à une offre plutôt que de mener un processus menant à la vente éventuelle de la société à l’enchérisseur hostile ou à un chevalier blanc.
Nous saluons cette initiative de la CVMO, mais nous espérons que le personnel envisagera également d’adopter l’approche des États-Unis à l’égard des offres hostiles. Cette approche permet au conseil d’administration de prendre des mesures en réponse à une offre hostile qu’il juge dans le meilleur intérêt de la société, y compris la mise en œuvre d’un plan de droits, sans aucune intervention de la SEC pour cesser l’échange du plan. Au lieu d’une intervention réglementaire, l’approche américaine repose sur la capacité des actionnaires de contester les décisions du conseil d’administration devant les tribunaux pour manquement à une obligation fiduciaire ou en menant une course à la procuration pour destituer le conseil, deux moyens qui sont à la disposition des actionnaires au Canada.
Nous avons noté précédemment que le conseil d’administration peut « simplement dire non » à un changement de contrôle par la vente de tous les actifs de la société, mais dans le contexte d’un changement de contrôle par vente d’actions, le rôle du conseil d’administration en vertu de la loi canadienne actuelle semble se limiter à l’exécution d’un processus pour effectuer la vente éventuelle si un nombre suffisant d’actionnaires acceptent l’offre. Nous pensons que cette distinction est illogique, surtout lorsque la société ouverte n’est qu’une société de portefeuille.
Nous pensons également que la nouvelle approche des CSO de laisser la décision aux actionnaires ne semble pas reconnaître que souvent un nombre important d’actions d’une société faisant l’objet d’une offre sont rapidement acquises par des traders qui ne sont pas intéressés par les perspectives à long terme de la société et cherchent simplement à faire un profit rapide sur la vente. En conséquence, un vote de ces actionnaires face à une offre peut ne pas aider une entreprise à se protéger contre une activité hostile (et peut-être qu’il ne devrait pas si la plupart des actionnaires ont vendu aux commerçants).
Nous sommes également d’avis que la facilité avec laquelle les sociétés ouvertes canadiennes peuvent être acquises, par rapport aux États-Unis en particulier, rend difficile la croissance des grandes sociétés ouvertes canadiennes. Il peut être dans l’intérêt national d’offrir des règles du jeu qui ne désavantagent pas les entreprises canadiennes par rapport à leurs homologues internationaux.
Bien que les questions soient complexes et dépendent des faits dans chaque cas, nous continuons de croire que laisser le conseil d’administration contrôler le destin de la société est ce que nous pensons que les administrateurs sont élus pour faire.
Nous nous réjouissons à l’idée d’un débat public sain sur certaines de ces questions plus vastes alors que la CVMO s’attaque à ce qui est devenu un domaine opaque de la réglementation des valeurs mobilières et de l’obligation fiduciaire des administrateurs.
Traduction alimentée par l’IA.
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