Efforts récents pour clarifier la loi canadienne anti-pourriel
Industrie Canada et le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) ont reçu de nombreux mémoires et demandes de renseignements d’intervenants concernant la Loi canadienne anti-pourriel (LCAP) et ses deux règlements subordonnés, connus sous le nom de Règlement sur la protection du commerce électronique (ECPR). Bien que l’ECPR du CRTC soit dans sa forme définitive depuis le 28 mars 2012, Industrie Canada reçoit des commentaires du public dans le cadre de commentaires du public et de réunions bilatérales et multilatérales avec les intervenants depuis la publication de son ébauche originale du LPCP le 9 juillet 2011. Industrie Canada et le CRTC ont récemment tenté d’améliorer la compréhension de la nouvelle loi : Industrie Canada a intégré les commentaires des intervenants dans une nouvelle ébauche du LPCP, tandis que le CRTC a publié de plus amples renseignements sur la nouvelle loi.
Mise à jour de la réglementation
Le 5 janvier 2013, Industrie Canada a publié son projet révisé de LPCE en vertu de la LCAP. Ce règlement a été modifié, en partie, pour répondre aux préoccupations soulevées par les nombreux mémoires qu’Industrie Canada a reçus au sujet du projet de règlement initial.
Il convient de noter que l’ébauche actuelle de l’ECPR :
- adopte une approche plus large et plus fondée sur des principes en ce qui concerne la définition de la « relation personnelle » en remplaçant les exigences antérieures — avoir eu une réunion en personne à un moment donné et avoir participé à une communication bidirectionnelle au cours des deux années précédentes — par un critère objectif pour déterminer si une relation donnée est personnelle;
- introduit des exemptions supplémentaires en ce qui concerne les exigences en matière de consentement, de contenu et de formulaire actuellement prescrites par la LCAP – en particulier, les exigences susmentionnées ne s’appliqueront pas aux messages électroniques commerciaux (MEC) envoyés, par exemple : (i) à l’interne au sein d’une organisation qui concerne les affaires de l’organisation; (ii) en réponse à une demande, une enquête, une plainte; ou (iii) pour satisfaire à une obligation légale ou juridique); et
- exempte des exigences de consentement à l’installation deux catégories de programmes d’ordinateur installés par ou pour le compte d’un fournisseur de services de télécommunication — ceux dans le but de mettre à jour ou de mettre à niveau le réseau du fournisseur et ceux qui empêchent les activités illégales posant un risque imminent pour la sécurité du réseau.
Se terminant le 4 février 2013, l’ECPR fait actuellement l’objet d’une période de consultation de 30 jours au cours de laquelle les intervenants sont invités à soumettre à Industrie Canada des commentaires sur ce projet de règlement. Nous nous attendons à ce que le règlement, sous réserve de toute révision qui pourrait découler du processus de consultation, soit finalisé par la suite.
Sensibilisation des intervenants
L’Association canadienne du droit des TI (IT. Can) a organisé une réunion de sensibilisation informative au début de l’année au cours de laquelle des représentants du CRTC ont parlé de leurs points de vue sur l’application future de la LCAP. L’objectif de la réunion était de fournir des commentaires sur les deux bulletins d’information de Conformité et Enquêtes publiés par le CRTC le 10 octobre 2012, ainsi que d’explorer certains des scénarios hypothétiques qui ont été soulevés par l’industrie et la communauté juridique.
Les idées suivantes ont été tirées de la discussion avec le CRTC :
- Les bulletins susmentionnés sont destinés à être traités comme des lignes directrices et ne sont pas censés être normatifs. Par conséquent, les exemples fournis dans ces bulletins ne sont pas nécessairement les seuls moyens d’assurer la conformité à la LCAP;
- Les MEC doivent identifier l’expéditeur, ainsi que les informations nécessaires pour communiquer facilement avec l’expéditeur. S’il est envoyé au nom d’une entité affiliée ou en coordination avec elle, l’expéditeur doit également inclure les informations d’identification de la société affiliée;
- Dans l’examen de ce qui constituera un MEC, le message ne doit pas nécessairement être de nature promotionnelle. Ceux qui envoient des messages électroniques devraient porter une attention particulière à la définition de la Loi. Un lien vers un site Web à lui seul peut constituer un MEC même s’il renvoie à une page d’accueil générale;
- Le consentement exprès pour recevoir des MEC nécessite une action positive de la part de l’utilisateur pour donner le consentement éclairé nécessaire. Il ne suffira pas qu’une case à cocher, par exemple, par laquelle le consentement est demandé pour être présélectionné ou présélectionné;
- Le CRTC est d’avis que tout consentement exprès obtenu avant l’entrée en vigueur de la LCAP sera suffisant pour être invoqué une fois que la LCAP sera en vigueur (même si le consentement initial ne satisfont pas à toutes les exigences de conformité en vertu de la LCAP);
- En ce qui concerne certains sites de médias sociaux qui permettent d’afficher des messages sur des « murs » (p. ex., Twitter), le consentement à recevoir tous les messages qui sont affichés sur un « mur », envoyés via un flux ou autrement non ciblés sur une personne en particulier est obtenu lorsqu’un utilisateur accepte de suivre ou de s’abonner pour recevoir de tels messages. Toutefois, les messages directs à l’adresse électronique d’un utilisateur donné sont de nature différente et nécessiteront le consentement de la LCAP; et
- l’application de la nouvelle loi sera appuyée par le Centre de déclaration des pourriels du CRTC. Cette mesure devrait être pleinement opérationnelle d’ici mars 2013, mais elle ne commencera à traiter les plaintes que lorsque la LCAP entrera en vigueur.
Étant donné que la LCAP ne devrait pas être en vigueur avant la fin de 2013 ou le début de 2014, l’incidence complète de cette loi et de ses règlements correspondants demeure incertaine. Bien que le CRTC et Industrie Canada aient fait des efforts pour clarifier les exigences de la LCAP, la multitude de variations dans les communications numériques a rendu difficile de prévoir avec précision comment la LCAP s’appliquera dans tous les scénarios émergents possibles.
Néanmoins, nous nous attendons à ce que cette loi s’applique invariablement de manière générale et, malgré la flexibilité accrue contenue dans le CEPR, imposer des exigences relativement onéreuses aux entreprises qui comptent sur les MEC.
En prévision de cette nouvelle loi, ces entreprises devraient être au courant des exigences susmentionnées et commencer le processus pour s’assurer que les politiques, pratiques et procédures internes sont conformes à celles-ci.
Traduction alimentée par l’IA.
Veuillez noter que cette publication présente un aperçu des tendances juridiques notables et des mises à jour connexes. Elle est fournie à titre informatif seulement et ne saurait remplacer un conseil juridique personnalisé. Si vous avez besoin de conseils adaptés à votre propre situation, veuillez communiquer avec l’un des auteurs pour savoir comment nous pouvons vous aider à gérer vos besoins juridiques.
Pour obtenir l’autorisation de republier la présente publication ou toute autre publication, veuillez communiquer avec Amrita Kochhar à kochhara@bennettjones.com.