Écrit par Barry J. Reiter, Andrea L. Wood, Gary S.A. Solway
L’annonce récente par le ministre fédéral du Patrimoine, James Moore, de la création du Fonds des médias du Canada (FMC) est un signe bienvenu que le gouvernement fédéral reconnaît la nécessité d’aborder la question de la protection de la culture canadienne à l’ère d’Internet. Mais il en faudra beaucoup plus pour que le Canada tienne bon en tant qu’acteur de premier plan au cours des prochaines années. Nous avons besoin d’une stratégie globale pour améliorer la compétitivité du Canada dans l’économie numérique, une stratégie qui comprend, mais qui va au-delà de la prise en compte du rôle que le gouvernement fédéral pourrait jouer dans la promotion de la culture canadienne.
Le FMC est un pas dans la bonne direction. En regroupant le Fonds canadien de télévision et le Fonds des nouveaux médias du Canada en un seul organisme et en donnant à cet organisme le mandat de veiller à ce que du contenu de qualité soit disponible sur plusieurs plateformes, le gouvernement reconnaît la nécessité de veiller à ce que les Canadiens puissent trouver des émissions canadiennes captivantes sur plusieurs plateformes.
Mais cela se traduira-t-il réellement par la création des « applications et du contenu de pointe » promis par le ministre Moore? Des lignes directrices détaillées pour le FMC n’ont pas encore été rédigées, mais ce qui semble être l’accent mis dès le début par le FMC sur le financement des dramatiques, des comédies et des émissions pour enfants, ainsi que la suggestion que la télévision devrait être l’une des plateformes sur lesquelles le contenu financé par le FMC est offert, suggèrent que le FMC pourrait être moins orienté vers la création de nouvelles formes de contenu en ligne que de rendre la programmation « télévisuelle » canadienne traditionnelle disponible sur toutes les plateformes. Et il est difficile de voir comment la combinaison des allocations de deux programmes existants contribuera à la création d’un plus grand nombre de nouveaux contenus médiatiques.
Les médias traditionnels sont contestés dans le monde entier pour diverses raisons, y compris le vol des revenus publicitaires vers les plateformes en ligne. D’autres pays -- la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis, pour n’en nommer que quelques-uns -- le reconnaissent et évaluent activement comment rester compétitifs à l’ère d’Internet. Le Canada devrait faire partie de ces pays.
Quels pourraient être certains des éléments d’une stratégie numérique canadienne?
Premièrement, nous devons nous assurer que les créateurs de contenu pour les médias nouveaux et traditionnels sont en mesure de bénéficier financièrement du contenu qu’ils créent tout en veillant à ce que les consommateurs soient facilement et légalement en mesure d’accéder au divertissement et aux nouvelles qu’ils souhaitent. Cela signifie, entre autres, l’adoption de modifications à la Loi sur le droit d’auteur fédérale visant à la rendre plus pertinente à l’ère numérique.
Deuxièmement, nous devons veiller à ce que les entreprises axées sur Internet de l’avenir disposent du financement dont elles ont besoin pour croître. En raison de la crise économique actuelle, le financement a pratiquement disparu pour les entreprises de technologie Internet et de nouveaux médias en phase de démarrage. Le manque de financement à un stade précoce pose un risque très important pour l’avenir du Canada et devrait être corrigé.
Troisièmement, les incitatifs financiers qui appuient la création et la promotion de la culture canadienne doivent être mis à jour pour tenir compte du fait que l’expression culturelle se produit de plus en plus en ligne. L’établissement du FMC est un début, mais il devrait être complété par un nouveau financement plus directement axé sur la création et la promotion de nouvelles formes de contenu et de demandes en ligne et par des lignes directrices mises à jour pour les incitatifs existants.
Enfin, nous devrions examiner le rôle que doivent jouer les radiodiffuseurs et les organismes publics dans la promotion du contenu canadien en ligne, en particulier, mais pas exclusivement, dans le domaine des nouvelles.
Si nous ne créons pas le prochain Facebook, élaborons et mettons en œuvre une stratégie Internet qui encouragera les créateurs canadiens à faire partie de ceux qui contribuent aux applications et autres contenus pour le prochain. Et trouvons un moyen, ce faisant, de nous assurer que les voix distinctement canadiennes ne disparaissent pas complètement du paysage médiatique.
Traduction alimentée par l’IA.
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