Écrit par John Batzel, John Gilmore and Matthew Macdonald
En mars dernier, le gouvernement de l’Alberta a annoncé son intention de « moderniser » les lois provinciales sur l’emploi et le travail. Le 28 mars 2017, nous avons indiqué que deux des principaux changements envisagés aux lois du travail de l’Alberta (qui régissent les relations employeur-syndicat dans la province) étaient l’introduction de la certification automatique des cartes (permettant l’accréditation des unités de négociation dans un lieu de travail sans vote d’accréditation parmi les employés touchés) et l’arbitrage exécutoire du premier contrat une fois qu’un employeur est accrédité.
Dix semaines après avoir annoncé son plan de « modernisation » et demandé l’avis du public, le gouvernement néo-démocrate a déposé le projet de loi 17, Loi sur des milieux de travail équitables et favorables à la famille, le 24 mai 2017. Le projet de loi propose des changements radicaux au Code des relations de travail de l’Alberta et au Code des normes d’emploi. L’importance de ces changements pour les employeurs et les entreprises sous réglementation provinciale en Alberta sera analysée dans un prochain blogue. Voici les points saillants des modifications proposées aux lois sur l’emploi et le travail de l’Alberta :
Principaux changements au Code des relations de travail de l’Alberta (régissant les relations employeur-syndicat en Alberta)
- Le processus d’accréditation d’un nouveau syndicat sera modifié. Si entre 40 et 65 % des employés signent des cartes en faveur d’un syndicat, un vote d’accréditation sera requis. Si plus de 65 % des employés signent des cartes syndicales, aucun vote n’est requis et l’accréditation peut être automatiquement ordonnée par la Commission des relations de travail.
- Dans les cas où les employeurs se sont livrés à des pratiques de travail déloyales, la Commission des relations de travail pourra accorder l’accréditation d’un syndicat sans avoir besoin d’un vote.
- Lorsqu’une plainte de pratique déloyale de travail est déposée impliquant des mesures disciplinaires, un congédiement ou d’autres allégations d’intimidation d’un employé, il incombera à l’employeur de prouver que les mesures qu’il a prises ne constituent pas une pratique déloyale de travail, plutôt que d’exiger de l’employé qu’il prouve que c’est le cas.
- Lorsqu’une unité de négociation dans un lieu de travail devient accréditée, la Commission des relations de travail aura le pouvoir d’ordonner un arbitrage exécutoire et une première convention collective si les négociations échouent.
- La définition d'« employé » sera modifiée pour inclure les entrepreneurs dépendants qui ne travaillent que pour un seul employeur. Cela permettra aux entrepreneurs de se syndiquer et de négocier collectivement.
Principaux changements apportés au Code des normes d’emploi de l’Alberta (régissant tous les milieux de travail sous réglementation provinciale en Alberta)
- Dispositions nouvelles et améliorées sur les congés des employés :
- Congés nouveaux ou codifiés pour maladie de longue durée, maladie de courte durée, prestation de soins, deuil, violence familiale ou décès/disparition d’un enfant.
- Augmentation des congés pour des soins de compassion et de la maternité ou de la paternité.
- Les employeurs auront maintenant besoin de l’accord des employés (ou de la majorité d’un groupe d’employés touchés) avant d’imposer une entente d’étalement (anciennement une semaine de travail comprimée) pour réduire les obligations de rémunération des heures supplémentaires en faisant la moyenne des heures de travail des employés sur une période de 1 à 12 semaines.
- Les employés peuvent mettre en banque des heures supplémentaires pendant 6 mois (contre 3 mois auparavant), mais ce temps doit être pris / payé à temps et demi (plutôt qu’à l’heure pour l’heure actuellement).
- Il est interdit aux employeurs d’exiger des employés qu’ils utilisent les heures supplémentaires ou les vacances dans le cadre de l’avis de cessation d’emploi prévu par la loi qu’ils reçoivent.
- Augmentation des exigences de préavis aux employés et au gouvernement pour les licenciements de masse, de 4 semaines actuelles (pour les licenciements impliquant 50 employés ou plus) à 8 semaines (pour 50-100 employés), 12 semaines (pour 101-300 employés) ou 16 semaines (pour plus de 300 employés).
- Un nouveau régime de sanctions administratives et un nouveau processus d’appel qui renforcent les pénalités et accordent au gouvernement une plus longue période de temps pour entamer des poursuites (2 ans au lieu de 1 an).
Bennett Jones S.E.N.C.R.L., s.r.l. est disponible pour aider les employeurs et les entreprises de l’Alberta à réagir aux modifications proposées aux lois sur l’emploi et le travail de la province. Pour plus d’informations, veuillez contacter John Batzel, John Gilmore or Matthew Macdonald.
Traduction alimentée par l’IA.
Veuillez noter que cette publication présente un aperçu des tendances juridiques notables et des mises à jour connexes. Elle est fournie à titre informatif seulement et ne saurait remplacer un conseil juridique personnalisé. Si vous avez besoin de conseils adaptés à votre propre situation, veuillez communiquer avec l’un des auteurs pour savoir comment nous pouvons vous aider à gérer vos besoins juridiques.
Pour obtenir l’autorisation de republier la présente publication ou toute autre publication, veuillez communiquer avec Amrita Kochhar à kochhara@bennettjones.com.