Écrit par Brad D. Markel, Usman M. Sheikh, James McClary, James Bartlett
Le 9 juillet 2014, le ministre des Finances du Canada a annoncé que la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick ont convenu d’adhérer au Régime coopératif de réglementation des marchés des capitaux proposé par les gouvernements du Canada, de la Colombie-Britannique et de l’Ontario. Cette annonce marque le premier développement important en vue d’un organisme national canadien de réglementation des valeurs mobilières depuis que le cadre avait été initialement proposé en septembre 2013 (View Update).
Un organisme unique de réglementation des marchés des capitaux du Canada
L’entente de principe entre le gouvernement du Canada et les provinces participantes prévoit la mise en commun d’un organisme unique de réglementation des marchés de capitaux canadiens, doté d’une législation provinciale et territoriale uniforme et d’une législation fédérale complémentaire pour régir le droit des valeurs mobilières. Chaque province participante aurait un bureau provincial offrant des services semblables à current provincial des organismes de réglementation des valeurs mobilières, mais agissant dans un cadre national. Le système coopératif serait régi par les ministres de chaque administration participante qui sont actuellement responsables de la réglementation des marchés des capitaux ainsi que par le ministre fédéral des Finances, qui supervisera l’organisme de réglementation et rendra des comptes aux administrations participantes.
Modifications à l’entente de principe antérieure
Avec l’ajout de la Saskatchewan et du Nouveau-Brunswick, plusieurs changements clés ont été apportés au Régime coopératif de réglementation des marchés des capitaux, y compris ce qui suit :
- Il y aura deux autres organismes de réglementation en chef adjoints régionaux représentant les administrations des marchés des capitaux dans l’Ouest et l’Est du Canada. Ceux-ci s’ajouteraient aux régulateurs en chef adjoints basés en Colombie-Britannique et en Ontario, ainsi qu’en Alberta et au Québec, s’ils choisissaient de participer.
- Les organismes de réglementation en chef adjoints représentant les administrations des marchés financiers de l’Ouest et de l’Est du Canada seront initialement situés en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick et seront nommés pour un mandat de cinq ans.
- Les comités de mise en candidature du conseil d’administration d’experts et du tribunal d’arbitrage indépendant comprendront des représentants des principales administrations et d’autres administrations participantes.
- Chaque bureau de réglementation sera géré par un directeur qui coordonnera l’exécution des fonctions de réglementation qui répondent aux besoins des participants au marché local et des investisseurs, et identifiera les problèmes locaux à prendre en compte par leur régulateur en chef adjoint respectif dans l’élaboration et l’application des politiques nationales.
- Les changements fondamentaux apportés au régime coopératif nécessiteront l’approbation unanime du Conseil des ministres au cours de la période de trois ans suivant la date à laquelle l’Autorité de réglementation des marchés des capitaux entre en fonctions, et l’approbation d’au moins les deux tiers du Conseil des ministres et de toutes les principales administrations des marchés de capitaux par la suite.
- Un plan de transition sera élaboré en fonction de principes uniformes afin d’intégrer les entités de réglementation des valeurs mobilières existantes à l’Autorité de réglementation des marchés des capitaux.
- L’organisme de réglementation examinera les demandes visant à répondre aux initiatives provinciales de développement économique, lorsqu’elles ne nuisent pas aux principes fondamentaux du régime coopératif ou ne touchent pas les participants aux marchés d’autres administrations.
L’ajout de la Saskatchewan et du Nouveau-Brunswick déplace également la date d’exploitation prévue du système coopératif du 1er juillet 2015 à l’automne 2015.
Réaction des autres provinces
Bien que l’ajout de la Saskatchewan et du Nouveau-Brunswick ait été décrit par le ministre fédéral des Finances comme « une étape importante vers un organisme de réglementation unique », les gouvernements de l’Alberta et du Québec, représentant les plus grands marchés financiers à l’extérieur de l’Ontario, continuent de remettre en question la proposition.
Le 9 juillet 2014, le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, a réitéré l’opposition de son gouvernement à un organisme commun de réglementation des valeurs mobilières, le qualifiant de « structure inutile ». Le ministre des Finances de l’Alberta, Doug Horner, a également exprimé son opposition : « L’annonce d’aujourd’hui confirme notre crainte de longue date qu’Ottawa n’aie procédé à des changements au système de réglementation des valeurs mobilières du Canada sans l’appui de deux de ses plus grands marchés, l’Alberta et le Québec. Cela laissera le Canada avec un système plus fracturé que celui que nous avons aujourd’hui. Nous ne croyons pas que quatre provinces constituent une masse critique de soutien à un changement de cette ampleur.
Traduction alimentée par l’IA.
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