La Cour divisionnaire de l’Ontario a rejeté l’appel interjeté par la Banque de Nouvelle-Écosse contre l’ordonnance accordant l’accréditation dans le cadre d’un recours collectif en heures supplémentaires contre la banque.
La requête en certification
Le demandeur allègue que la Banque Scotia a omis de payer des heures supplémentaires à une catégorie d’employés en violation du Code canadien du travail. Le groupe de demandeurs réclame 250 millions de dollars en dommages-intérêts. En septembre 2008, il y avait plus de 5 000 employés et anciens employés dans la catégorie.
En février 2010, le juge George Strathy a certifié le recours collectif. La réclamation de la demanderesse alléguait un certain nombre de causes d’action, y compris la rupture de contrat, le manquement à l’obligation de bonne foi, l’enrichissement sans cause et la négligence. La Banque Scotia a demandé l’radiation de toutes ces réclamations, mais le juge Strathy a refusé de le faire, concluant qu’il n’était pas évident et manifeste que les réclamations ne pouvaient pas être accueillies. Le juge Strathy a conclu que le groupe pouvait bénéficier d’une détermination commune d’au moins trois questions : la banque avait-elle un système pour s’assurer que les employés étaient payés pour les heures supplémentaires? si la banque a manqué à ses obligations envers ses employés en exigeant que les employés obtiennent une approbation préalable pour les heures supplémentaires; et si les contrats de travail des employés comportaient une condition implicite selon laquelle les heures supplémentaires seraient payées. Enfin, le juge Strathy a conclu qu’un recours collectif était la procédure préférable, en se fondant en partie sur le fait qu’une évaluation globale des dommages-intérêts du groupe pourrait être possible. Le juge Strathy a refusé d’certifier une question commune : la politique sur les heures supplémentaires de la Banque Scotia contrevenait-elle au Code canadien du travail?
L’appel
La Cour divisionnaire a rejeté l’appel de la Banque Scotia. Les arguments de la banque étaient divisés en deux grandes catégories: les causes d’action invoquées par le demandeur étaient vouées à l’échec et les réclamations ne soulevaient pas de questions communes. La Cour divisionnaire a conclu que le juge Strathy avait eu raison de conclure que les causes d’action invoquées par le demandeur satisfaisaient au critère de l’évidence. De l’avis de la cour, les motifs du juge Strathy étaient « bien ancrés dans le dossier de preuve, en gardant à l’esprit que la question ultime du poids de cette preuve est à juste titre laissée au juge du procès ».
De même, la Cour divisionnaire a conclu que le juge Strathy avait eu raison de conclure qu’il s’agissait de questions courantes qui pouvaient être tranchées à l’échelle du groupe. La Banque Scotia a tenté de présenter la demande du demandeur comme étant de nature individuelle. Le juge Strathy a conclu que les réclamations devaient être évaluées dans les termes systématiques avancés par le demandeur, et la Cour divisionnaire a souscrit à cette décision.
Enfin, la Cour divisionnaire n’a pas contesté la conclusion du juge Strathy selon laquelle un recours collectif était la procédure préférable pour trancher les questions communes.
Le demandeur a interjeté appel incident de la décision du juge Strathy de radier une partie de sa demande. La Cour divisionnaire a rejeté l’appel au motif que la décision du juge Strathy sur cette question était une ordonnance définitive et que, par conséquent, tout appel aurait dû être interjeté devant la Cour d’appel.
L’impact de Fresco
Étant donné que la CIBC a réussi à faire rejeter la requête en accréditation de la demanderesse et l’appel subséquent dans Fresco c. Banque Canadienne Impériale de Commerce, la Banque Scotia a tenté de s’appuyer sur ces décisions à l’appui de son argument. La Cour divisionnaire a clairement indiqué qu’il n’est « ni possible ni approprié » qu’elle évalue le bien-fondé de l’appel de la Banque Scotia en se référant à la preuve et aux décisions rendues dans l’affaire Fresco.
Prochaine étape
Les appels dans l’affaire Fresco et McCracken c. Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada doivent être entendus plus tard cette année. Il semble très probable que la Banque Scotia demandera l’autorisation d’interjeter appel de cette décision devant la Cour d’appel. Bien que les appels ne soient pas entendus ensemble, les opinions divergentes des juges qui ont entendu ces affaires, et ce qui peut être des opinions différentes des différents comités de la Cour d’appel, peuvent signifier que ces affaires seront finalement tranchées par la Cour suprême du Canada.
Traduction alimentée par l’IA.
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