Écrit par Charlotte Teal, Sharon G.K. Singh, David Bursey and Radha D. Curpen
Le 14 février 2018, le gouvernement fédéral a annoncé un nouveau cadre, y compris une nouvelle loi, pour reconnaître et mettre en œuvre les droits des Autochtones (le « Cadre ») à l’appui de son engagement envers la réconciliation avec les peuples autochtones. L’annonce fait suite à l’approbation par le gouvernement fédéral de la Déclaration des Nations Unies sur les peuples autochtones (DNUDPA) et à son appui à Bill C 262, la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Bien qu’il soit symboliquement important, le Cadre manque actuellement de détails au-delà de son objectif déclaré de renouveler la relation entre le gouvernement et les peuples autochtones et d’accorder de plus grands droits d’autonomie gouvernementale aux peuples autochtones. Le contenu du Cadre sera élaboré au cours des prochains mois grâce à la mobilisation des peuples autochtones, de tous les ordres de gouvernement, de l’industrie, des experts en la matière et du grand public.
Le gouvernement fédéral prévoit mettre en œuvre la loi avant octobre 2019.
Éléments prévus du Cadre
Le Cadre devrait mettre l’accent sur l’établissement de nouveaux mécanismes pour mettre en œuvre les droits des Autochtones à l’extérieur des salles d’audience, y compris la création de ce qui suit :
- des mesures axées sur l’autodétermination et l’autonomie gouvernementale;
- des mesures visant à s’attaquer à des problèmes précis comme le surpeuplement des logements, l’insalubre de l’eau potable et les taux élevés de suicide chez les jeunes Autochtones; et
- deux nouveaux ministères, dont la création est en cours depuis août 2017, lorsque le gouvernement fédéral a annoncé la scission d’Affaires autochtones et du Nord Canada entre Services aux Autochtones Canada et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord.
Avec l’accent mis dans le Cadre sur le « renouvellement » de la relation entre le gouvernement et les peuples autochtones, la question de la consultation se posera inévitablement. Bien que l’obligation de consulter incombe à la Couronne, les éléments du processus de consultation sont souvent délégués aux promoteurs de projets. Il serait utile que le Cadre offre un processus de consultation plus clair et plus responsable.
De plus, bien que l’annonce du 14 février n’indique pas précisément comment le Cadre intégrera la Principles Respecting the Government of Canada’s Relationship with Indigenous Peoples (les « 10 principes ») ou la DNUDPA, nous nous attendons à ce que le Cadre s’harmonise avec les 10 principes, dont certains reflètent les objectifs du Cadre.
L’un des 10 principes est que « [l]'engagement sans réserve avec les peuples autochtones vise à obtenir leur consentement libre, préalable et éclairé lorsque le Canada propose de prendre des mesures qui ont une incidence sur eux et leurs droits sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources ». La mesure dans laquelle la DNUDPA, et le PFPN en particulier, feront partie du Cadre indiquera l’ampleur de la réforme que le gouvernement entend mener.
Prochaines étapes
La mobilisation à l’à l’échelle du Cadre est en cours et met l’accent sur :
- accélérer les progrès vers l’autodétermination, en mettant l’accent sur la reconstruction de la nation et du gouvernement et la reconnaissance des droits;
- une loi visant à ancrer la relation du Canada avec les peuples autochtones dans la reconnaissance des droits et à élaborer des outils pour la reconnaissance des gouvernements autochtones
- les éléments d’une nouvelle politique, fondée sur les besoins distincts des Premières Nations, des Inuits et des Métis pour remplacer les politiques actuelles sur les revendications territoriales globales et le droit inhérent à l’autonomie gouvernementale; et
- la création de deux nouveaux ministères (Services aux Autochtones Canada et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord) qui peuvent mieux répondre aux besoins distincts des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
Les parties intéressées peuvent participer en envoyant un courriel à droitsautochtones-indigenousrights@canada.ca, en écrivant une lettre à Affaires autochtones et du Nord Canada, en assistant à une séance de mobilisation en personne (sur invitation seulement) et par l’entremise des plateformes de médias sociaux.
Conséquences
Le Cadre sera le fondement qui définira la relation entre les peuples autochtones, les gouvernements et les promoteurs de projets. Il pourrait offrir à la Couronne une voie claire pour s’acquitter de son obligation de consulter et, au besoin, d’accommoder les peuples autochtones, ce qui pourrait aider à réduire le nombre de cas devant les tribunaux qui allèguent une consultation insuffisante.
S’il est bien fait, le Cadre pourrait offrir une plus grande orientation et une plus grande certitude quant à la façon dont les droits des Autochtones sont conciliés dans la prise de décisions du gouvernement touchant les peuples autochtones. Toutefois, tant que les détails du Cadre ne seront pas réglés, l’incertitude persistera et les attentes de toutes les parties demeureront élevées.
Traduction alimentée par l’IA.
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