La CSC reconnaît l’obligation d’engagement d’un avocat envers la cause du clientDans une décision rendue vendredi, la Cour suprême du Canada a reconnu un nouveau principe de justice fondamentale : le devoir d’engagement de l’avocat envers la cause du client. Dans l’affaire Canada (Procureur général) c Fédération des ordres professionnels de juristes du Canada, la Fédération des ordres professionnels de juristes a entamé une contestation constitutionnelle de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes et de ses règlements d’application. La loi est conçue pour limiter le risque que les intermédiaires financiers blanchissent de l’argent ou financent des terroristes, sciemment ou non. Elle exige que les intermédiaires financiers (y compris les avocats) recueillent, enregistrent et conservent des renseignements confirmant l’identité de ceux au nom desquelles ils paient ou reçoivent de l’argent. Il met en place un organisme chargé de surveiller l’observation, le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE), et permet à cet organisme de rechercher et de saisir ces documents. La loi autorise les fouilles massives dans les cabinets d’avocats et impose des amendes et des conséquences pénales en cas de non-conformité. L’argument central des ordres professionnels de juristes était que le régime interfère considérablement avec l’obligation d’engagement des avocats envers la cause de leurs clients parce qu’il impose aux avocats des obligations envers l’État d’agir d’une manière qui est contraire aux intérêts légitimes de leurs clients et peut, en fait, transformer les avocats en agents de l’État à cette fin. Estimant que plusieurs dispositions de la loi répugnent aux devoirs essentiels à la bonne administration de la justice, la Cour suprême a reconnu comme principe de justice fondamentale que l’État ne peut imposer aux avocats des obligations qui minent leur devoir d’engagement envers les causes de leurs clients. L’obligation est fondamentale à la relation avocat-client et à la façon dont l’État et le citoyen interagissent en matière juridique. Le devoir d’engagement de l’avocat envers la cause du client est essentiel au maintien de la confiance dans l’intégrité de l’administration de la justice. La Cour suprême a conclu que la loi contestée exige que les avocats créent et conservent des documents qui ne sont pas nécessaires à une représentation éthique et efficace, sachant que les renseignements confidentiels avocat-client contenus dans ces dossiers ne sont pas adéquatement protégés contre les fouilles, les perquisitions et les saisies. Dans son ensemble, la loi limite la liberté des avocats d’une manière qui n’est pas conforme au principe de justice fondamentale nouvellement reconnu relatif au devoir de représentation engagée de l’avocat. Par conséquent, plusieurs dispositions de la loi devraient être lues de manière à exclure les avocats et les cabinets d’avocats de leur champ d’activité. En outre, d’autres dispositions ont été déclarées indécurités, dans leur intégralité. Toutefois, la Cour suprême a refusé de se prononcer sur l’existence du principe plus large de justice fondamentale qui avait été identifié par la Cour d’appel de la Colombie-Britannique comme étant l’indépendance du barreau, ce qui a été interprété comme signifiant que les avocats sont à l’abri d’incursions de toute source, y compris des autorités publiques. L’existence ou non de ce principe plus large devra attendre un autre jour. Traduction alimentée par l’IA. Veuillez noter que cette publication présente un aperçu des tendances juridiques notables et des mises à jour connexes. Elle est fournie à titre informatif seulement et ne saurait remplacer un conseil juridique personnalisé. Si vous avez besoin de conseils adaptés à votre propre situation, veuillez communiquer avec l’un des auteurs pour savoir comment nous pouvons vous aider à gérer vos besoins juridiques. Pour obtenir l’autorisation de republier la présente publication ou toute autre publication, veuillez communiquer avec Amrita Kochhar à kochhara@bennettjones.com. |