Le principe de la procédure publique signifie qu’il n’y a pas de procédure secrète si elle a une incidence directe sur les droits d’un concurrentAu Canada, les tribunaux sont présumés ouverts et accessibles au public. Bien que les intérêts commerciaux d’une partie puissent être protégés, un tribunal n’accordera pas d’ordonnance de confidentialité si cela pourrait porter préjudice à un tiers. Un tribunal ne peut dissimuler une procédure dans le secret que lorsque cela est nécessaire pour prévenir un risque sérieux pour un intérêt important et que les avantages de ces ordonnances l’emportent sur les inconvénients. Dans une décision récente régie par des faits inhabituels, un fabricant de produits pharmaceutiques a demandé une ordonnance de confidentialité ayant pour effet d’empêcher un codéacteur non partie devenu concurrent d’en apprendre davantage sur une procédure judiciaire qui aurait pu avoir une incidence sur la possibilité pour le concurrent de faire exécuter des brevets contre le fabricant. La Cour fédérale a confirmé la décision du juge chargé de la gestion de l’instance de refuser d’autoriser la tenue du secret et exigeant que le fabricant fournisse à son concurrent des renseignements sur l’instance. CasInnovator Company c Canada (Procureur général), 2017 CF 864 [Société innovatrice] Type d’IPBrevets RésuméDans Innovator Company, un fabricant de produits pharmaceutiques (« Innovator ») a déposé une demande d’approbation réglementaire d’un nouveau produit pharmaceutique co-développé avec une autre société (« Autre innovateur »). Les co-développeurs sont ensuite devenus des concurrents, chacun cherchant à obtenir l’approbation d’une force différente du médicament. La ministre de la Santé a approuvé d’abord le produit d’autres innovateurs et a déterminé que la présentation de drogue non approuvée de l’innovateur a déclenché l’application du Règlement sur les médicaments brevetés (avis de conformité) (« Règlement sur les liens »). Le Règlement sur le couplage lie l’approbation des médicaments aux droits de brevet, ce qui retarde normalement l’approbation réglementaire d’un produit générique jusqu’à ce que les différends en matière de brevets identifiés par le fabricant de la marque puissent être résolus. Ce cas était inhabituel parce qu’il ne s’agissait pas d’une marque et d’un fabricant de médicaments génériques , mais plutôt de co-développeurs , et la décision du ministre exigerait qu’un co-développeur (Innovateur) attende l’approbation d’un médicament jusqu’à ce que les différends en matière de brevets soient résolus avec l’autre co-développeur (Autre innovateur). En utilisant le pseudonyme « Société innovatrice » pour protéger son identité, Innovator a entamé une procédure de contrôle judiciaire devant la Cour fédérale, demandant une ordonnance selon laquelle le produit d’Innovator pourrait être approuvé sans avoir recours au Règlement sur les liens. Dans le contexte de la présente instance, Innovator a demandé une ordonnance générale de confidentialité pour protéger sa propre identité, l’identité du produit pharmaceutique et les renseignements fournis au ministre. Innovator ne voulait pas que Other Innovator soit au courant de la demande de contrôle judiciaire, car cela alerterait Other Innovator du moment possible de l’entrée de son concurrent sur le marché. En réponse à la demande d’ordonnance de confidentialité, le ministre a fait valoir que, bien qu’il ne soit pas partie à la décision du ministre, Other Innovator était un intimé nécessaire au contrôle judiciaire avec le droit d’être avisé et d’y participer. Le juge de la gestion de l’instance a accepté, une décision que la Cour fédérale a confirmée. La Cour a déterminé que (1) d’autres innovateurs seraient directement et de façon préjudiciable touchés par la demande de contrôle judiciaire, (2) qu’un innovateur a qualité pour agir dans une instance qui détermine s’il peut se prévaloir des protections offertes en vertu du Règlement sur les liens, et (3) qu’il était plus efficace de permettre la participation à cette étape que d’inviter des procédures contestant la décision plus tard. En terminant, le juge a fait remarquer que c’est « un anathème au principe de la publicité des débats judiciaires » qu’une entreprise commerciale demande au tribunal de procéder à un contrôle judiciaire en secret. Pour plus d’informations sur la façon de protéger et de faire respecter vos droits de propriété intellectuelle, contactez Equip est notre plate-forme pour les cas de propriété intellectuelle clés et organisés. Livré chaque semaine, Equip distille les questions de fond et de procédure actuelles dans les litiges de propriété intellectuelle au Canada, vous équipant des points clés pour votre entreprise. Auteur(e)s
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