L’Ontario devient la première province à présenter un projet de loi sur le cannabis

07 novembre 2017

Écrit par Ranjeev S. Dhillon, Aaron E. Sonshine, Rami Chalabi and Nicholas Nevins

Le 1er novembre 2017, l’Ontario est devenu la première province au Canada à présenter un projet de loi sur le cannabis, un mois après l’annonce de son plan global sur le cannabis. La province a déposé le projet de loi 174, qui édicte trois nouvelles lois et modifie le Code de la route. Les trois nouvelles lois introduites par le projet de loi 174 sont les suivantes :

  • la Loi de 2017 sur le cannabis;
  • la Loi de 2017 sur la Société ontarienne de vente au détail de cannabis; et
  • la Loi de 2017 favorisant un Ontario sans fumée.

L’objet de la Loi de 2017 sur le cannabis (la Loi) comprend l’établissement d’interdictions afin de protéger les jeunes, la santé et la sécurité publiques, ainsi que de décourager les activités illicites liées au cannabis par l’application de la loi et des sanctions appropriées. Conformément au plan établi par la province il y a un mois, la Loi prévoit que nul ne peut vendre du cannabis autre que le détaillant de cannabis de l’Ontario établi en vertu de la Loi de 2017 sur la Société ontarienne de vente au détail de cannabis. La Loi de 2017 sur la Société de vente au détail de cannabis de l’Ontario crée la Société ontarienne de vente au détail de cannabis (société), une société d’État supervisée par la Régie des alcools de l’Ontario avec le droit exclusif de vendre du cannabis en Ontario.  Quatorze municipalités ont été identifiées par la Société comme ayant des magasins qui vendent du cannabis. Il existe une exception qui permet à une partie autre que la Société de vendre du cannabis en Ontario à condition que ce soit à des fins médicales conformément aux lois fédérales applicables ou si le cannabis est vendu à la Société.

La Loi confirme également que l’âge minimum pour posséder du cannabis en Ontario sera de 19 ans et impose des restrictions sur l’endroit où le cannabis peut être consommé en Ontario, à l’instar des interdictions de consommation d’alcool. En vertu de la Loi, nul ne pourra consommer du cannabis dans un lieu public, un lieu de travail, un véhicule ou un bateau, ou tout autre lieu visé par règlement, ce qui limite essentiellement la consommation de cannabis récréatif aux résidences privées. Toutefois, la Loi prévoit une exclusion pour les consommateurs de cannabis à des fins médicales, sous réserve des interdictions ou des restrictions mises en place par des règlements subséquents ou la Loi de 2017 favorisant un Ontario sans fumée. La Loi de 2017 favorisant un Ontario sans fumée abroge la Loi favorisant un Ontario sans fumée et la Loi de 2015 sur les cigarettes électroniques et s’applique aux produits du tabac, aux produits à base de vapeur et au cannabis médical. La possibilité de fumer du cannabis médical sera interdite dans un certain nombre d’endroits, y compris les véhicules à moteur, les lieux publics fermés, les lieux de travail fermés, les écoles, les garderies et les places réservées aux événements sportifs. Toutefois, cela est également assujetti à certaines exceptions, y compris les zones d’utilisation contrôlée dans les foyers de soins de longue durée et les chambres d’hôtel désignées.

La province vise à sévir contre les dispensaires illégaux dans toute la province en imposant de lourdes amendes à toute personne prise en train de distribuer ou de vendre du cannabis illégalement. En vertu de la Loi, les propriétés de devanture de magasins qui continuent d’être exploitées pourraient être condamnées à une amende pouvant aller jusqu’à 1 million de dollars, la police se verra accorder un pouvoir de fermeture provisoire, ce qui signifie qu’elle peut immédiatement fermer un local participant à des activités illégales, et les personnes travaillant dans un dispensaire illégal peuvent être condamnées à une amende pouvant aller jusqu’à 250 000 $ et à une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans.

Il n’y a pas encore eu d’annonce officielle concernant les prix, le gouvernement déclarant que les décisions seront prises une fois que plus de détails auront été communiqués par le gouvernement fédéral, mais que l’intention est d’essayer de maintenir les prix bas afin de dissuader les gens d’utiliser le marché illicite.

Le projet de loi 174 n’a pas encore été adopté. Compte tenu de la date prévue de la légalisation du cannabis récréatif, soit le 1er juillet 2018, l’Assemblée législative adoptera probablement rapidement le projet de loi 174, qui en est à sa première lecture.

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Auteur(e)s

Aaron E. Sonshine
416.777.6448
sonshinea@bennettjones.com



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