Protocole d’entente sur les droits et le titre des Wet’suwet’en — Un plan ambitieuxLe 14 mai 2020, la Colombie-Britannique, le Canada et les chefs héréditaires Wet’suwet’en ont signé Sur une seule page, le protocole d’entente établit un plan ambitieux pour parvenir, en un an, à des ententes sur les droits et titres ancestraux que les trois gouvernements n’ont pas encore conclues au cours de nombreuses décennies de négociation de traités et de litiges. L’achèvement des ententes décrites dans le protocole d’entente dans un délai d’un an serait sans précédent dans les négociations des traités modernes. Le protocole d’entente commence par deux énoncés profonds :
Le protocole d’entente engage ensuite les parties à négocier – à l’aide d’une médiation « intensive » – l’affirmation et la mise en œuvre des droits et du titre des Wet’suwet’en. Le protocole d’entente répartit cette tâche en deux domaines d’entente qui seront négociés au cours des trois prochains mois et des douze prochains mois :
Le PE traite également du transfert de compétence et clarifie les points suivants :
Dans le communiqué de presse communiqué de presse commun qui accompagnait le protocole d’entente signé, les signataires ont reconnu les défis et le travail à venir. "Le protocole d’entente est le début d’un processus de négociation. Nous avons beaucoup de travail devant nous pour déterminer comment nous allons mettre en œuvre les droits et les titres ensemble, et la réunification au sein de la Nation Wet’suwet’en est la clé de ce travail pour aller de l’avant avec succès. Conflit sur la gouvernance des Wet’suwet’en et le protocole d’ententeLa signature du protocole d’entente avec les chefs héréditaires a ravivé les points de tension dans le conflit continu dans le territoire Wet’suwet’en lié à la gouvernance. Il y a des conflits liés aux rôles des dirigeants élus et des dirigeants héréditaires, et des conflits liés à la question de savoir si la loi traditionnelle des Wet’suwet’en a été suivie pendant la négociation du protocole d’entente et sera suivie dans la négociation des ententes envisagées dans le pe. À la base, les conflits ont trait à la façon dont les Wet’suwet’en – dirigeants et membres – participent aux négociations et aux décisions avec la Couronne sur les ententes touchant les droits et le titre des Wet’suwet’en. Les dirigeants élus de cinq bandes Wet’suwet’en ont publié une déclaration le 1er mai 2020, déclarant qu’ils « n’ont pas accepté, ni donné leur soutien pour signer, un protocole d’entente (PE) proposé sur les droits et le titre avec le Canada ou la Colombie-Britannique ». En réponse, les chefs héréditaires ont offert de se rencontrer pour explorer comment les chefs héréditaires et les chefs et conseils élus peuvent « travailler ensemble au sein des terres ancestrales et des communautés wet’suwet’en ». Les chefs héréditaires et les chefs et conseils élus se sont réunis le 7 mai 2020 pour examiner les points de conflit découlant du protocole d’entente. Dans une lettre follow-up letter on May 8, 2020, to the elected Chiefs and Councils, the Hereditary Chiefs explained that: Nous voulons confirmer qu’après la signature du protocole d’entente, il y a un délai de trois mois pour négocier une entente d’affirmation qui reconnaîtra et confirmera officiellement les maisons Wet’suwet’en en tant que détenteurs du titre et les droits ancestraux wet’suwet’en dans l’ensemble des Yintah. Dans le cours de ces discussions, tous les Wet’suwet’en, y compris les membres Wet’suwet’en de vos bandes et de vos conseils de bande, seront invités à participer pleinement. Dans une lettre datée du 8 mai 2020 aux membres wet’suwet’en, les chefs héréditaires ont exprimé un message similar message sur l’inclusion : Les Dinï’ze et Tsakë’ze des 5 clans, Gilseyhu, Laksamshu, Tsayu, Gitdumten et Laksilyu prennent des décisions par consensus, nous écoutons, posons des questions et discutons de toutes les questions comme nous l’avons fait pendant des générations. ... Le protocole d’entente commence ces discussions. ...Nous encourageons tous les Wet’suwet’en, des enfants aux aînés, non seulement à participer, mais aussi à s’approprier notre destin. La mesure dans laquelle les Wet’suwet’en concilient les points de vue et les intérêts divergents au sein des membres des Wet’suwet’en et parmi les chefs élus et héréditaires sera essentielle au succès des négociations à venir établies dans le protocole d’entente. Structure de gouvernance des Wet’suwet’en Il existe deux formes de gouvernance dans le territoire wet’suwet’en :
Sous la gouvernance traditionnelle wet’suwet’en, les Wet’suwe’ten sont divisés en cinq clans, qui sont ensuite divisés en 13 groupes de maison qui contrôlent les territoires individuels des groupes de la Maison qui couvrent le territoire traditionnel Wet’suwe’ten. Chaque groupe de la Chambre a un chef héréditaire et des sous-chefs, choisis conformément aux lois traditionnelles wet’suwet’en, chacun ayant des responsabilités spécifiques pour la Chambre. Les groupes et les clans de la Maison interagissent selon les relations sociales et économiques établies en vertu de la loi traditionnelle wet’suwet’en. La structure de leadership élu est établie en vertu de la Loi sur les Indiens. Les conseils de bande, qui sont généralement élus tous les deux ans, ont le pouvoir légal de régir des activités particulières dans les réserves. Il y a six bandes wet’suwet’en indépendantes, chacune représentée par un chef et un conseil élus : 1) gouvernement de la Première Nation Hagwilget, 2) bande Nee Tahi Buhn, 3) Nation Skin Tyee, 4) Première Nation Ts’ilh Kaz Koh, 5) Première Nation Wet’suwet’en et 6) Première Nation Witset. Tous, sauf le gouvernement de la Première Nation de Hagwilget, ont signé la lettre s’opposant au protocole d’entente. La division entre les dirigeants élus et héréditaires des Wet’suwet’en, et au sein du peuple Wet’suwet’en, s’est jouée dans le conflit largement médiatisé au sujet du gazoduc Coastal GasLink (CGL). CGL a l’appui de son projet parmi les dirigeants wet’suwet’en élus pour les bandes dont les réserves se trouvent le long du tracé du pipeline, mais CGL fait face à des défis parmi les chefs héréditaires dans ce territoire. Unist’ot’en, qui se tient comme étant associé au groupe Dark House – l’une des 13 maisons Wet’suwet’en – a cherché à arrêter la construction du pipeline par le biais de protestations et de blocus. Ce différend a attiré l’attention sur la question de savoir qui a autorité sur le territoire traditionnel wet’suwet’en. Pour la négociation de ce protocole d’entente, les représentants fédéraux et provinciaux ont traité directement avec les chefs héréditaires Wet’suwet’en. L’exclusion des dirigeants élus et de certains Wet’suwet’en demeure une question non résolue. Prochaines étapes Le protocole d’entente décrit un plan et un échéancier ambitieux. Pour conclure les ententes prévues, les prochaines étapes doivent être conçues avec soin afin de cerner et de résoudre les questions difficiles liées à la mobilisation et à la prise de décisions. Les enjeux sont élevés et de nombreux intérêts sont touchés. La participation des chefs héréditaires, des dirigeants élus et des membres wet’suwet’en sera importante pour un résultat positif, mais sera difficile. Au cours des négociations à venir décrites dans le protocole d’entente, les chefs héréditaires Wet’suwet’en ont offert de s’engager avec les chefs et les conseils élus et de mobiliser les membres wet’suwet’en. Bien que la forme et la nature de cet engagement soient principalement des questions de gouvernance interne que les Wet’suwet’en doivent concilier, ces questions ont également des répercussions plus larges sur la façon dont la Couronne s’engagera et veillera à ce que ses obligations de réconciliation envers le peuple Wet’suwet’en soient respectées. Les gouvernements fédéral et provincial devront également suivre un processus transparent et un processus de consultation inclusif qui tient compte des intérêts des Wet’suwet’en ainsi que des intérêts plus larges de ceux qui cherchent à travailler avec les Wet’suwet’en sur le développement économique dans le territoire wet’suwet’en. La clarté et la certitude entourant la gouvernance – pour les Wet’suwet’en et le grand public – sont essentielles pour aller de l’avant sur une voie constructive. Auteur(e)s
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