Cinq pièges de l’assurance cybersécurité : leçons des États-UnisCompte tenu de la menace croissante des cyberattaques et des coûts correspondants, les entreprises envisagent de plus en plus l’assurance cybersécurité. Mais l’assurance n’est aussi efficace que la portée de la couverture. Bien que les tribunaux canadiens n’aient pas encore interprété les polices d’assurance dans le contexte de la cybersécurité, les affaires américaines mettent en évidence cinq pièges notables. 1. Protection refusée parce que l’assuré ne s’est pas conformé aux obligations sous-jacentes Tout comme la couverture santé peut dépendre du maintien d’un mode de vie sain par l’assuré, l’assurance cybersécurité peut être subordonnée au respect par l’assuré de certaines normes techniques. Dans 2. Couverture refusée parce que la mauvaise partie a été blesséeDans 3. Couverture refusée parce que la mauvaise partie a causé le préjudiceDans l’affaire Zurich American Insurance Co c. Sony Corp of America et al1, Sony a présenté une réclamation sur son assurance pour la défense et l’indemnisation en raison de pertes résultant d’une violation de données par des pirates informatiques criminels. La police prévoyait une couverture pour « la publication orale ou écrite de quelque manière que ce soit du matériel qui viole le droit à la vie privée d’une personne ». Le tribunal a toutefois jugé que la police ne fournissait une couverture que si Sony publiait le matériel lui-même. Depuis que les pirates ont publié le matériel, Zurich n’avait aucune obligation d’indemniser Sony. 4. Couverture refusée parce que la cyberactivité n’était qu’accessoire L’assurance cybersécurité ne peut fournir une couverture que si la perte résulte clairement de la cyberactivité. Dans l’affaire 5. Protection refusée parce que le litige ne faisait pas partie de la portée des réclamations viséesL’assurance peut fournir une couverture pour certaines réclamations à l’exclusion d’autres. Dans l’affaire Travelers Property Casualty Company of America c. Federal Recovery Services Inc., l’assuré a présenté une réclamation fondée sur les coûts engagés pour un litige résultant d’une action en responsabilité délictuelle pour mauvaise utilisation intentionnelle de ses activités de stockage de données. L’assureur a rejeté la réclamation parce que la police ne prévoyait une couverture que si la perte avait été causée par « une erreur, une omission ou un acte négligent ». Le tribunal a statué que la poursuite intentée contre l’assuré pour « connaissance, volonté et malveillance » ne relevait pas de la portée de la couverture. ConclusionLa jurisprudence américaine souligne l’importance de comprendre les risques et les vulnérabilités de votre entreprise afin de définir la portée précise de l’assurance cybersécurité requise. Une évaluation des risques et des vulnérabilités est un élément essentiel à l’établissement d’un plan global de cybersécurité qui atténuera les risques et les dommages correspondants. L’équipe de cybersécurité
Remarques :1 2014 NY Misc LEXIS 5141. Auteur(e)s
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