Cinq causes à surveiller à la Cour suprême du Canada cet hiver

21 janvier 2020

Écrit par Andrew Little, Ranjan Agarwal and Ethan Schiff

Cet hiver, la Cour suprême entendra (et dans une affaire, elle a entendu et tranché) des appels très médiatisés concernant les pouvoirs des gouvernements fédéral et provinciaux, les droits des sociétés en vertu de la Charte des droits et libertés et deux appels commerciaux complexes.

La Cour devrait également rendre plusieurs décisions sur le droit des contrats en 2020 qui auront des implications importantes pour les entreprises.

Appel entendu et tranché

  • TransMountain: La Cour suprême a entendu des arguments le 16 janvier sur la constitutionnalité des modifications apportées par la Colombie-Britannique à sa Loi sur la gestion de l’environnement concernant le transport du pétrole par pipelines. La Cour d’appel de la Colombie-Britannique a conclu que les modifications étaient inconstitutionnelles parce qu’elles concernaient la réglementation des questions interprovinciales, qui relèvent de la compétence exclusive du Parlement.

    La Cour suprême a accepté à l’unanimité, rejetant l’appel après les plaidoiries.

Quatre appels à faire valoir

La Cour entendra les arguments dans plusieurs affaires constitutionnelles qui ont une incidence sur les entreprises :

  • Carbon Trading: In Reference re Greenhouse Gas Pollution Pricing Act, les cours d’appel de la Saskatchewan et de l’Ontario ont statué, dans des décisions partagées, que cette loi fédérale est un exercice valide de l’autorité constitutionnelle fédérale. La Loi impose des redevances sur les combustibles et les déchets producteurs de gaz à effet de serre et ne s’applique que dans les provinces où le prix des gaz à effet de serre n’est pas fixé au niveau prescrit. Ces appels sont prévus pour la fin mars 2020.
  • Les droits de la Charte sont en cause dans l’arrêt R c. 9147-0732 Québec Inc. La société a été condamnée à payer une amende sur déclaration de culpabilité en vertu de la Loi sur le bâtiment du Québec, qui contient une disposition d’amende minimale obligatoire. Infirmant la décision de la Cour supérieure du Québec, la Cour d’appel du Québec a statué qu’une société peut invoquer la disposition relative aux peines cruelles et inusitées de l’article 12 de la Charte pour soutenir que la disposition relative à l’amende minimale est inconstitutionnelle. En vertu de la jurisprudence relative à la Charte, une peine est « cruelle et inusitée » en vertu de l’article 12 si elle est « manifestement disproportionnée » par rapport à la conduite de l’accusé.

Autres appels d’intérêt pour le milieu des affaires

  • Penalties/Liquidated Damages and the Anti-deprivation Rule: La Cour examinera le caractère exécutoire des clauses qui imposent des paiements financiers pour rupture de contrat dans l’affaire Capital Steel Inc. c. Chandos Construction Ltd. Un contrat de sous-traitance de construction prévoyait la confiscation de 10 % du prix si le sous-traitant commet un acte d’insolvabilité. Avant la fin des travaux, le sous-traitant a fait faillite. Dans le cas de la faillite, l’entrepreneur général a cherché à contrebalancer le montant qu’il devait au sous-traitant par les 10 %, ce qui aurait éliminé la dette de l’entrepreneur à l’époque et fourni à l’entrepreneur une réclamation prouvable. La Cour d’appel de l’Alberta a statué que l’entrepreneur ne pouvait pas appliquer la disposition. S’il vous plaît voir ce blog et ce blog pour plus de détails.
  • CCAA et plans d’arrangement: Dans 9354-9186 Québec Inc. c. Callidus Capital Corp., une société a obtenu la protection des créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Le seul actif restant était une réclamation contre son ancien prêteur. Le débiteur avait besoin de fonds pour le litige pour poursuivre la réclamation. L’ancien prêteur avait acheté tous les actifs du débiteur et demeurait un créancier chirographaire. Le contrôleur de la LACC a demandé à la Cour supérieure du Québec une ordonnance permettant le financement des litiges, et l’ancien prêteur a répondu en déposant une motion pour tenir une assemblée des créanciers afin de proposer un plan d’arrangement obligeant le débiteur à régler le même litige. Le tribunal de la LACC a approuvé le financement du litige et a refusé d’envoyer le plan d’arrangement de l’ancien prêteur à une assemblée des créanciers. À son avis, l’ancien prêteur ne pouvait pas voter pour son propre plan lors d’une assemblée des créanciers et sa proposition échouerait inévitablement. La Cour d’appel n’était pas d’accord, statuant que l’ancien prêteur pouvait voter à l’assemblée.

Principales décisions du CCN attendues cette année

Les décisions de la CSC qui sont importantes pour le milieu des affaires comprennent :

  • Araya c. Nevsun Resources : La Cour a entendu des arguments en janvier 2019 dans le présent appel sur la question de savoir si une entreprise canadienne peut être poursuivie au Canada pour une violation présumée du droit international public survenant à l’extérieur du Canada.
  • Clauses d’arbitrage dans les ententes types : Dans l’affaire Uber c. Heller, la Cour d’appel de l’Ontario a statué que la clause compromissoire d’Uber n’était pas exécutoire. En novembre 2019, la Cour suprême a entendu les arguments des parties et des 17 intervenants. L’appel a des implications pour le commerce électronique et d’autres entreprises utilisant des accords de forme standard.
  • Bonne foi en droit des contrats: La Cour a entendu trois affaires sur la bonne foi dans le droit des contrats au cours de ses audiences d’automne 2019. Les décisions devraient fournir des indications sur la façon d’appliquer la décision révolutionnaire de la Cour de 2014 dans l’affaire Bhasin c. Hrynew dans trois circonstances : la bonne foi en droit du travail sur la cessation d’emploi; l’exercice d’un pouvoir « discrétionnaire » en vertu d’un contrat; et si le silence délibéré peut constituer de la mauvaise foi.

S’il vous plaît contacter l’un des auteurs pour plus d’informations sur l’un des cas ou des questions discutées dans ce post.

Auteur(e)s

Ethan Z. Schiff
416.777.5513
schiffe@bennettjones.com



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