Décourager les combats familiaux de la tombeSi vous êtes bénéficiaire d’un testament qui contient une clause de non-contestation, et que vous n’aimez pas ce que le testament ordonne, soyez prudent avant de remettre en question sa validité. Vous pourriez tout perdre. Une clause de non-contestation vise à décourager les procédures judiciaires coûteuses soulevées par des personnes qui pourraient être déçues par un testament, en particulier lorsqu’elles ont plus à gagner d’un testament précédent. Le 27 février 2019, la Cour d’appel de l’Alberta a rendu sa décision dans l’affaire Mawhinney v Scobie, 2019 ABCA 76 [Scobie], une décision fondamentale dans la rédaction et l’interprétation des clauses de non-contestation. La Cour d’appel de l’Alberta a accueilli l’appel plaidé par Barbara Stratton, c.r., et Sarah Huot de Bennett Jones LLP. La Cour a statué que si le bénéficiaire déçu ténu donnait la preuve de « circonstances suspectes » liées au testament, en vue de demander à la Cour d’ordonner une audience complète sur sa validité, cela constituerait une contestation du testament lui-même. Cela activerait la clause de non-contestation entraînant sa perte d’héritage, à moins qu’elle n’ait finalement réussi à prouver que le testateur n’avait pas la capacité. Une clause de non-contestation : Qu’est-ce que c’est?En termes simples, une clause de non-contestation dans un testament fait perdre à un bénéficiaire son droit en vertu du testament s’il conteste la validité du testament et qu’il échoue finalement dans cette contestation. On les appelle célèbres clauses « Frank Sinatra » parce que Sinatra a inclus une clause de non-contestation dans son testament. En d’autres termes, il l’a fait à sa façon. La loi canadienne permet d’utiliser ces clauses dans les testaments, mais elles nécessitent une rédaction minutieuse, comme le montre l’arrêt Scobie. (Le testament en question, y compris la clause de non-contestation, a été rédigé par Bennett Jones LLP.) De plus, il y a des limites à la mesure dans laquelle ces clauses peuvent être appliquées de façon large. Par exemple, une clause de non-contestation n’est pas autorisée à priver une personne de droits qui découlent d’une loi, comme les obligations alimentaires et les obligations alimentaires. Qu’est-ce que la Cour d’appel a décidé?Dans l’arrêt Scobie, le testament stipulait que si un bénéficiaire contestait sa validité ou remettait en question le testament devant les tribunaux, ce bénéficiaire perdrait son héritage, à moins que le bénéficiaire ne demande simplement une interprétation judiciaire du testament ou ne cherche à faire valoir ou à obtenir des droits ou des avantages autorisés par la loi. Le bénéficiaire déçu a fait valoir que le simple fait de présenter à la Cour des éléments de preuve concernant des circonstances suspectes entourant la signature d’un testament ne constitue pas une contestation du testament lui-même. Elle a également fait valoir que les Surrogate Rules of Alberta donnent aux gens le droit de demander à la Cour d’enquêter sur les circonstances entourant le testament. Elle a soutenu que la clause de non-contestation en question lui permettait expressément de présenter une demande à la Cour pour faire valoir ses droits. La Cour d’appel de l’Alberta n’était pas d’accord. La Cour a déclaré que les règles de substitution sont procédurales et ne confèrent à personne aucun droit juridique substantiel. La Cour a noté que : « L’essence même d’une demande soulevant des circonstances suspectes est de contester la validité du testament. » De plus, la Cour a conclu que « la clause de non-contestation a pour effet de mettre à l’épreuve le courage d’un contestataire potentiel à la validité du testament et la force avec laquelle il croit qu’il peut contester avec succès le testament. La clause vise à décourager les litiges, et non à les interdire. Ce qu’il faut retenir de cette affaire, c’est que même s’il peut y avoir des scénarios où il vaut la peine pour un bénéficiaire de contester un testament et de risquer d’activer une clause de non-contestation, cette personne joue avec la perte de son héritage si la clause de non-contestation est correctement rédigée. Auteur(e)s
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