L’ombudsman canadien des entreprises responsables lance une première enquête fondée sur les plaintesLe 11 juillet 2023, l’Ombudsman canadien pour une entreprise responsable (CORE) a annoncé le lancement de deux enquêtes distinctes sur les allégations selon lesquelles le travail forcé ouïghour a été utilisé dans les chaînes d’approvisionnement et les opérations de deux entreprises canadiennes. Le CORE a également publié deux rapports d’évaluation initiale (RIA). C’est la première fois que l’EIS publie un RIA ou lance une enquête depuis que le gouvernement fédéral a créé l’ombudsman des droits de la personne en avril 2019. Par conséquent, les entreprises qui relèvent du mandat du CORE (c.-à-d. les secteurs de l’habillement, des mines et du pétrole et du gaz) devraient surveiller attentivement ces développements, car ils sont les premiers exemples du processus CORE à l’œuvre. Les plaintesLa première affaire est une plainte contre une entreprise canadienne de confection pour ses relations d’approvisionnement avec plusieurs entreprises chinoises qui auraient utilisé ou bénéficié du travail forcé ouïghour. La plainte affirmait que rien n’indiquait que l’entreprise de confection avait pris des mesures concrètes pour « s’assurer hors de tout doute raisonnable » qu’il n’y avait pas de travail forcé dans sa chaîne d’approvisionnement. L’entreprise de confection maintient qu’elle n’a plus de liens avec les entreprises identifiées et a fourni des informations sur ses processus de diligence raisonnable. La deuxième affaire est une plainte contre une société minière canadienne pour détenir une participation majoritaire dans des activités commerciales dans le nord-ouest du Xinjiang, en Chine, qui auraient utilisé ou bénéficié du travail forcé ouïghour. La société minière a répondu qu’elle n’avait pas de contrôle opérationnel sur la mine et que ces allégations avaient surgi après son départ de la région. Ces RR sont deux des treize plaintes recevables qui sont devant le CORE. Le CORE a annoncé qu’il avait l’intention de publier des CCI sur les 11 plaintes restantes au cours des prochaines semaines avec une décision sur la façon de faire avancer chaque plainte. Le mandat de COREBennett Jones a déjà discuté du mandat du CORE dans le blog,
Ce mandat est limité aux entreprises canadiennes travaillant à l’étranger dans les secteurs de l’habillement, de l’exploitation minière et du pétrole et du gaz. Le processus de plainte de CORECes deux plaintes sont les premières à aller au-delà des étapes de réception et d’évaluation initiale du processus du CORE. Le processus d’examen des plaintes comporte cinq étapes possibles :
Bien que le processus soit volontaire, ne pas collaborer de bonne foi pourrait entraîner le retrait du soutien à la défense des intérêts commerciaux et compromettre le soutien financier futur d’Exportation et développement Canada. L’ESSENTIEL peut tirer des conclusions fondées sur sa recherche des faits lorsqu’une entreprise canadienne décide de ne pas participer activement au processus d’examen des plaintes. À tout moment de l’examen, le CORE peut mettre fin ou refuser de procéder à une plainte. Since le lancement du formulaire de plainte en ligne du Mécanisme de responsabilité des droits de l’homme en mars 2021, le CORE a reçu vingt-six plaintes. L’EER a conclu que dix-sept de ces plaintes étaient recevables, dont treize ont été transférées à l’étape de l’évaluation initiale. Connection to Other Government Measures Related to Uyghurs and Forced Labourdans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), le Canada a modifié le Tarif des douanes pour interdire l’importation de marchandises produites, en tout ou en partie, par le travail forcé. À compter du 1er janvier 2024, cette interdiction s’étendra aux biens produits en tout ou en partie par le travail des enfants. La Loi sur la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement récemment adoptée exigera que certaines entités canadiennes rendent compte publiquement, à compter de mai 2024, de leurs efforts pour prévenir et réduire le risque de travail forcé et de travail des enfants dans leurs chaînes d’approvisionnement. Bennett Jones a déjà discuté de ce projet de loi dans le blogue Le gouvernement du Canada a donné lieu à un avis aux entreprises en janvier 2021 pour informer les importateurs et les exportateurs des préoccupations relatives aux violations des droits de la personne et au recours au travail forcé au Xinjiang, en Chine. Afin de recevoir certains les services du Service des délégués commerciaux du Canada, les entreprises qui s’approvisionnent directement ou indirectement au Xinjiang, ou qui sont établies sur le marché du Xinjiang ou qui cherchent à s’y engager doivent signer une déclaration d’intégrité sur le fait de faire des affaires avec les entités du Xinjiang. Entre autres choses, la Déclaration contient une attestation que l’entreprise ne s’approvisionne pas directement ou indirectement en produits auprès d’entités chinoises impliquées dans le travail forcé ou d’autres violations des droits de l’homme liées à la Région autonome ouïghoure du Xinjiang (XUAR) et engage l’entreprise à faire preuve de diligence raisonnable auprès des fournisseurs pour s’assurer qu’il n’y a pas de liens avec le travail forcé ou d’autres violations des droits de l’homme liées à la région autonome ouïghoure du Xinjiang. Key TakeawaysLes entreprises canadiennes dans les secteurs de l’habillement, de l’exploitation minière et du pétrole et du gaz devraient veiller à ce qu’elles disposent de solides mécanismes de diligence raisonnable et qu’elles actualisent régulièrement leurs examens de la conduite des autres acteurs de leurs chaînes d’approvisionnement, en plus de se conformer aux obligations réglementaires pertinentes dans leurs relations et opérations à l’étranger. Les entreprises canadiennes devraient également continuer de surveiller l’évolution du mandat et des pouvoirs du CORE. Bennett Jones possède des connaissances et une expérience approfondies en droit réglementaire et commercial et peut aider votre entreprise à répondre à toutes les questions concernant les obligations en matière de droits de l’homme. Si vous souhaitez en savoir plus, veuillez contacter les auteurs ou un membre de notre groupe ESG Strategy and Solutions group ou Auteur(e)s
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