Le Canada impose des sanctions contre des représentants du gouvernement bélarussien
30 septembre 2020
Écrit par Jessica Horwitz and Jadeney Wong
Le 29 septembre 2020, le Canada a imposé des sanctions économiques contre 11 représentants du gouvernement biélorusse (« personnes inscrites sur la liste ») impliqués dans des actes de violence et des violations des droits de la personne parrainés par l’État. Ces sanctions reflètent concern par le gouvernement du Canada sur les mesures prises par le président biélorusse Aleksandr Lukashenko et certains responsables de son administration pour réprimer les manifestations publiques et les groupes d’opposition après l’élection présidentielle contestée au Bélarus le 9 août 2020.
Le Canada a imposé une interdiction des opérations et un gel des avoirs aux personnes inscrites sur la liste en vertu de la Special Economic Measures Act and the Special Economic Measures (Belarus) Regulations en vigueur immédiatement. Il est interdit à toute personne au Canada (y compris les particuliers et les personnes morales) et à tout Canadien à l’extérieur du Canada (y compris les citoyens canadiens et les sociétés ou entreprises canadiennes ayant des activités à l’étranger) de participer, de causer, de faciliter ou d’aider directement ou indirectement aux activités suivantes :
- Le commerce de biens, où qu’ils se trouvent, qui sont détenus ou contrôlés par des personnes inscrites ou une personne agissant pour le compte d’une personne inscrite;
- conclure ou faciliter toute transaction liée à une opération prohibée;
- Fournir des services financiers ou connexes à l’égard d’une opération interdite;
- mettre à la disposition d’une personne inscrite ou d’une personne agissant pour le compte d’une personne inscrite, où qu’elles se trouvent, de tout bien, où qu’elles se trouvent; et
- Fournir des services financiers ou d’autres services connexes à une personne inscrite ou à son profit.
Un certain nombre d’exceptions aux interdictions ci-dessus sont énumérées à l’article 4 du Règlement. Les Canadiens peuvent, par exemple, recevoir des paiements d’une personne inscrite qui sont dus en vertu d’un contrat conclu avant que la personne ne soit inscrite. Les Canadiens peuvent également continuer d’avoir des relations avec une personne inscrite aux fins du remboursement du prêt et de l’exécution et de la réalisation de la garantie de remboursement du prêt, lorsque le prêt a été conclu avant que la personne ne soit inscrite ou lorsque le bénéficiaire du prêt n’est pas une personne inscrite.
Les 11 personnes et entités biélorusses nouvellement sanctionnées, qui sont également interdites de territoire pour entrer au Canada en vertu de l’alinéa 35(1)d) de la Impmigration and Refugee Protection Act, sont les suivantes :
- Khazalbek Bakhtibekovich ATABEKOV, commandant adjoint des troupes internes du ministère de l’Intérieur
- Dmitry Vladimirovich BALABA, commandant de l’unité de police spéciale de Minsk alias OMON
- Aleksandr Petrovich BARSUKOV, vice-ministre du ministère de l’Intérieur et chef de la police de la sécurité publique
- Yelena Nikolaevna DMUKHAILO, représentante de la Commission électorale centrale biélorusse et juge à Minsk
- Vadim Dmitriyevich IPATOV, Vice-Président de la Commission électorale centrale
- Yuri Khadzhimuratovich KARAEV, ministre de l’Intérieur et général de division de la milice
- Ivan Vladimirovich KUBRAKOV, Chef de la Direction principale des affaires intérieures du Comité exécutif de la ville de Minsk
- Aleksandr Grigoryevich LUKASHENKO, Président de la Biélorussie
- Viktor Aleksandrovich LUKASHENKO, conseiller à la sécurité nationale du président et fils d’Aleksandr Lukashenko
- Yuri Gennadevich NAZARENKO, vice-ministre de l’Intérieur et commandant des troupes internes
- Lidia Mikhailovna YERMOSHINA, Présidente de la Commission électorale centrale
Le Canada agit de concert avec d’autres pays aux vues similaires dans sa réponse à cette question. Dans les jours qui ont précédé l’annonce des sanctions, Global Affairs Canada et des groupes comme le Media Freedom Coalition – composée de membres du Canada, de l’Allemagne, du Ghana, de la Lettonie, des Maldives, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique – avait publié des déclarations officielles dénonçant les récentes élections et les violations des droits de l’homme qui en ont résulté au Bélarus, faisant référence à la collaboration internationale.
Le jour même où le Canada a annoncé ses sanctions, le Royaume-Uni a publié une liste similaire mais non identique de huit représentants du gouvernement biélorusse qui sont sanctionnés en vertu de la Réglementation mondiale sur les sanctions contre les droits de l’homme 2020 SI 680/2020. Les sanctions du Royaume-Uni comprennent le chef de cabinet de Loukachenko, Igor Petrovich Sergeenko, tandis que la liste du Canada ne le fait pas, et le Canada a sanctionné trois autres fonctionnaires qui ne figurent pas sur la liste du Royaume-Uni : Yelena Dmukhailo et Vadim Ipatov de la Commission électorale centrale, et Ivan Kubrakov de la Direction des affaires internes de la ville de Minsk. Il est possible que des sanctions par d’autres juridictions partageant les mêmes idées puissent suivre, à la lumière de déclarations faites par des représentants des États-Unis et de l’Union européenne ces derniers jours condamnant les résultats des élections. Les États baltes d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie avaient déjà annoncé interdictions de niveaux sur certains responsables biélorusses plus tôt ce mois-ci.
Cette dernière série de sanctions reflète une régression des relations entre le Canada et le Bélarus qui s’était améliorée au cours des dernières années. Entre 2006 et 2017, le Bélarus a été inscrit sur la liste des marchandises de contrôle Area Control List en vertu de la Loi sur les licences d’exportation et d’importation, ce qui signifiait qu’aucune marchandise ou technologie du Canada, quel que soit leur statut de contrôle, ne pouvait être exportée vers le Bélarus sans l’autorisation du gouvernement canadien. Le Canada a retiré le Bélarus de la liste en 2017 en tant qu’expression de l’amélioration des relations entre les deux gouvernements à l’époque.
Auteur(e)s
Jessica B. Horwitz 416.777.6517 horwitzj@bennettjones.com
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