À compter du lundi 29 avril 2019, le gouvernement du Canada
Les détails sur les mesures de sauvegarde définitives n’ont pas encore été annoncés. Les mesures resteront probablement en vigueur pendant trois ans conformément aux recommandations du Tribunal, comme l’a demandé le
Le gouvernement doit respecter la date limite du 12 mai 2019 pour finaliser la forme des procédures de protection et d’application connexes. Si le gouvernement adopte la recommandation du Tribunal, celle-ci prendra la forme d’un contingent tarifaire qui aura pour effet de permettre à des volumes déterminés d’être importés en franchise de surtaxe et le solde assujetti à la surtaxe à un taux à déterminer. La surtaxe contingentaire provisoire actuelle de 25 pour cent prélevée sur toutes les catégories d’acier visées par l’enquête restera en vigueur jusqu’à cette date, et les importateurs devront continuer d’obtenir des licences d’importation spécifiques à l’expédition couvrant les limites du contingent de volume, à défaut de quoi ils devront payer des surtaxes.
Finances Canada a informé officieusement la Société canadienne des courtiers en douane que le gouvernement a l’intention de rembourser les surtaxes de sauvegarde provisoires payées par les importateurs sur les cinq autres produits de l’acier. Toutefois, le gouvernement n’a pas fait d’annonce publique officielle à cet effet ni fourni de détails sur les procédures de remboursement. Il reste aussi à voir si le gouvernement remboursera les surtaxes payées sur les importations de tôles lourdes et de fils en acier inoxydable originaires des pays qui ont été exclus des conclusions de dommage.
Les mesures de sauvegarde définitives ne sont pas le dernier mot en matière de protection pour les autres catégories d’acier. Dans sa déclaration du 26 avril, finances Canada a également annoncé le lancement d’une période de consultation de 30 jours avec l’industrie sidérurgique et les travailleurs afin de « déterminer quelles autres protections sont nécessaires ». Le gouvernement a exprimé son intention de « prendre toutes les mesures juridiques à sa disposition pour protéger les emplois et l’industrie canadiens contre les pratiques commerciales déloyales ». Cela comprend une directive explicite à l’Agence des services frontaliers du Canada d’adopter une approche plus agressive dans la poursuite des mesures correctives commerciales, y compris des enquêtes plus fréquentes lancées par le gouvernement et une directive explicite pour « renforcer les protections par des droits plus élevés ».
Bien que l’industrie sidérurgique ne soit pas étrangère à la recherche d’une protection contre le dumping et le subventionnement dommageables, et qu’elle soit en fait à l’origine de nombreuses ordonnances de protection du Tribunal, on s’attend à ce que le nombre de plaintes et la portée de ces plaintes, tant en ce qui concerne les marchandises que dans les pays exportateurs identifiés, augmentent et s’élargissent, respectivement. Il faut s’attendre à ce que les enquêtes menées par l’Agence des services frontaliers du Canada visent à accroître la protection par l’évaluation et l’application de « droits plus élevés », sans aucun doute de la musique aux oreilles de la branche de production nationale, mais le bruit des clous sur les tableaux noirs à ceux des importateurs. Il peut aussi être juste de supposer que les importateurs d’autres marchandises sous-évaluées ou subventionnées peuvent faire l’objet d’une attention semblable; il serait surprenant que l’Agence des services frontaliers du Canada fournisse des niveaux de service incohérents aux industries nationales du Canada.
L’avis attire également l’attention sur les importations d’acier en provenance des États-Unis qui sont confrontées à des surtaxes en réponse à l’application des mesures de l’article 232 [Trade Expansion Act, 1962 (19 U.S.C. §1862)] par les États-Unis. Finances Canada prévoit réexaminer les décrets de remise existants pour les produits de l’acier exemptés de la surtaxe sur les contre-mesures des États-Unis « afin d’encourager davantage l’utilisation de produits d’acier fabriqués au Canada ».
Finances Canada élabore actuellement ses mesures de sauvegarde définitives et a jusqu’au 12 mai 2019 pour adopter ou rejeter les recommandations du Tribunal sur la forme de protection nationale pour les tôles lourdes et les fils en acier inoxydable. Il annoncera également comment il a l’intention de procéder en ce qui concerne les remboursements de surtaxes provisoires pour des catégories qui, selon le Tribunal, n’avaient pas causé ou menacé de causer un préjudice.
Les mesures de sauvegarde définitives pourraient avoir une incidence majeure sur la construction et la CPE au Canada, la fabrication, l’exploitation minière, la pétrochimie, le pétrole et le gaz, ainsi que sur d’autres secteurs industriels qui utilisent des tôles lourdes et des fils en acier inoxydable. Les importateurs sont très préoccupés par l’intention exprimée par finances Canada d’appliquer de façon générale d’autres mesures protectionnistes pour le secteur canadien de l’acier et d’adopter une approche plus agressive en matière d’application de la loi et d’application de la loi à l’égard des mesures antidumping et compensatoires.
Les entreprises doivent communiquer avec le