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Les demandeurs omettent de démontrer « un certain fondement factuel » pour l’accréditation dans deux recours collectifs proposés pour défaut de véhicule à la Cour d’appel de la Saskatchewan

25 novembre 2024

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Écrit par Jackson Spencer

Des recours collectifs sont fréquemment proposés après que les constructeurs automobiles ont émis des avis de rappel. Deux décisions récentes de la Cour d’appel de la Saskatchewan, Kane v FCA US LLC, 2024 SKCA 86 (Kane) et Evans v General Motors of Canada Company, 2024 SKCA 87, (Evans Evans) donnent un aperçu de la façon dont les avis émis par les constructeurs automobiles peuvent et ne peuvent pas fournir « une certaine base de fait » pour la certification.

Dans l’affaire Kane, la demanderesse a demandé l’accréditation d’une catégorie proposée couvrant les propriétaires et les locataires d’environ 900 000 véhicules touchés par 24 avis de rappel différents. La seule preuve rédée par le demandeur pour la viabilité des causes d’action invoquées et des critères de certification fondés sur des éléments de preuve était l’existence des rappels. En appel, la Cour a confirmé la décision de ne pas certifier l’action. Les avis de rappel invoqués par la demanderesse fournissaient un certain fondement factuel, entre autres, à l’existence des vices, à la nature des vices et à certains des risques associés aux vices. Toutefois, à eux seuls, ils n’ont pas fourni de preuve de l’interdépendance des défauts d’un avis de rappel à un autre, ni n’ont fourni aucun fondement factuel selon lequel l’un ou l’autre des membres du groupe avait subi une perte indemnisable. Par conséquent, le demandeur dans l’affaire Kane n’a pas été en mesure d’établir un certain fondement factuel que les questions communes proposées existaient ou qu’on pouvait y répondre dans l’ensemble du groupe.

Dans l’affaire Evans, la demanderesse s’est fondée sur des bulletins internes publiés par le constructeur automobile, qui le juge de certification a conclu qu’il fournissait un certain fondement factuel à la proposition selon laquelle le système de refroidissement présentait certains défauts de conception ou de fabrication.   Toutefois, il n’y avait aucune preuve de blessures ou de dommages subis, ni aucune preuve que les défauts de conception avaient rendu les véhicules inutilisables. En appel, la Cour a infirmé la décision du tribunal inférieur d’certifier l’action parce que la certification d’une réclamation pour négligence en l’absence de preuve d’un préjudice indemnisable ne favoriserait pas l’économie judiciaire ou l’accès à la justice, et le recours collectif proposé ne satisfaisait donc pas au critère de procédure préférable pour la certification.

Au cœur de Kane et d’Evans se trouvaient des réclamations pour négligence pour perte purement économique. Sans aucun fondement factuel selon lequel les vices représentaient un danger réel, substantiel et imminent susceptible de causer des blessures corporelles ou des dommages matériels, la Cour d’appel a conclu que les recours collectifs proposés ne pouvaient être certifiés.

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