Le 19 juillet 2018, la Cour de district des États-Unis pour le district sud de New York a suivi une tendance émergente dans la jurisprudence fédérale en rejetant une réclamation contre plusieurs producteurs de pétrole et de gaz dans l’affaire City of New York v. BP PLC, Chevron Corporation, ConocoPhillips, Exxon Mobil Corporation et Royal Dutch Shell, PC, no 18 Civ. 182 (S.D. N.Y. 19 juillet, 2018) [BP PLC]. Le demandeur, la ville de New York, a demandé « des dommages-intérêts compensatoires pour les coûts passés et futurs engagés par la ville pour protéger son infrastructure et ses biens et pour protéger la santé publique, la sécurité et la propriété de ses résidents contre les impacts du changement climatique ».
Cette action est l’une des nombreuses poursuites intentées aux États-Unis contre les producteurs de pétrole et de gaz. Cette décision fait suite à notre récent blog,
La Ville allègue que les répercussions des changements climatiques sont une nuisance publique et privée et une intrusion. La Ville cite l’élévation du niveau de la mer, les préoccupations liées à la chaleur et les coûts d’infrastructure comme preuve des dommages causés par les changements climatiques.
Les producteurs ont présenté une demande de rejet de la réclamation de la ville. La Cour a rejeté la plainte en utilisant un raisonnement similaire à celui de la décision Oakland. Cela comprenait la conclusion que la Loi sur la qualité de l’air remplace les réclamations de common law fédérale pour les préjudices présumés causés par les émissions de gaz à effet de serre et que ce type de prise de décision convient mieux aux pouvoirs législatif et exécutif plutôt qu’au pouvoir judiciaire.
Cette décision est une autre victoire pour les producteurs de pétrole et de gaz dans les litiges sur le changement climatique. Cependant, la ville de New York a annoncé qu’elle interjeterait appel de la décision. Nous nous attendons à ce qu’au moins deux cours d’appel soient invitées à déterminer la validité du rejet de ces demandes par le tribunal inférieur.