Le 29 janvier 2014, le Bureau de la concurrence a présenté un soumission au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) en réponse à l’appel d’observations du CRTC sur les tarifs d’itinérance sans fil.
Dans son mémoire, le Bureau est d’avis (d’après les observations et les renseignements recueillis par le CRTC) que le traitement différencié se produit dans les modalités contractuelles des ententes d’itinérance de gros, ce qui constitue un comportement discriminatoire ou préférentiel. Le comportement contesté découle du fait que certains fournisseurs de services sans fil canadiens facturent des tarifs beaucoup plus élevés dans le cadre de leurs ententes d’itinérance de gros avec d’autres entreprises canadiennes que dans le cadre de leurs ententes avec des entreprises américaines. Selon le Bureau, la différence de traitement observée par le CRTC est une discrimination injuste ou une préférence indue, et le mémoire encourage le CRTC à intervenir pour mettre fin à ce comportement.
Le Bureau est particulièrement préoccupé par le fait que les ententes d’itinérance sont utilisées comme un outil stratégique par les fournisseurs de services sans fil titulaires pour protéger leur pouvoir de marché. Le marché canadien des services sans fil mobiles est décrit dans le mémoire comme étant « caractérisé par une forte concentration et des obstacles très élevés à l’entrée et à l’expansion ». Le Bureau est d’avis que les fournisseurs de services sans fil titulaires ont un pouvoir sur le marché de détail et sont incités à prendre « des mesures stratégiques afin d’empêcher les nouveaux venus de devenir des concurrents pleinement efficaces ». Le Bureau fait remarquer que de telles mesures stratégiques « ont probablement entraîné, ou auront probablement pour résultat, que les fournisseurs de services entrants facturent des prix plus élevés au niveau de détail, ou fournissent des éléments non tarifaires moins attrayants de leurs services dans ces marchés, qu’ils ne le feraient si leurs ententes d’itinérance n’étaient pas touchées par les mesures stratégiques des fournisseurs de services titulaires ».
Pour ce qui est d’un recours acceptable, le Bureau demande un recours qui permettrait aux fournisseurs de services entrants d’obtenir un accès concurrentiel à l’itinérance à des conditions équitables. De plus, le Bureau préfère une réparation qui irait plus loin que ce qui est strictement nécessaire pour éliminer la discrimination injuste ou la préférence indue, si le CRTC devait choisir entre une telle réparation et une réparation qui ne va pas assez loin.
Il s’agit de la deuxième intervention dans le marché des services sans fil mobiles par le groupe de défense des intérêts du Bureau au cours de la dernière année. Le Bureau a déjà soumis comments sur le Code de déontologie des services sans fil du CRTC. Il n’est peut-être pas surprenant que le marché des services sans fil mobiles ait attiré l’attention du groupe de défense des intérêts du Bureau. Avec 27,9 millions d’abonnés aux services sans fil au Canada (en 2012), un niveau élevé d’intérêt public est assuré. De plus, le CRTC offre un forum familier au Bureau et a la capacité de réglementer le changement. En fait, le Bureau a réussi par le passé à influencer les décisions du CRTC (p. ex. Télécom décision CRTC 2008-17, Cadre de réglementation révisé pour les services de gros et définition du service essentiel). Ces caractéristiques font du marché des services sans fil mobiles une cible d’intervention invitante à la lumière des facteurs stratégiques énoncés par le Bureau.
Le CRTC prévoit publier une décision sur la présente instance dans les quatre mois suivant la clôture du dossier, soit le 10 février 2014.
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