La CVMO propose un nouveau programme de dénonciation, avec des prix financiers

04 février 2015

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Écrit par Alan P. Gardner, Jeffrey S. Leon, Usman M. Sheikh, Jonathan Ip and James T. McClary

L’Ontario pourrait bientôt devenir le premier territoire canadien à mettre en œuvre un programme de dénonciation pour les infractions présumées à la loi sur les valeurs mobilières.

Le 3 février 2015, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) a publié le Document de consultation du personnel 15-401 – Cadre proposé pour un programme de dénonciation de la CVMO afin d’obtenir des commentaires sur le programme de dénonciation qu’elle propose. Le programme, qui offrirait la possibilité d’octrois financiers substantiels aux personnes qui présentent des infractions possibles à la loi sur les valeurs mobilières de l’Ontario, serait le premier du genre pour les organismes de réglementation des valeurs mobilières au Canada et présente des similitudes avec le programme de dénonciation largement médiatisé adopté par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis.

La proposition des dénonciateurs fait suite à la mise en œuvre récente de plusieurs autres initiatives liées à l’application de la loi par la CVMO, y compris les règlements de non-contestation, un processus clarifié d’autodéclaration et une divulgation publique accrue des crédits accordés pour la coopération (La CVMO adopte de nouvelles initiatives pour renforcer l’application de la loi), qui ont été conçues pour résoudre les questions d’application de la loi plus rapidement et plus efficacement.

Le programme de dénonciation proposé

L’objectif déclaré du programme de dénonciation est triple : (1) motiver les personnes ayant des connaissances ou des renseignements internes liés à d’éventuelles infractions aux lois sur les valeurs mobilières à partager ces renseignements avec la CVMO; (2) augmenter le nombre d’affaires complexes en droit des valeurs mobilières poursuivies par la CVMO et l’efficacité dans ces affaires en obtenant des renseignements de grande qualité; et (3) motiver les émetteurs et les inscrits à signaler eux-mêmes l’inconduite.

Le document de consultation aborde plusieurs éléments clés du programme proposé, notamment :

Notamment, contrairement au programme de dénonciation de la SEC, le recouvrement de toute indemnité par un dénonciateur ne dépendrait pas de la réussite de la perception de sanctions pécuniaires par la CVMO. La CVMO a également proposé de refuser l’admissibilité aux dénonciateurs dans plusieurs circonstances, notamment lorsque : le dénonciateur était coupable de l’inconduite signalée; les renseignements fournis étaient trompeurs, faux, n’étaient pas fondés, manquaient de spécificité ou étaient privilégiés; les renseignements ont été fournis par un administrateur, un dirigeant ou le chef de la conformité d’un émetteur qui a acquis les renseignements à la suite du programme de conformité interne ou du processus d’enquête de la société; ou lorsque des renseignements sont fournis dans des circonstances qui, autrement, « jetteraient le discrédit sur l’administration du [programme] ».

Comparaisons avec le programme de dénonciation de la SEC et les dispositions

proposées en matière de réglementation nationale Bien que le programme de dénonciation proposé par la CVMO soit similaire à bien des égards au programme de dénonciation de la SEC administré par le SEC Office of the Whistleblower (en particulier l’octroi d’une récompense financière), il existe plusieurs différences clés:

Les dispositions proposées sur les dénonciateurs de la CVMO présentent également certaines similitudes avec les dispositions relatives aux dénonciateurs contenues dans l’avant-projet de loi provinciale uniforme sur les valeurs mobilières (la LPMC) publié dans le cadre du régime coopératif de réglementation des marchés des capitaux proposé ( L’organisme national de réglementation des valeurs mobilières va de l’avant; Publication d’un projet de loi). Plusieurs différences sont notées, notamment le fait que la LPMC ne prévoit pas par la loi de récompenses ou de récompenses financières pour les dénonciateurs, ni ne confère à un employé lanceur d’alerte un droit civil d’action contre son employeur pour violation des dispositions anti-représailles de la LPMC.

Prochaines étapes

La CVMO a sollicité des commentaires sur le programme de dénonciation proposé d’ici le 4 mai 2015. La CVMO a également l’intention d’organiser une table ronde au cours de la période de commentaires afin d’encourager d’autres discussions. Bennett Jones invite les clients à communiquer avec le cabinet pour toute question ou commentaire et se ferai un plaisir d’aider les clients à préparer et à soumettre leurs commentaires sur la proposition.

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