Prévisions d’affaires Bennett Jones 2010

15 décembre 2009

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Les perspectives économiques à court terme s’améliorent

Au cours du premier semestre de 2010, la croissance de l’économie canadienne devrait rebondir à environ 31/2 % (aux taux annuels) en raison de politiques budgétaires et monétaires stimulantes, de la reconstitution des stocks, de la stabilisation du secteur de l’habitation et d’une croissance relativement robuste dans les marchés émergents. Le taux de chômage devrait atteindre un sommet d’environ neuf pour cent. Le taux directeur devrait rester proche de zéro et les écarts de crédit se rétréciront un peu plus.

Le reste de l’année 2010 dépend fortement de la stratégie de sortie budgétaire des gouvernements. La demande intérieure (consommation et investissement des entreprises) devrait croître de trois pour cent ou plus (aux taux annuels), mais cela sera quelque peu rebuté par le ralentissement de la croissance des dépenses publiques et un léger frein aux exportations nettes. Le taux directeur de la Banque du Canada commencera à augmenter légèrement, bien que l’inflation mesurée par l’indice de référence demeurera probablement inférieure à deux %. Face à la forte demande asiatique, les prix des produits de base (à l’exception du gaz naturel) continueront probablement de se raffermir. La vigueur des produits de base et la faiblesse persistante du dollar américain devraient contribuer à une appréciation modeste du dollar canadien. Les écarts de crédit devraient être stables, mais les taux à moyen et à long terme devraient augmenter en raison de la hausse des taux sur les obligations d’État.

La reprise économique, une priorité

Les perspectives d’élections anticipées au Canada s’amonduisent alors que l’opposition officielle travaille à la reconstruction à plus long terme. Le gouvernement Harper aura davantage les rênes du Parlement, en se concentrant sur l’économie. Toutefois, la difficulté politique de procéder à de sérieuses réductions des dépenses, le refus d’augmenter les impôts et les perspectives de croissance économique relativement léthargiques rendront presque impossible le rétablissement de l’équilibre budgétaire à court terme.

Le crédit s’améliore, mais les insolvabilités continuent

Le crédit bancaire commence à se desserrer, bien qu’à des conditions serrées. Comme les récessions précédentes, les insolvabilités continueront d’être une force majeure du marché pendant un certain nombre d’années après le creux de la récession. Les prêteurs exerceront des poursuites plus agressives des droits à mesure que la valeur des actifs s’améliorera et que la confiance globale commencera à être rétablie. Contrairement à 2009, une combinaison de facteurs suggère une plus grande proportion de restructurations et moins de liquidations pures et simples.

Reprise dans le secteur pétrolier

Avec les prix du pétrole qui se sont stabilisés, ou du moins rebondi sur le plancher, les mégaprojets de sables bitumineux de l’Alberta continueront de reprendre vie, avec modération post-boom. Un examen plus minutieux des questions environnementales nécessitera une certaine gestion. Les producteurs et les entreprises du secteur intermédiaire se disputeront des postes sur les terres et les infrastructures, en particulier dans le nord-est de la Colombie-Britannique. À l’extrémité junior du marché, qui a largement résisté à la consolidation jusqu’à présent, la poursuite des prix modérés de l’essence combinée à la baisse de la production poussera les acteurs à incliner le gaz à chercher un partenaire. Enfin, tous les yeux seront tournés vers l’est pour le prochain investissement majeur de l’Asie.

Augmentation de l’activité de fusions

et acquisitions La tendance au réchauffement du marché des fusions et acquisitions se poursuivra, car les cours des actions toujours déprimés se combinent à une amélioration progressive des marchés du crédit. Les conversions (et les acquisitions) de fiducies de revenu reprendront à l’approche de la date limite du 31 décembre 2010 mettant fin aux distributions libres d’impôt. L’engagement renouvelé à l’égard de la règle de jugement d’affaires dans la décision BCE et les décisions récentes des organismes de réglementation des valeurs mobilières de l’Ontario et de l’Alberta pourrait donner aux administrateurs une plus grande marge de manœuvre pour repousser les offres hostiles avec des pilules empoisonnées. Surveillez les soumissionnaires concurrents et d’autres dissidents pour invoquer le nouveau pouvoir du gouvernement canadien d’examiner les investissements étrangers pour des raisons de sécurité nationale comme stratégie concurrentielle.

Épaississement de la frontière américaine

Le maintien d’un taux de chômage élevé et d’une reprise économique incertaine aux États-Unis rend irréaliste la perspective d’un dénouement précoce de Buy America. Les négociations de gouvernement à gouvernement peuvent se poursuivre, mais avec peu de résultats. Intensification du Canada et des États-Unis l’examen minutieux des prix de transfert, jumelé à des vérifications douanières plus dynamiques, signifie que les entreprises canadiennes peuvent également s’attendre à faire face à des nouvelles cotisations de prix de transfert plus importantes et potentiellement plus importantes d’un côté ou des deux côtés de la frontière.

Durabilité

Le buzz sera autour de la durabilité alors que les entreprises se concentrent sur l’élimination ou la réduction des risques environnementaux et sociaux. La continuité des activités et la réputation des entreprises seront en jeu. Étant donné que le Canada veut harmoniser ses politiques sur les changements climatiques avec celles des États-Unis, l’impasse politique à Washington signifie peu de probabilité que des règlements sérieux sur les gaz à effet de serre soient adoptés au Canada en 2010. Surveillez l’amélioration des consultations entre le gouvernement canadien et l’industrie alors que les négociations se poursuivent après Copenhague.

La rémunération des cadres supérieurs reste un sujet brûlant

Surveillez l’intérêt accru des investisseurs pour les niveaux de rémunération absolus, le paiement pour le rendement, l’alignement (à la fois en termes de comment les incitations sont gagnées et comment et quand les primes d’équité peuvent être monétisées), la rémunération qui n’incite pas les comportements au-dessus des profils de risque acceptables, et les mécanismes de récupération (comme lorsque les retraitements financiers démontrent que les primes n’ont pas été correctement gagnées). La campagne Say-on-Pay se poursuivra, et un plus grand nombre d’entreprises s’engageront à tenir des votes consultatifs sur leurs rapports de rémunération.

Mettre l’accent sur

les directeurs de la protection Les directeurs reçoivent le message que les ententes d’indemnisation essentielles et l’assurance D&O doivent être adaptées à des situations particulières et examinées de près pour s’assurer que les petits caractères ne nuiront pas à la couverture attendue. Les nouveaux administrateurs ou les administrateurs indépendants demanderont de plus en plus de conseils indépendants, en particulier lorsque des transactions importantes sont envisagées.

Réforme continue des régimes de retraite

Bien que les préoccupations relatives au sous-financement des régimes de retraite aient été en partie atténuées par la reprise du marché, la pression s’intensifiera sur les gouvernements pour qu’ils réforment les régimes de retraite à plus long terme. Les préoccupations relatives aux coûts continueront d’influer sur les décisions opérationnelles concernant la conception et le financement des régimes de retraite, tandis que la possibilité de litiges continuera de mettre l’accent sur la gouvernance des régimes de retraite (y compris la transparence) et la divulgation aux participants.

Vigilance accrue à l’égard de la fraude

Étant donné que le Canada a l’un des taux les plus élevés de fraude d’entreprise signalée, on s’attend à ce que les conseils d’administration, les comités d’audit et la direction examinent de plus près la façon dont ils font face aux risques et aux pertes liés à la fraude. Une stratégie interne de prévention de la fraude, ainsi que la capacité d’enquêter rapidement sur une fraude et de récupérer des actifs, seront plus importantes que jamais.

Recours collectifs plus certifiés

Reflétant l’expérience américaine, les défendeurs dans les recours collectifs canadiens ont fortement résisté à la certification. Mais, avec les décisions judiciaires récentes abaissant la barre de la certification, attendez-vous à voir plus de recours collectifs aller de l’avant-delà de la certification et un nombre beaucoup plus grand de recours collectifs en valeurs mobilières, dont beaucoup ont un mérite ténu.

Retour de l’immobilier commercial

Avec un accès renouvelé aux marchés publics et des coûts d’emprunt améliorés, surveillez une augmentation des niveaux d’activité des entités immobilières canadiennes tant au Canada qu’à l’étranger (en particulier dans les marchés émergents). Les caisses de retraite et d’autres investisseurs institutionnels continueront de rechercher le retour en toute sécurité d’actifs immobiliers commerciaux stables produisant des revenus.

Offre importante de projets de PPP

Le plan d’infrastructure de 3,3 milliards de dollars du gouvernement canadien permettra d’attirer davantage de projets sur le marché croissant des partenariats public-privé (PPP) au Canada. Les structures de financement continueront d’évoluer à mesure que les marchés financiers retrouveront l’appétit pour les investissements à long terme. Les promoteurs internationaux continueront d’accroître leur participation à ce marché stable et bien développé.

Le secteur de la technologie en hausse

Alors que les dépenses de relance du gouvernement atteignent maintenant le secteur de la technologie, l’industrie est prête pour une reprise considérable. Les investisseurs américains exploreront de nouveau les possibilités de financement canadiennes, comblant dans une certaine mesure le vide laissé par une industrie nationale du capital de risque et du capital-investissement qui n’a pas été en mesure de mobiliser de nouveaux capitaux. Les dépenses technologiques seront en hausse et, avec cela, les revenus et les plans d’introduction en bourse.

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