Le 21 novembre 2020, le Canada et le Royaume-Uni se sont entendus sur un accord de continuité commerciale < un rel="noopener noreferrer » href="https://www.canada.ca/en/global-affairs/news/2020/11/canada-successfully-concludes-talks-on-transitional-trade-continuity-agreement-with-the-united-kingdom.html » target="_blank">transitionnel. Le
Une fois que l’ACC entrera en vigueur, l’accord fera en sorte que les modalités, y compris toutes les dispositions tarifaires, de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne continuent de s’appliquer en ce qui concerne les relations économiques et commerciales entre le Royaume-Uni et le Canada. L’ACC offrira une prévisibilité aux entreprises du Canada et du Royaume-Uni alors que les deux pays travaillent à la négociation d’un nouvel accord de libre-échange global.
Le Canada a ratifié l’AECG en 2017. Les 27 États membres de l’Union européenne doivent ratifier l’AECG – à ce jour, seuls 15 États membres (y compris le Royaume-Uni) l’ont fait. Entre-temps, l’AECG est appliqué à titre provisoire.
Le Royaume-Uni est le cinquième partenaire commercial en importance du Canada et la plus grande destination des exportations canadiennes dans l’Union européenne. En 2019, la valeur des marchandises échangées entre les deux pays a totalisé 29 milliards de dollars. Les entreprises canadiennes conserveront un accès préférentiel au marché du Royaume-Uni. L’ACC annule l’élimination des droits de douane sur 98 % des produits canadiens exportés vers le Royaume-Uni, comme certains fruits de mer et blé. En l’absence de l’ACC, tous les produits échangés entre le Canada et le Royaume-Uni seraient assujettis aux taux de droits NPF, comme l’exige l’OMC. Certains des taux applicables seraient considérablement plus élevés qu’en vertu de l’AECG.
Le Canada n’a pas fourni de nouvel accès au marché pour les produits soumis à la gestion de l’offre en vertu de l’ACC. Dans une lettre d’accompagnement datée du 9 décembre 2020, le Canada a convenu que le Royaume-Uni continuera d’avoir accès à la réserve pour l’Union européenne dans le cadre du contingent tarifaire (CT) du fromage de l’OMC du Canada jusqu’au 31 décembre 2023. (En vertu d’un contingent tarifaire, une quantité spécifiée de produit peut être importée à un taux de droit réduit tandis que les importations supérieures à la quantité spécifiée sont confrontées à un droit plus élevé.) Après cette date, le Royaume-Uni aura accès au CT établi pour les pays non membres de l’OMC de l’Union européenne. Par conséquent, dans les négociations subséquentes, le Canada et le Royaume-Uni ont jusqu’au 30 juin 2023 pour s’entendre sur le CT du fromage pour le Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni s’est engagé à ouvrir des CT pour les importations de bœuf et de porc canadiens, ce qui offrira aux fournisseurs canadiens à peu près les mêmes possibilités d’accès qu’ils auraient eues si l’AECG était demeuré efficace pour le commerce entre le Canada et le Royaume-Uni.
Le texte juridique final de l’ACC a été signé par le Canada et le Royaume-Uni. Des procédures de ratification sont actuellement en cours. L’ACC et la loi de mise en œuvre ont été soumises au Parlement canadien. Toutefois, le Parlement a maintenant suspendu ses travaux et ne reviendra pas avant la fin janvier.
Par conséquent, une autre approche est envisagée pour mettre en vigueur provisoirement les dispositions tarifaires de l’ACC le 1er janvier 2021. Nous comprenons que le gouvernement canadien prévoit atteindre cet objectif au moyen d’un décret de remise visant à réduire les droits qui seraient autrement applicables aux importations du Royaume-Uni. Le décret de remise couvrirait également les contingents tarifaires pour certains produits agricoles. La mise en œuvre provisoire devra être réciproque; Le Canada est en pourparlers avec le Royaume-Uni pour s’assurer que les procédures de ratification pour les deux pays sont sur la bonne voie. Cette approche assurerait un élément majeur de continuité pour les commerçants jusqu’à l’entrée en vigueur de l’ACC, probablement vers le 1er mars 2021.
Le Canada et le Royaume-Uni ont convenu dans le cadre de l’ACC d’entamer de nouvelles négociations pour « s’efforcer de développer davantage leurs relations commerciales et économiques en visant un accord ambitieux, moderne et complet, et adapté à leurs intérêts ».
Les nouvelles négociations commenceront probablement l’année prochaine et devront le faire au plus tard un an après la date d’entrée en vigueur de l’ACC. Ces négociations futures offriront au Canada de nouvelles occasions de négocier un meilleur accès aux marchés pour les entreprises canadiennes qui ne sont pas présentes dans l’AECG.
Nous sommes prêts à aider les clients à répondre à toute question particulière d’interprétation de l’ACC. De plus, nous continuerons de surveiller l’évolution de la situation et nous serons prêts à aider les clients à se préparer aux nouvelles négociations d’un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni. Contactez les membres du groupe Bennett Jones International Trade &Investment group si vous avez des questions concernant cette question ou toute autre question de commerce international.