À la suite de la découverte des renseignements pertinents, le conseil d’administration de la société a agi rapidement pour nommer un comité spécial et retenir les services d’un avocat indépendant pour mener une enquête complète sur l’affaire. Au moment de la divulgation volontaire, Nordion était une société ouverte dont les actions étaient inscrites à la Bourse de Toronto (TSX) et à la Bourse de New York (NYSE). Nordion a été acquise par une société américaine le 6 août 2014 et ses actions ont par la suite été volontairement retirées de la cote de la TSX et de la BOURSE DE NEW YORK.
La GRC a mené sa propre enquête sur l’affaire relativement à des infractions potentielles à la Loi sur la corruption d’agents publics étrangers (LCAPE) et au Code criminel, y compris des entrevues avec des témoins et l’évaluation d’autres renseignements obtenus par l’entreprise dans le cadre de son enquête interne. Le 15 décembre 2015, la GRC a confirmé à l’avocat de l’entreprise qu’elle avait conclu l’enquête et qu’elle ne prenait aucune autre mesure contre l’entreprise.
Le 3 mars 2016, la SEC a émis une ordonnance sur le consentement de la société imposant une sanction pécuniaire civile d’un montant de 375 000 $ US pour violation des dispositions relatives aux livres et registres et aux contrôles internes de la Foreign Corrupt Practices Act (FCPA) des États-Unis. La SEC a émis une ordonnance parallèle à la même date contre l’ancien employé, Mikhael Gourevitch, un double citoyen canadien/israélien résidant actuellement en Israël.
L’affaire est importante en ce qu’il s’agit de la première instance publique de divulgation volontaire relativement à une infraction potentielle à la LCAPE, ce qui n’entraîne aucune autre mesure d’application de la loi contre l’entreprise divulgatrice. On ne sait pas pour l’instant si la GRC envisage de prendre des mesures d’application de la loi contre Gourevitch.
Bennett Jones S.E.N.C.R.L., s.r.l. a été retenu par Nordion en 2013 pour prendre en charge les aspects canadiens de l’enquête. Les associés Milos Barutciski et Alan Gardner ont représenté l’entreprise dans ses relations avec la GRC jusqu’à la conclusion finale de l’affaire.