La CONFÉRENCE a récemment publié un rapport ciblant la planification fiscale des sociétés et les stratégies de prix de transfert, qui, selon elle, constituent un risque sérieux pour les recettes fiscales, la souveraineté fiscale entre les nations et l’équité fiscale. (CD (2013), S’attaquer à l’érosion de la base d’imposition et au transfert de bénéfices, ÉDITION CD)
La question est devenue politique avec les dirigeants gouvernementaux, y compris David Cameron dans un discours au Forum économique mondial de Davos, appelant à une plus grande transparence fiscale et à une « équité » pour les entreprises multinationales (MULTINATIONALES). L’article de couverture de The Economist cette semaine présente l'« esquive » fiscale et le financement offshore. Ces développements et la récente affaire Starbucks au Royaume-Uni mettent en évidence des problèmes de réputation pour les multinationales en raison de stratégies fiscales et de prix de transfert qui, de l’avis de la CD, sont légales et qui découlent souvent de caractéristiques délibérées des propres systèmes fiscaux des pays.
Il est intéressant de noter que le rapport de la CD ne mentionne qu’une légère diminution de la moyenne non pondérée de l’impôt sur le revenu des sociétés en pourcentage de l’imposition totale dans les pays de la CD, qui est passée de 8,8% en 1965 à 8,6% en 2010, et une augmentation nette de la charge fiscale globale des sociétés (mesurée par le ratio de l’impôt sur le PIB des sociétés) de 2,2% à 2,9% au cours de la même période (pp 15-16). Ces données ne font pas taire les appels du rapport en faveur d’une action rapide et coordonnée de la part des gouvernements dans les domaines de « pression clés » suivants :
À notre avis, l’impression actuelle, dans le domaine public, d’une planification sans entrave et agressive de la fiscalité et des prix de transfert par les entreprises multinationales n’est pas conforme à l’environnement d’application de la loi robuste au Canada et dans d’autres pays de la DC. Cela est particulièrement vrai dans le cas des prix de transfert, où les MULTINATIONALES font l’objet de longues vérifications qui entraînent souvent d’importantes nouvelles cotisations menant à un double impôt, car les contribuables sont pris entre deux autorités fiscales qui cherchent à imposer le même revenu des deux côtés de la frontière, par exemple, en refusant des déductions légitimes ou en affirmant des rendements gonflés sur les dépenses de marketing courantes. La récente décision de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Glaxo (2012 CSC 52) prévoit un certain contrepoids, reconnaissant que les prix de transfert ne sont pas une science exacte, que la sélection par un contribuable d’un prix de transfert dans une fourchette raisonnable devrait être respectée et que les nouvelles cotisations en matière de prix de transfert devraient donner une image réaliste des bénéfices d’une entreprise compte tenu de ses fonctions; les actifs et les risques. Bien que ces directives de la Cour suprême soient les bienvenues, il est clair que dans le contexte actuel, il y aura une pression soutenue sur les multinationales pour qu’elles analysent et documentent adéquatement leurs stratégies de planification de la fiscalité internationale et des prix de transfert afin d’atténuer les nouvelles cotisations et les risques pour la réputation d’une entreprise.