Le 29 avril 2025, le gouvernement de l’Alberta a déposé le projet de loi 54, intitulé Election Statutes Amendment Act, 2025. S’il est adopté, le projet de loi 54 modifiera les lois électorales de l’Alberta, modifiant sept lois distinctes, dont l’Election Act, l’Election Finances and Contributions Disclosure Act, la Referendum Act, la Citizen Initiative Act et la Recall Act. En présentant le projet de loi 54, le gouvernement cherche à améliorer la cohérence et la transparence des processus démocratiques de l’Alberta.
Le projet de loi 54 éliminerait l’interdiction imposée par l’Alberta aux sociétés et aux syndicats de faire des dons politiques et permettrait aux sociétés et aux syndicats de l’Alberta de verser une contribution :
De nouveaux plafonds s’appliqueraient à ces contributions :
Le projet de loi 54 permettrait aux partis politiques de vendre à leur juste valeur marchande des marchandises à leurs couleurs de marque, ces ventes n’étant pas considérées comme des contributions politiques. Les particuliers pourraient adhérer au parti au nom de membres de leur famille sans reçu de contribution, pourvu que le coût par personne soit inférieur à 50 $ CA (en vertu des règles actuelles, les particuliers peuvent adhérer uniquement en leur propre nom).
Le projet de loi 54 propose également un plafond fixe de dépenses de 5 millions de dollars canadiens pour les partis politiques lors d’élections générales, remplaçant le plafond actuel fondé sur une formule.
Le projet de loi 54 modifierait les seuils de signature pour les pétitions d’initiative citoyenne. Il propose :
Le projet de loi 54 faciliterait la destitution d’un député à l’Assemblée législative en :
Le projet de loi 54 propose plusieurs changements aux procédures de vote et à la logistique le jour du scrutin, en mettant l’accent sur la normalisation de l’accès et du traitement des bulletins, dont :
Le projet de loi 54 élargit également l’accès aux bulletins de vote spéciaux, en permettant aux électeurs d’en demander un sans avoir à fournir de raison. Un électeur peut également remplir un bulletin de vote spécial en désignant un chef de parti (plutôt qu’un candidat local).
Le projet de loi 54 élargirait les pouvoirs du directeur général des élections et du commissaire aux élections en apportant plusieurs changements à la façon dont les enquêtes électorales sont menées et dont l’application de la loi est assurée :
Le projet de loi 54 préciserait également que les personnes régies par l’Election Act peuvent demander conseil au directeur général des élections, qui peut répondre de façon confidentielle ou publique.
Le projet de loi 54 permettrait aux partis politiques inscrits – pas seulement aux candidats – d’examiner les documents électoraux et de participer aux dépouillements judiciaires. Le gouvernement doit également rembourser au candidat ou à son parti politique inscrit, le cas échéant, les frais raisonnables liés au dépouillement judiciaire, sauf ordonnance contraire du tribunal.
Le projet de loi 54 obligerait les conseillers municipaux et les commissaires de conseils scolaires à prendre un congé sans solde s’ils choisissent de se présenter à une élection provinciale. Il accorderait également au gouvernement un contrôle total sur les panneaux électoraux et la publicité, interdisant aux municipalités de les réglementer par voie de règlement municipal ou de résolution.
Le projet de loi a franchi l’étape de la première lecture le 29 avril 2025 et pourrait être modifié au cours du processus législatif.
Nous continuerons de surveiller le projet de loi 54 et de fournir des mises à jour sur son état et ses répercussions, au besoin. Les membres de l’équipe de Bennett Jones seront heureux de répondre à vos questions sur le projet de loi.