Le 31 janvier 2014, la Cour d’appel fédérale a statué dans l’arrêt
La décision a porté sur deux questions : a) les modifications apportées en 2001 à la Loi, qui ont élargi l’application des dispositions des communications téléphoniques pour inclure l’Internet, ont-elles rendu l’interdiction du discours haineux trop large; et b) l’imposition d’une pénalité de 10 000 $ pour violation de la disposition la rendait-elle punitive? La Cour d’appel fédérale ne l’a pas pensé dans les deux cas. Elle a estimé que l’Internet pourrait avoir un impact supplémentaire sur la diffusion des discours haineux. De plus, la « pénalité » vise à promouvoir la conformité et, par conséquent, n’est pas punitive. À ce titre, même si l’interdiction du discours haineux viole la liberté d’expression (comme le font toutes les lois sur les discours haineux), elle est « sauvée » par l’article 1 de la Charte canadienne des droits et libertés.
Étant donné que la Cour suprême du Canada s’est penchée sur la même question au début de 2013 et que la disposition a été abrogée, il semble peu probable que Lemire obtienne l’autorisation d’interjeter appel de la décision.