Le 17 septembre 2019, le Canada est officiellement devenu partie au Traité sur le commerce des armes (TCA) des Nations Unies, un traité international qui vise à réglementer le commerce des armes conventionnelles, y compris les armes légères, les chars de combat, les missiles et les navires de guerre.
En prévision de l’adhésion du Canada au TCA, le gouvernement du Canada a mis en œuvre un certain nombre de modifications législatives et réglementaires à la Loi sur les licences d’exportation et d’importation (LLEI) qui, entre autres choses, crée un nouveau cadre réglementaire couvrant les contrôles sur le « courtage » des armes (c.-à-d. organiser ou négocier une transaction qui se rapporte au mouvement de marchandises ou de technologies contrôlées d’un pays étranger à un autre). Les nouvelles règles sur le courtage élargissent le régime de contrôle des exportations du Canada, qui va de la réglementation de l’importation et de l’exportation de marchandises et de technologies contrôlées à l’importation et à l’exportation de marchandises et de technologies contrôlées à partir du Canada, au mouvement de ces marchandises et technologies entre deux pays étrangers ou plus dans les cas où des citoyens canadiens, des résidents permanents ou des organisations sont impliqués dans les transactions. En effet, les obligations de courtage s’appliquent de façon extraterritoriale ainsi qu’au Canada.
Les contrôles à l’exportation révisés et le nouveau régime de contrôle du courtage sont particulièrement pertinents pour les Canadiens et les entreprises canadiennes qui peuvent être impliqués dans des transactions à l’étranger impliquant le mouvement d’armes ou d’autres matières contrôlées, y compris les transferts électroniques de technologie, que ce soit à titre d’agent, d’intermédiaire, de consultant ou d’autre conseiller opérant à l’étranger, ou en tant qu’exportateur de marchandises ou de technologies du Canada.
En vertu de la LLEI révisée, le ministre des Affaires étrangères (le ministre) évalue toutes les propositions d’exportation et de courtage d’armes, de munitions, d’instruments ou de munitions de guerre avant leur autorisation. Ce faisant, le ministre appliquera les critères obligatoires suivants :
Si le ministre détermine qu’il existe un « risque substantiel » que l’exportation ou le courtage des marchandises ou de la technologie entraîne l’une ou l’autre de ces conséquences négatives, aucune licence ne sera accordée. Bien que le mot « détournement » ne figure pas dans le texte du Règlement sur les permis de courtage, ce règlement exige que les demandeurs soumettent des renseignements sur les parties à la transaction, y compris les destinataires et tout autre courtier, des détails précis sur le type de produit ou de technologie en cause, et des renseignements sur l’utilisation finale. Selon le Réglementation relative à l’étude d’impact réglementaire et la mise à jour Contrôles d’exportation et de courtage , le ministre déterminera également tout risque de détournement dans le cadre de l’évaluation du permis, c’est-à-dire s’il existe un risque que des marchandises contrôlées soient détournées vers des utilisations finales ou des utilisateurs finaux qui contrevieindraient aux objectifs stratégiques du TCA et à la législation canadienne.
Le
La LMCE est révisée pour inclure les huit catégories ATT d’armes classiques à système complet dans le groupe 9. Les éléments du groupe 9 sont les suivants :
Les modifications apportées à la LMCE sont accompagnées de l’exigence d’obtenir une nouvelle licence générale d’exportation (
Les demandeurs de licences de courtage pourront présenter une demande par l’entremise des Contrôles à l’exportation en ligne (CEED), le même site Web que celui utilisé pour les demandes de licence d’exportation.
Le Règlement précisant les activités qui ne constituent pas du courtage (les « exclusions ») précise les activités qui ne constituent pas du courtage aux fins de la LLEI. Il s’agit : 1° des transferts entre sociétés affiliées d’une société; et (2) les Canadiens à qui leur employeur non canadien demande d’entreprendre des activités de courtage pour le compte de l’employeur, pour autant qu’ils ne contrôlent pas l’employeur.
Toutefois, ces exclusions ne s’appliquent pas au mouvement des armes classiques à systèmes complets identifiés dans le Groupe 9 de la LMCE.
Les entreprises canadiennes qui cherchent à effectuer des transactions d’armes devraient prendre des mesures proactives pour s’assurer qu’elles structurent ces transactions de manière à se conformer au nouveau régime révisé de contrôle des exportations et de contrôle du courtage. Le temps requis dans le cours normal pour obtenir une licence d’exportation et/ou de courtage dépend du pays de destination et de la nature des marchandises ou de la technologie en question. Il est essentiel de communiquer et de démontrer clairement comment le bien ou la technologie satisfait aux critères d’admissibilité d’une demande de permis afin d’assurer une demande de permis harmonieuse, rapide et réussie. Pour obtenir de l’aide supplémentaire sur les exigences de conformité au contrôle des exportations ou au contrôle des courtiers ou sur les demandes de permis, veuillez contacter Darrel Pearson, Jessica Horwitz ou Margaret Kim.