Le 19 août 2016, le gouvernement de la Colombie-Britannique a publié son très attendu Climate Leadership Plan (le nouveau plan). Le nouveau plan vise à s’appuyer sur le plan d’action climatique original pour rapprocher la province de ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à long terme.
En 2008, le gouvernement a lancé son plan d’action climatique initial (le plan initial) pour atteindre ses cibles de réduction des émissions de GES, qui comprenaient une réduction de 33 % des émissions de GES par rapport aux niveaux de 2007 d’ici 2020, et une réduction de 80 % des émissions de GES par rapport aux niveaux de 2007 d’ici 2050. Elle est devenue la première juridiction en Amérique du Nord à introduire une taxe sur le carbone de portée générale et à s’engager à la neutralité carbone dans ses opérations du secteur public. La Colombie-Britannique a réalisé d’importants progrès initiaux dans le cadre du Plan initial, mais les progrès ont plafonné en 2012. Les GES en Colombie-Britannique ont recommencé à augmenter et devraient continuer d’augmenter. Par conséquent, la Colombie-Britannique ne sera pas en mesure d’atteindre son objectif de 2020. Les experts soutiennent que l’objectif de 2050 pourrait encore être réalisable.
Le nouveau plan comprend les éléments majeurs suivants :
En mars 2016, le gouvernement fédéral du Canada, de concert avec toutes les provinces canadiennes, s’est fixé comme objectif de réduire de 30 % les émissions de GES par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030. À cette fin, on s’attend à ce que le gouvernement fédéral présente un projet de loi établissant une taxe nationale sur le carbone plus tard cette année.
En novembre 2015, l’Alberta a publié son Climate Leadership Plan, qui comprenait une limite annuelle de 100 mégatonnes sur les émissions de GES provenant des sables bitumineux et un objectif de réduction des émissions de méthane de 45 % par rapport aux niveaux actuels d’ici 2025.
Conformément à son Climate Leadership Plan, l’Alberta a adopté la Climate Change and Emissions Management Act en juin 2016, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017. Ce régime comprend une taxe sur le carbone à l’échelle de l’économie de l’Alberta à un taux de 20 $ la tonne à compter de 2017 et de 30 $ la tonne à compter de 2018.
La taxe de l’Alberta est inférieure à la taxe sur le carbone de la Colombie-Britannique, qui est déjà fixée à 30 $ la tonne. Toutefois, l’introduction de la taxe de l’Alberta pourrait permettre à l’industrie de la Colombie-Britannique de demeurer plus concurrentielle alors que d’autres administrations commencent à mettre en œuvre des régimes semblables.
En mai 2016, le gouvernement de l’Ontario a adopté la Loi sur l’atténuation des changements climatiques et l’économie à faibles émissions de carbone. Le gouvernement de l’Ontario a l’intention de se joindre au Québec et à la Californie dans le cadre du régime de plafonnement et d’échange de la Western Climate Initiative. Les entités émettrices de GES situées en Ontario qui déclenchent un seuil de conformité (actuellement fixé à 25 000 tonnes d’équivalent CO2 par année) doivent agréger une combinaison de quotas (émis gratuitement ou achetés aux enchères), de crédits compensatoires et de crédits d’action précoce égaux à leurs émissions admissibles. La première vente aux enchères de quotas de l’Ontario est prévue pour septembre 2016, date à laquelle on en sa sait plus sur la tarification du carbone en Ontario.
En 2013, le Québec a établi un marché provincial du carbone de plafonnement et d’échange qui est maintenant intégré à d’autres marchés américains participant à la Western Climate Initiative.
L’objectif du gouvernement de la Colombie-Britannique est de maintenir son leadership en matière de changements climatiques tout en maintenant une économie forte. Pour atteindre cet objectif global, le nouveau plan encourage l’innovation dans le secteur des technologies propres, le transport à faibles ou zéro émissions et les matériaux de construction à haute efficacité, pour n’en nommer que quelques-uns.
L’accent mis sur le transport et les émissions de méthane dans le cadre du Nouveau Plan signifie que les industries connexes connaîtront une période d’ajustement et connaîtront probablement des difficultés de croissance. Les industries à forte intensité énergétique et axées sur le commerce continueront de faire face à des défis lorsqu’elles tenteront de concurrencer les juridictions ayant des politiques climatiques plus faibles. C’est particulièrement le cas pour le secteur du GNL.