Écrit par Ranjan K. Agarwal and Ethan Z. Schiff
Le mandat printanier de la Cour suprême du Canada commence le 18 avril. Ce terme a beaucoup d’affaires criminelles intéressantes, mais seulement quelques-unes qui peuvent être intéressantes pour le milieu des affaires:
- Dans Williams Lake Indian Band c Canada (Ministre des Affaires autochtones et du développement du Nord canadien), 2016 CanLII 68008 (CSC), les demandeurs ont déposé une revendication particulière auprès du Tribunal des revendications particulières alléguant que la Colombie-Britannique avait manqué à son obligation fiduciaire envers la bande pour avoir omis d’agir dans l’intérêt supérieur de la bande et pour avoir omis de créer des réserves après l’entrée de la Colombie-Britannique dans la Confédération en 1871. Le Tribunal a statué au nom de la bande, mais la Cour d’appel fédérale a accueilli la demande de la Couronne, statuant que les actions du Canada après la Confédération remédiaient à toute violation antérieure.
- Canada (Procureur général) c Thouin, 2015 QCCA 2159 examinera l’immunité du Bureau de la concurrence à l’égard de l’interrogatoire préalable dans des affaires civiles portant sur des questions essentiellement similaires. Cette affaire découle d’une enquête du Bureau de la concurrence sur un complot présumé de sociétés pétrolières et de détaillants en vue de fixer les prix de l’essence au Québec. Après la clôture de l’enquête par le Bureau, les demandeurs ont intenté un recours collectif civil. Les demandeurs du recours collectif cherchent à examiner l’enquêteur en chef du Bureau de la concurrence en vue de l’interrogatoire préalable sur tous les faits pertinents à l’affaire. Le tribunal examinera l’objection du procureur général à l’interrogatoire de l’enquêteur en chef.
- Le tribunal examinera l’applicabilité de l’irrecevabilité fondée sur le droit de propriété dans Cowper-Smith v Morgan, 2016 BCCA 200 [Cowper-Smith]. La doctrine de l’irrecevabilité fondée sur la propriété permet aux parties de fonder une demande de transfert de terres sur la base d’une promesse gratuite faite en l’absence de contrepartie. La testatrice de Cowper-Smith avait exécuté un transfert de titre et une déclaration de confiance prévoyant qu’à sa mort, sa maison serait absolument transférée à sa fille, Gloria. Elle a ensuite signé un testament laissant un tiers de sa succession à chacun de ses trois enfants. Gloria a convaincu Max, l’un des fils de la testatrix, de quitter sa maison pour s’occuper de leur mère en échange du droit d’acheter le tiers de Gloria de l’intérêt dans la maison de la testatrix après sa mort. Les fils se sont dits préoccupés par le fait que Gloria détenait un titre conjoint avec la testatrix sur la propriété, mais Gloria leur a assuré que le titre conjoint n’affectait pas son intention de vendre la propriété. Après la mort du défunt, cependant, Gloria a maintenu qu’elle était absolument propriétaire de la maison. Les fils ont intenté une action selon laquelle la maison faisait l’objet d’une fiducie en faveur de la succession et Max a prétendu qu’il avait le droit d’acheter l’intérêt de Gloria en vertu de la doctrine de la fin de non-recevoir fondée sur la propriété.
- Le tribunal examinera l’outrage civil au tribunal pour les plaideurs qui se représentent eux-mêmes dans Pintea v Johns, 2016 ABCA 99. Le demandeur a intenté une action en 2005. Il a ensuite déménagé dans une nouvelle maison sans déposer de changement d’adresse auprès du tribunal. Il n’a pas reçu d’avis futurs et n’a pas assisté à une autre réunion de gestion de cas. Le juge chargé de la gestion de l’instance a ordonné qu’on lui signifié un avis l’informant que s’il ne comparaissait pas dans une semaine, il serait reconnu coupable d’outrage et son action serait radiée. Il n’a pas été avisé de la réunion et n’y a pas assisté. Bennett Jones est l’avocat du National Self-Represented Plaideants Project, qui intervient dans l’appel.