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Accord de libre-échange Canada-Corée : percée dans le commerce asiatique

12 mars 2014

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Le 11 mars 2014, le premier ministre canadien Stephen Harper et la présidente sud-coréenne Park Geun-hye ont annoncé la conclusion des négociations en vue d’un accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud. Après près d’une décennie de négociations qui ont commencé en 2005, les parties sont parvenues à une entente globale visant à éliminer les droits de douane et à réduire les obstacles non tarifaires qui ont historiquement entravé l’accès du Canada au marché sud-coréen. Cet accord représente le premier accord de libre-échange du Canada avec un pays de la région de l’Asie-Pacifique et profitera à la plupart des secteurs canadiens (p. ex. les biens industriels, l’automobile, l’agriculture et les aliments transformés, le poisson et les fruits de mer, le vin et les spiritueux, et la foresterie).

La percée dans les négociations a suivi la mise en œuvre des accords de libre-échange de la Corée du Sud avec les États-Unis et l’Union européenne. Ces accords ont poussé le Canada à conclure ses négociations avec la Corée du Sud afin de rétablir la position du Canada sur le marché sud-coréen vis-à-vis des concurrents américains et européens qui bénéficient d’un accès en franchise de droits et d’autres traitements préférentiels.

L’un des aspects les plus litigieux de l’accord entre le Canada et la Corée du Sud est l’élimination des droits de douane de 6,1 % imposés par le Canada sur les importations de véhicules coréens. L’industrie canadienne de l’automobile craint que l’élimination des droits de douane n’entraîne un afflux d’importations de véhicules coréens et ne cause un préjudice à l’industrie manufacturière canadienne sans avantage correspondant pour les véhicules produits au Canada en raison du maintien des obstacles non tarifaires en Corée du Sud. L’accord ne contient pas de protections supplémentaires pour l’industrie canadienne de l’automobile sous la forme d’une disposition de « retour en arrière » qui permettrait au Canada de suspendre ses concessions tarifaires sur les importations de véhicules sud-coréens si la Corée du Sud ne respecte pas ses engagements d’ouvrir le marché sud-coréen aux véhicules canadiens.

Vue d’ensemble

Les principaux éléments de l’accord sont les suivants :

Prochaines étapes

Le texte de négociation doit faire l’objet d’un examen juridique et d’une ratification par les gouvernements nationaux du Canada et de la Corée avant la mise en œuvre de l’accord. On s’attend à ce que l’examen juridique et la ratification soient achevés au cours des prochains mois.

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