Écrit par Denise Bright and Preet Gill
Le 16 avril 2024, le vice-premier ministre et ministre des Finances a présenté le budget 2024 du gouvernement canadien. Le gouvernement a réitéré qu’il « renforçait ses efforts pour sévir contre les prêts prédateurs et qu’il allait de l’avant avec ces réformes afin de protéger les Canadiens en priorité ». Le gouvernement a confirmé qu’il prévoyait aller de l’avant en abaissant le taux d’intérêt criminel à 35 % (actuellement, le taux d’intérêt criminel de 60 % équivaut à un TAEG de 45 %) et en limitant les coûts des prêts sur salaire à un montant ne dépassant pas 14 $ par 100 $ empruntés.
De plus, le gouvernement a annoncé qu’il proposerait une loi visant à « protéger davantage les consommateurs contre les taux d’intérêt prédateurs en incluant de nouvelles dispositions du Code criminel ». On s’attendait à ce que les modifications apportées au Code criminel comprennent une interdiction d’offrir du crédit à un taux criminel et permettent la poursuite des « prêteurs prédateurs » sans l’approbation du procureur général.
Le gouvernement a également annoncé qu’il prévoyait travailler avec les provinces et les territoires pour améliorer la protection des consommateurs, ce qui, selon eux, pourrait comprendre :
- Plafonner les coûts des produits d’assurance optionnels pour les prêts à coût élevé, y compris les prêts sur salaire ;
- Améliorer la transparence et les pratiques de marketing pour les prêts à coût élevé et sur salaire, y compris la limitation de la publicité de ces produits ;
- renforcer la réglementation sur les prêts sur salaire, y compris les exigences de divulgation pour protéger les Canadiens contre les modalités préjudiciables, y compris l’ajout d’un nombre minimum de jours pour les conditions du prêt, l’obligation pour les emprunteurs de rembourser en plusieurs versements et l’interdiction des roulements de prêts ;
- Accroître l’action et l’harmonisation en vue d’une approche proactive à l’égard des générateurs de plomb ; et
- Améliorer les pratiques de surveillance et de collecte de données sur le marché des prêts à coût élevé, y compris les prêts sur salaire.
Le 2 mai 2024, le projet de loi C-69, la Loi no 1 d’exécution du budget de 2024, a franchi l’état de la première lecture et comprenait des dispositions modifiant davantage les dispositions du Code criminel relatives aux intérêts criminels. La loi modifie le par. 347(1) comme suit (soulignant les modifications) :
"Malgré toute autre loi du Parlement, chaque personne qui entre dans ou propose de conclure un accord ou un arrangement pour recevoir des intérêts à un taux criminel, qui annonce une offre de conclure un accord ou un arrangement qui prévoit la réception d’intérêts à un taux criminel ou qui reçoit un paiement ou un paiement partiel d’intérêts à un taux criminel est
(a) coupable d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans ; ou
(b) coupable d’une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire et passible d’une amende maximale de 25 000 $ ou d’un emprisonnement maximal de deux ans moins un jour, ou des deux. »
Le projet de loi propose également de modifier la définition de « crédit avancé » et d'« intérêt » afin de se conformer à la modification ci-dessus et de préciser qu’une offre comprend une publicité.
De plus, il est proposé d’abroger le paragraphe 347(7) du Code criminel, ce qui, s’il est adopté, entraînera le retrait du consentement du procureur général à intenter des poursuites.
Les intérêts criminels sont actuellement calculés au moment où un accord est conclu et aussi au moment où les intérêts sont payés. Si les nouvelles dispositions sont adoptées, elles seront également calculées lorsqu’il y aura une offre de financement ou une annonce d’un financement disponible, ce qui élargira considérablement la portée de la disposition existante. Les clients devraient être conscients des changements proposés, en particulier le taux d’intérêt criminel réduit proposé, car il est possible qu’un financement qui était conforme au moment où il a été conclu puisse, à l’adoption des modifications, entraîner la réception d’intérêts criminels lorsqu’il est payé dans le cours normal des choses, à moins que le gouvernement n’utilise des règlements pour exempter les accords existants des nouvelles dispositions ou institue des dispositions transitoires. Le gouvernement n’a pas encore proposé de règlements ni fourni de commentaires sur les dispositions transitoires pertinentes.
Bennett Jones possède une vaste expérience en matière de finance et de prêt. Nous continuerons de suivre l’évolution du projet de loi. Si vous avez des questions au sujet de la loi ou de la façon dont ces changements peuvent avoir une incidence sur vos prêts, veuillez communiquer avec les auteurs.
Traduction alimentée par l’IA.
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