Placement privé de titres au Canada

Janvier 2015

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Écrit par Conrad Druzeta, David Phillips, Christian Gauthier, Jeffrey Kerbel, Bruce Hibbard, Eden Oliver

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La réglementation des valeurs mobilières au Canada relève de la compétence provinciale et chacune des dix provinces canadiennes et des trois territoires1 a son propre organisme de réglementation des valeurs mobilières qui applique les lois locales pertinentes et a généralement le pouvoir de promulguer des règles, des règlements et des politiques en matière de négociation de valeurs mobilières. Bien que les exigences juridiques relatives aux placements de valeurs mobilières soient essentiellement similaires dans chaque province et territoire, chaque régime présente certaines caractéristiques uniques.

Un principe commun à tous les régimes canadiens de réglementation des valeurs mobilières est que, en l’absence d’une dispense, un placement de titres ne peut être effectué au Canada sans préparer et qualifier un prospectus avec l’organisme de réglementation compétent décrivant l’émetteur et le placement en détail. Dans le cas d’un placement à l’échelle du Canada, un prospectus unique est généralement qualifié et compensé par l’organisme de réglementation de la province ayant le lien le plus étroit avec l’émetteur. Un prospectus ainsi qualifié par l’organisme de réglementation principal peut s’établir dans chacune des autres provinces, tel qu’il a été choisi par l’émetteur ou le détenteur de titres vendeur au moyen d’un système de passeport mis en œuvre conjointement entre toutes les provinces.

Une autre façon populaire de distribuer des titres au Canada consiste à placer des titres privés auprès d’acheteurs potentiels déterminés au moyen de dispenses de prospectus offertes aux émetteurs, aux détenteurs de titres vendeurs et aux courtiers. Le processus de vente de titres dans le cadre d’un placement privé a tendance à être plus simple et, dans la plupart des cas, beaucoup moins coûteux qu’un placement de prospectus. Les documents d’offre de placement privé ne sont normalement pas examinés par les organismes de réglementation provinciaux. Il n’y a normalement aucune obligation de traduire les documents d’offre en français et l’information financière (si elle est fournie) n’est pas tenue d’être vérifiée ou présentée conformément aux Normes internationales d’information financière. Si l’émetteur n’est pas déjà un émetteur déclarant au Canada, aucune obligation de conformité et de divulgation continue au Canada ne s’appliquera généralement dans le cadre d’un placement privé canadien autre qu’un dépôt potentiel d’une déclaration de distribution exemptée.

Bien qu’un public important de particuliers fortunés et d’investisseurs institutionnels puisse être visé par un placement privé, le marché potentiel est plus circonscrit qu’avec un placement de prospectus, et la liquidité des titres placés à titre privé est limitée.

L’analyse ci-dessous concernant les placements privés de titres au Canada aborde quatre variables :

Un émetteur déclarant est généralement une entité publique au Canada qui a des obligations continues en matière de conformité et d’information, tandis qu’un émetteur non déclarant est une entité privée qui a peu d’obligations en matière de conformité et d’information. Un émetteur peut devenir un émetteur déclarant en qualifiant un prospectus dans une ou plusieurs provinces, bien qu’il existe d’autres façons de devenir un émetteur déclarant au Canada qui dépassent la portée de cette discussion, comme l’échange de titres avec les actionnaires d’un émetteur déclarant ou l’inscription des titres d’un émetteur à la Bourse de Toronto. La distribution de titres au Canada au moyen d’un placement privé ne fera généralement pas en sorte qu’un émetteur devienne un émetteur déclarant au Canada.

La discussion ci-dessous porte également sur deux exigences juridiques distinctes :

Le régime de placement privé est disponible sous toutes les combinaisons potentielles des variables ci-dessus, bien qu’avec des caractéristiques différentes.

Il sera fait mention des exigences associées aux fonds d’investissement et à la prestation de conseils aux clients canadiens en ce qui a trait à l’investissement dans des valeurs mobilières, bien qu’il s’agisse de sujets en soi qui ne seront pas abordés en détail.

1 Le régime de réglementation des territoires canadiens est essentiellement semblable à celui des régimes de valeurs mobilières des provinces. La discussion ci-dessous portera sur les règles particulières dans les provinces, car les acheteurs et les émetteurs qui résident dans les territoires ou les ventes importantes de titres dans les territoires sont relativement rares.

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