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La propriété intellectuelle rencontre la propriété immobilière : cas récents de violation du droit d’auteur

02 novembre 2017

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Equip : Dossier de la semaine en matière de litige de PI

Écrit par Dominique T. Hussey, Jeilah Y. Chan, Emily P. Kettel and Melissa M. Dimilta

Deux récents litiges relatifs à la violation du droit d’auteur portaient sur la rare intersection de la propriété intellectuelle et de la propriété immobilière.

Dans la première, la Cour d’appel de l’Ontario a déterminé qui détenait le droit d’auteur sur les arpentages fonciers déposés auprès du bureau d’enregistrement (indice — ce n’est pas l’arpenteur). Dans le second, une société d’experts-conseils a intenté une poursuite pour violation du droit d’auteur, alléguant qu’un architecte et un propriétaire de maison ont reproduit la conception originale d’une maison.

Cas

Keatley Surveying Ltd v Teranet Inc, 2017 ONCA 748 and Strathearn Consulting Inc v Barbra Ann Kirshenblatt et al, T-1876-14

Type d’IP

Droit d’auteur

Résumé

Qui détient les droits d’auteur? Arpentage : Keatley Surveying Ltd c. Teranet Inc

En Ontario, les propriétaires peuvent accéder au système d’enregistrement foncier de l’Ontario par voie électronique pour obtenir des copies des arpentages. Ce système est le résultat d’un projet conjoint entre le gouvernement de l’Ontario et Teranet Inc., une entreprise du secteur privé qui gère le système électronique d’enregistrement foncier de la province.

Au nom des arpenteurs-géomètres de l’Ontario, Keatley Surveying Ltd. a intenté un recours collectif alléguant que Teranet avait violé le droit d’auteur des arpenteurs-géomètres sur les arpenteurs-géomètres en numérisant, en stockant et en copiant les arpenteurs déposés par les arpenteurs dans le système d’enregistrement.

Il n’était pas contesté que les enquêtes étaient des œuvres artistiques, protégeables en vertu de la Loi sur le droit d’auteur; la question centrale était de savoir à qui appartenait le droit d’auteur. Teranet a soutenu que c’est la Couronne qui possédait le droit d’auteur — et non les arpenteurs — et que, par conséquent, l’action en contrefaçon des arpenteurs-géomètres devrait être rejetée. La Cour supérieure de l’Ontario et la Cour d’appel ont convenu que le droit d’auteur sur les arpentages fonciers appartient à la Couronne, citant l’article 12 de la Loi sur le droit d’auteur, qui accorde à la Couronne le droit d’auteur sur toute œuvre préparée ou publiée par ou sous la direction ou le contrôle de la Couronne ou d’un ministère.

La Cour d’appel a conclu que la Couronne avait ordonné ou contrôlé la publication des arpentages parce que la législation provinciale qui régit le système d’enregistrement foncier exige que la Couronne rende des copies des arpentages disponibles sur demande.

La reproduction? Conceptions de la maison: Strathearn Consulting Inc v Barbra Ann Kirshenblatt et al

Dans le litige Strathearn, Strathearn Consulting Inc. a poursuivi un propriétaire, un cabinet d’architectes, un agent immobilier et une société de courtage pour violation du droit d’auteur de la conception de sa maison, réclamant 2,5 millions de dollars en dommages-intérêts. Strathearn a déclaré que la conception de sa maison était « une conception originale composée d’une grande maison unifamiliale avec un aspect et une sensation uniques », à laquelle la maçonnerie en pierre avec des motifs et des couleurs uniques, des détails distinctifs sur les corbeaux en pierre et la cheminée, et des détails en bois uniques au sommet des pignons proéminents contribuent.

Strathearn a affirmé que le propriétaire Kirshenblatt a dirigé la création, la conception et la construction d’une conception de maison contrefaite qui aurait reproduit des parties substantielles de la conception de Strathearn, y compris la maçonnerie en pierre de la même forme et de la même couleur, les mêmes corbels en pierre et les mêmes détails de cheminée, et les mêmes détails en bois au sommet des pignons proéminents. Kirshenblatt a défendu la poursuite, alléguant que le dessin de Strathearn n’est pas protégeable en tant qu’œuvre architecturale originale en vertu de la Loi sur le droit d’auteur, et que la conception de la rénovation ne constituait pas une « œuvre architecturale » protégeable en soi.

L’affaire a finalement été résolue par jugement sur consentement en octobre 2017 sans motifs. Néanmoins, une action en violation du droit d’auteur peut être un moyen viable d’empêcher d’autres personnes de « suivre les Jones » en copiant des dessins de maison.

Pour plus d’informations sur la façon de protéger et de faire respecter vos droits de propriété intellectuelle, contactez Dominique Hussey, Jeilah Chan ou un autre membre de l’équipe Équipe de litige immobilier individuel.


Equip est notre plate-forme pour les cas de propriété intellectuelle clés et organisés. Livré chaque semaine, Equip distille les questions de fond et de procédure actuelles dans les litiges de propriété intellectuelle au Canada, vous équipant des points clés pour votre entreprise.

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